Travail fantôme

Le travail fantôme (en anglais : shadow work), en économie, est le travail non rétribué réalisé par tout un chacun dans la société actuelle. Le terme a été utilisé pour la première fois par Ivan Illich[1].

Dans la présentation de l'ouvrage « De tous et de toutes est exigée de façon croissante une masse d'efforts non rétribués, non reconnus, non avoués, sans lesquels pourtant l'économie de la société industrielle n'existerait pas, car sa machine s'en nourrit : travail fantôme de la ménagère, du consommateur de soins, de l'étudiant infantilisé dans un apprentissage stérile, du banlieusard perdant au sens propre son temps à aller au travail »[2].

Des exemples de travail fantôme peuvent être les activités des usagers aux automates de service (retirer de l'argent aux Distributeur automatique de billet(DAB), peser et affranchir son courrier, "se servir" aux pompes à essence, s'enregistrer aux aéroports, passer ses produits en caisse à la caisse libre-service d'un supermarché[3]).

La mère ou le père au foyer, le travail masculin ou féminin à la maison sont des exemples de travail invisible. Ces activités qui sont indispensables pour le bon fonctionnement du capitalisme. C'est un domaine de recherche apparaissant dans les années 1960 sur les activités productives réalisées en dehors des lieux de production[4].

Références

  1. Ivan Illich, Le Travail fantôme, Éditions du Seuil, , 161 p. (ISBN 978-2020058032, lire en ligne).
  2. « Le Travail fantôme, Ivan Illich », sur seuil.com (consulté le ).
  3. Craig Lambert, « Our Unpaid, Extra Shadow Work », The New York Times, (consulté le ).
  4. (en-US) Soraya Chemaly, « At work as at home, men reap the benefits of women’s “invisible labor” », sur Quartz, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Mahité Breton, Le travail de l’ombre : Ivan Illich et la critique de l’univers économique, (lire en ligne).
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