Traité de Chambord

Le traité de Chambord est signé le , au château de Chambord, situé dans la province de l'Orléanais, entre le roi de France Henri II et trois princes protestants allemands : l'électeur Maurice de Saxe, Albert de Mecklembourg et Guillaume de Hesse, s'opposant à l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Charles Quint[1]. Par ce traité, les princes allemands cédaient le vicariat des évêchés de Toul, Verdun et Metz à la France (les Trois-Évêchés). En échange, Henri II leur promettait une aide économique et militaire contre Charles Quint.

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Traité de Chambord
Le château de Chambord, lieu de signature du traité.
Ébauche
Signé
château de Chambord, royaume de France
Parties
Parties Royaume de France princes allemands
Signataires Henri II Maurice de Saxe

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Historique

Un pacte tenu secret est conclu dès le entre le royaume de France et des États protestants du Saint-Empire romain germanique[2]. Après avoir soutenu le parti de Charles Quint, Maurice de Saxe conclut un accord permettant au roi de France Henri II de s'assurer du soutien de plusieurs princes allemands[3],[4].

Le traité de Chambord permet de ratifier ce pacte le [2].

Henri II, conclut une alliance avec les protestants allemands contre Charles Quint. Par ce traité, Henri II se fait nommer vicaire de l'Empire.

Les princes allemands s'engagent à attaquer Charles Quint et à tenter de le faire prisonnier, pendant qu'Henri II doit se porter sur les Pays-Bas.

Henri II déclara la guerre en février 1552 ; la campagne militaire est d'abord dirigée vers l'Allemagne puis vers les Pays-Bas ; la France remporte d'importants succès initiaux, qui lui permettent d'occuper la Lorraine et les Trois-Évêchés.

[réf. nécessaire]

Les clauses du traité de Chambord semblent constituer l'une des raisons de la guerre de sept ans (1552-1559) que se livrent Henri II et Charles Quint[5].

Texte du traité

Extraits (en allemand) du texte du traité :

„Wir sehen vor Augen die List, wodurch unsere Widersacher vermeinen, unsere Religion einzuschränken und zuletzt gar auszutilgen. Wir haben angesehn, wie die Römische Kaiserl. Majestät dahin trachtet, daß sie nicht allein die Kurfürsten und Fürsten, sondern auch die Grafen, Herren, die übrigen vom Adel, die ehrbaren Städte und gemeinen Untertanen unseres hochgeliebten Vaterlandes, der deutschen Nation, von ihren alten Freiheiten zu einer solchen viehischen, unerträglichen und ewigen Knechtschaft wie Spanien bringen möchte […]“.

„So haben wir bei uns erwogen, daß wir lieber Not und Tod gewärtigen wollen, denn einer solchen Schande länger unterwürfig zu sein und haben uns zur Durchsetzung unseres Willens vertraunensvoll in eine Verständigung mit Herrn Heinrich, König zu Frankreich, eingelassen, also daß wir wollen mir Heereskraft das beschwerliche Joch der Knechtschaft von uns werfen, und die alte Freiheit unseres geliebten Vaterlandes, der deutschen Nation, erretten […]“.

„Zur Erhaltung des Kriegsvolkes will und soll der König uns gutwillig jeden Monat reichen und erlegen 70.000 Goldkronen. Es soll nicht mehr als ein oberster Feldhauptmann geordnet werden […] Hierzu ist der Kurfürst von Sachsen […] durch uns andere zum Generaloberst gewählt worden. Es wird auch für gut erachtet, daß die Königl. Majestät zu Frankreich sofort die Städte, so zum Reich von alters her gehört haben und nicht deutscher Sprache sind, als nämlich Cambrai, Toul, Metz und Verdun, ohne Verzug einnehme und die als Vikar des Reiches innehabe und behalte.“

Notes et références

  1. Louis de La Saussaye, Château de Chambord, Blois, Chez tous les libraires, , 7e éd., 95 p. (lire en ligne), p. 54.
  2. Francis-Michel Chabert, Journal du siège de Metz en 1552 : documents relatifs à l'organisation de l'armée de l'empereur Charles-Quint, et à ses travaux devant cette place, et description des médailles frapées à l'occasion de la levée du siège, Rousseau-Pallex, , 155 p. (lire en ligne), p. VIII.
  3. Pierre Imbart de La Tour, Les origines de la Réforme. Calvin et l'Institution chrétienne, t. 4, Paris, Firmin-Didot et Cie, , 506 p. (lire en ligne), p. 384.
  4. Géralde Nakam, « Mémoire sur la pacification des troubles », Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, vol. 20, no 20, , p. 62-66 (lire en ligne).
  5. Pierre-Nicolas Chantreau, Élémens d'histoire militaire, contenant toutes les notions nécessaires à l'intelligence de l'histoire militaire des peuples, avec un précis historique et chronologique des guerres qu'ils ont entreprises depuis l'ère des Olympiades jusqu'au traité de Tilsitt, Paris, Amable Costes, , 762 p. (lire en ligne), p. 19.

Bibliographie

  • « Vertrag von Chambord. » dans August von Druffel (éd.), Briefe und Akten zur Geschichte des sechzehnten Jahrhunderts. Mit besonderer Rücksicht auf Bayerns Fürstenhaus, 6 Bde., München 1873-1913, Bd. 3: Beiträge zur Reichsgeschichte 1546–1552. no 902, p. 340-348.

Voir aussi

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