Travail décent

Un travail décent ou emploi décent (decent job en anglais) est un type d'emploi qui correspond à une notion définie par l'Organisation internationale du travail (OIT).

Définition

Un travail décent est soumis à quatre conditions, d'après le gouvernement du Québec[1] : le revenu est correct, la protection du travailleur est assurée par le droit du travail, le travail offre une protection sociale et les travailleurs peuvent être représentés. L'OIT mentionne aussi l'égalité entre hommes et femmes, et plus globalement les « aspirations des êtres humains au travail »[2]. Un article du journal Le Monde, qui emploie l'adjectif « digne », résume ces conditions par le fait de donner une possibilité à un avenir meilleur[3].

Genèse et histoire de la notion

En 2008, à la suite de la crise économique mondiale, l'Organisation Internationale du Travail définit le travail décent. En 2015, le travail décent est considéré par cette institution comme facteur de développement et non comme conséquence[3]. Pour l'OIT, le travail décent s'inscrit dans le développement durable : facteur d'une mondialisation équitable, le travail décent réduit la pauvreté. Son programme pour 2030 a pour huitième objectif de promouvoir notamment le travail décent. Le G20, le G7, l'Union Européenne[4] et l'Union africaine font aussi du travail décent un facteur important pour la sortie de crise et le développement durable[2].

Le 7 octobre, à l'initiative des syndicats, a lieu la journée mondiale du travail décent[5].

Enjeux et solutions

Un article du Monde donne des exemples d'emplois ne respectant pas le travail décent : plusieurs types d'emplois, de pays riches (en Grèce, 35 % du travail est non déclaré) ou pauvres, ne remplissent pas les conditions du travail décent. Une première cause du travail indécent est le secteur informel : plus de 80 % des emplois mondiaux en relèvent (neuf personnes sur dix dans les pays pauvres, deux sur dix dans les pays riches). L'économie non couverte par la loi, comme le travail domestique (ainsi, dans le monde, plus de 45 % des travailleurs domestiques n'ont pas de jour de congé en 2013) ou non déclarée, est ainsi cause de travail informel. En Afrique subsaharienne, neuf travailleurs sur dix n'ont pas de protection sociale. Les secteurs les plus informels sont les plus productifs pour les pays en développement (agriculture et textile, par exemple). S'il est possible de faire contrôler le travail au noir par une inspection du travail, cette solution ne fonctionne pas en Afrique. Il est donc préférable, pour l'OIT, d'assurer la protection sociale pour tout le monde. Il s'agit de s'adapter à plusieurs facteurs (pays et secteur, par exemple). Des initiatives prises par l'OIT sont données comme exemples par le Monde : un marché à l'emploi pour des réfugiés syriens en Jordanie et un acte de lutte contre le travail des enfants à Madagascar[3].

Notes et références

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