Transact-SQL
Le Transact-SQL (T-SQL) est une extension propriétaire de Sybase et Microsoft au langage SQL[1]. Transact-SQL a été développé à l'origine par la société Sybase, dès les premières versions de son moteur de base de données du même nom. De manière similaire au PL/SQL d'Oracle, Transact-SQL fournissait le moyen d'étendre les fonctionnalités de base du SGBD, via des programmes appelés "procédures stockées". Le code source comme compilé, est en effet stocké dans la base de données, par opposition aux programmes écrits en langage de programmation classique, dont le code source d'une part, le code compilé d'autre part, sont stockés dans des fichiers du système de fichiers.
Lorsque Microsoft a souhaité étendre son offre logicielle pour inclure un SGBD relationnel, il a passé des accords avec l'un des acteurs de l'époque, le challenger derrière principalement Oracle, RTI Ingres, Informix : Sybase. Le SGBD Sybase a été porté sur Windows. Microsoft a peu à peu acquis le savoir-faire en matière de SGBD relationnel, et développé son propre moteur de base de données, Microsoft SQL Server, à partir de la souche Sybase. Sybase de son côté a fait évoluer son SGBD, devenu depuis Adaptive Server Enterprise. Transact-SQL est ainsi aujourd'hui le langage de programmation associé à la fois aux SGBD Microsoft SQL Server et Sybase Adaptive Server Enterprise.
Par rapport au SQL, le T-SQL ajoute les fonctionnalités suivantes :
- Éléments de programmation procédurale (boucle, conditions...) ;
- La possibilité de créer et d'utiliser des variables locales ;
- Des fonctions de manipulations de chaîne de caractères, de dates et de calculs mathématiques.
Programmation procédurale
Les principaux mots clefs permettant des instructions de programmation procédurale en Transact-SQL sont BEGIN
et END
, BREAK
, CONTINUE
, GOTO
, IF
et ELSE
, RETURN
, WAITFOR
, et WHILE
.
IF
et ELSE
permettent des exécutions conditionnelles. L'exemple ci-dessous va afficher "Nous sommes en week-end" si le jour J appartient au week-end, "Nous sommes en semaine" pour un jour de la semaine.
IF DATEPART(dw, GETDATE()) = 6 OR DATEPART(dw, GETDATE()) = 7
PRINT 'Nous sommes en week-end.'
ELSE
PRINT 'Nous sommes en semaine.'
BEGIN
et END
délimitent un bloc d'instruction. Si plus d'une instruction est nécessaire dans un bloc conditionnel, il faut utiliser BEGIN et END :
IF DATEPART(dw, GETDATE()) = 6 OR DATEPART(dw, GETDATE()) = 7
BEGIN
PRINT 'Nous sommes en week-end.'
PRINT 'Faites une pause !'
END
ELSE
BEGIN
PRINT 'Nous sommes en semaine.'
PRINT 'Vite, au boulot !'
END
WAITFOR
va permettre de temporiser la procédure, en attendant un certain temps ou un moment précis de la journée.
RETURN
est utilisé pour terminer immédiatement l'exécution d'une procédure stockée ou bien renvoyer le résultat d'une fonction.
BREAK
va terminer le bloc d'une boucle WHILE
, tandis que CONTINUE
force l'exécution d'une nouvelle itération de la boucle.
Opérateurs
Opérateurs arithmétiques
Transact-SQL permet l'utilisation des opérateurs arithmétiques classiques.
- + (Addition)
- - (Soustraction)
- * (Multiplication)
- / (Division)
- % (Modulo)
Variables locales
Les variables locales sont souvent utilisées comme compteurs dans des boucles WHILE
ou des blocs de types IF ... ELSE
. Elles peuvent être utilisées dans des commandes ou dans des procédures stockées. La procédure utilise ces variables de manière automatique et non-interactive lorsqu'elle est exécutée. Les variables locales peuvent être utilisées partout où la syntaxe de Transact-SQL exige l'utilisation d'une expression.
Déclaration
La déclaration de variables locales est similaire à celle de langages impératifs classiques. Elle suit la syntaxe suivante :
declare @nom_variable type_données [, @nom_variable type_données]...
Exemples :
declare @a int
declare @b char(20)
declare @c float
OU
declare @a int, @b char(20), @c float
La deuxième syntaxe est plus efficace en termes de mémoire et de performance.
Utilisation dans des sous-routines
Une sous-routine assignant une valeur à une variable locale ne doit retourner qu'une seule valeur.
Exemples :
declare @veryhigh money
select @veryhigh = max(price)
from titles
if @veryhigh > $20
print "Aïe!"
declare @one varchar(18), @two varchar(18)
select @one = "un", @two = "deux"
if @one = "un"
print @one
if @two = "deux"
print @two
declare @tcount int, @pcount int
select @tcount = (select count(*) from titles),
@pcount = (select count(*) from publishers)
select @tcount, @pcount
Valeur NULL
Les variables locales ont initialement pour valeur NULL lorsqu'elles sont déclarées. Elles peuvent également recevoir la valeur NULL d'une commande SELECT. NULL étant une valeur spéciale, la comparaison entre des variables de valeur NULL et d'autres valeurs NULL doit suivre des règles particulières qui sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Une expression peut être une variable, une constante, ou une combinaison des deux contenant des opérateurs arithmétiques.
Type de Comparaison | Opérateur = | Opérateurs <, >, <=, !=, !<, !>, <> |
---|---|---|
Comparaison entre deux colonnes de valeur NULL | FALSE | FALSE |
Comparaison entre colonne de valeur NULL et expression NULL | FALSE | FALSE |
Comparaison entre expression NULL et colonne de valeur NULL | FALSE | FALSE |
Comparaison entre deux expressions NULL | TRUE | FALSE |
DELETE et UPDATE
Le Transact-SQL permet d'ajouter une clause FROM
aux opérations DELETE
et UPDATE
, permettant la jointure de tables.
L'exemple ci-dessous va effacer de la table utilisateur
ceux qui ont le drapeau "En attente".
DELETE utilisateur
FROM utilisateur as u
JOIN drapeau_utilisateur as d
ON u.id = d.id
WHERE d.nom = 'En attente'
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- Portail de Microsoft
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