Tradipraticien
Un tradipraticien (aussi appelé « tradithérapeute », « guérisseur ») exerce une pratique médicale non conventionnelle reposant sur des approches présentées comme traditionnelles dans certaines communautés africaines.
Appellation |
Tradipraticien |
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Secteur |
santé |
Diplômes requis |
Traditionnelle, initiation parentale |
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Les tradipraticiens
Les tradipraticiens sont parfois des personnes formées à l'approche scientifique dispensée en université ou des personnes revendiquant un enseignement « traditionnel »[1]. Les pratiques du tradipraticien sont souvent considérées comme du charlatanisme.
Le tradipraticien est connu dans quelques pays africains, tels que le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun et souvent assimilé au marabout, ce qui provoque de la part de certains sympathisants ou praticiens des contestations parfois violentes. Ils s'associent cependant fréquemment aux saltigués (prédicateurs)[2].
Selon des revendications de tradipraticiens, les « premiers scientifiques » seraient apparus en Afrique subsaharienne avant la colonisation ; dans ce postulat, ils affirment qu'il s'agirait des « ancêtres » des « tradipraticiens », faisant des synthèses à partir de plantes et d'animaux... et pratiquant aussi la « médecine spirituelle ».
Les pratiques
Elles consistent généralement en une combinaison de plusieurs thecniques :
- Phytothérapie : Utilisation d'écorces, de plantes diverses ou fabrication de remèdes avec parfois des ingrédients d'origine animale ou minérale.
- Aromathérapie : utilisation d'extraits aromatiques de plantes.
- Guérison par la foi
- Psychosomatique
- Fétichisme
- Médecine anthroposophique : basée sur une philosophie qui étudie la dynamique des forces naturelles.
Les « médicaments » issus de la « tradipratique » sont appelés par leurs promoteurs « médicaments indigènes ».
Découvertes revendiquées
Parmi les découvertes alléguées, on citera l'Aloe Vera dans la cosmétique, servant à la stimulation de la production de collagène[3], au traitement des brûlures et favorisant la cicatrisation.
Références
- « L'URACA fête ses vingt ans », La lettre de l'URACA, Unité de réflexion et d'action des communautés africaines (Uraca), no 3, (lire en ligne, consulté le )
- Aly Coulibaly, « Médecine traditionnelle. Malango et ses 450 tradipraticiens », sur planete-senegal.com (consulté le )
- (en) P. Chithra, G. Sajithlal et al., « Influence of aloe vera on collagen characteristics in healing dermal wounds in rats », Mol. Cell. Biochem., vol. 181, nos 1-2, , p. 71-76.
Voir aussi
Bibliographie
- Tobie Nathan et Isabelle Stengers, Médecins et sorciers, Paris, La Découverte, , 3e éd., 229 p. (ISBN 978-2-35925-063-3)
- Geneviève N'Diaye-Corréard, « Tradipraticien, tradi-praticien », dans Les mots du patrimoine : le Sénégal, Archives contemporaines, , 545 p. (ISBN 9782914610339)
Articles connexes
- Tradition, Savoirs traditionnels
- Patrimoine culturel immatériel
- Médecine traditionnelle, Pharmacopée traditionnelle
- Ethnobotanique, Ethnopharmacologie
- Triangle
- Jardins du monde
- Guérisseur, chaman
- Nganga, inyanga, sangoma
- Féticheur, bolitigi, basitigi
- magnétiseur, meige, rebouteux, soigneur
- Utilisation des végétaux chez les Autochtones (d'Amérique)
Liens externes
- « Associations professionnelles de guérisseurs. Le GNOMA (Groupement National pour l'Organisation de la Médecine Auxiliaire) », sur science-et-magie.com
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