Tréméloir

Tréméloir [tʁemelwaʁ] est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Pordic[1]. Tréméloir appartient au pays historique du Goëlo.

Tréméloir

L'église Saint Méloir de Tréméloir
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Saint-Brieuc Agglomération
Statut Commune déléguée
Code postal 22590
Code commune 22367
Démographie
Population 797 hab. (2013)
Densité 170 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 22″ nord, 2° 51′ 25″ ouest
Altitude 100 m
Min. 59 m
Max. 139 m
Superficie 4,69 km2
Élections
Départementales Plérin
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Pordic
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Tréméloir
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Tréméloir
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Tréméloir
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Tréméloir

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Tremeler en 1163, Tremeler Pordic en 1190, Tremezar Porzic en 1198, Trefmelar en 1212, Tremeler Chastelaudren en 1427, Tremeler ou Tremeloir en 1428, Tremeler en 1480, Tremeloir en 1514, Tremelay en 1536, Tremeler en 1543, Tremeloir en 1569.
    En 1614, on rencontre l’appellation Trémelloir, puis Tréméloir à partir de 1616, forme conservée en 1793 à la création de la commune[2].

    Le nom de la commune en breton est Tremelar. Son nom vient de l'ancien breton trev (signifiant trève, village d'une paroisse) et du martyre breton saint Mélior (ou Méloir, Mélar ; Melar, Maelar ou Meler en breton), prince de Cornouailles[2].

    Histoire

    Le Moyen Âge

    Sous l'Ancien Régime, Tréméloir était une trève puis une paroisse appartenant à l’évêché de Saint-Brieuc et au comté du Goëlo. Le village a pris le nom du bourg qui s'est formé autour de l'église dédiée au culte de saint Méloir.

    Les deux trèves de Tréméloir et de Pordic sont données avec leurs dépendances par les princes et fidèles à l'abbaye Sainte-Croix de Guingamp fondée vers 1134 par le comte Étienne Ier de Penthièvre et l'abbé Jean de la Grille (futur évêque de Saint-Malo), une donation initialement contestée par les moines de l'abbaye de Marmoutier en Touraine, mais qu'approuvera finalement le pape Clément III en 1190.

    La Renaissance

    Au XVIe siècle durant les guerres de Religion, le village est rallié au sein du Duché de Bretagne à la Ligue catholique contre l'accession en 1547 au trône de France d'Henri II de Valois, dernier duc non couronné de Bretagne, confirmant définitivement le rattachement de la Bretagne à la France. Le conflit entre catholiques et protestants s'enlise et les comtes, fiefs, gouverneurs (dont Sébastien de Luxembourg-Martigues) et abbés bretons qui contestent encore l'autorité royale de la maison de Valois et ne souhaitent aucun compromis avec les protestants, ni leurs alliés de Bourgogne et des Pays-Bas espagnols, également opposés à l'autorité des Valois sur le Royaume de France. Déjà auparavant le traité du Verger avait également imposé en 1488 le rattachement du Duché de Bretagne au Royaume de France en cas d'absence d'héritier dans la lignée mâle, mais le mariage par procuration en 1490 d'Anne de Bretagne, promise à Maximilien Ier (roi des Romains et futur empereur germanique), violait ce traité et fut annulé en 1491 et elle fut contrainte à épouser le roi de France, ce qui entraînera une longue fronde bretonne envers l'autorité ducale (et royale) de la maison des Valois ; une fronde à laquelle le roi Henri II et ses successeurs interviendront par une brutale intervention militaire en Bretagne et en Anjou. L'abbaye Sainte-Croix échappe de peu à ces pillages (mais pas ses dépendances), grâce au ralliement tardif du comté de Penthièvre (maisons de Brosse puis de Luxembourg) au roi Henri IV de France, successeur d'Henri II. Avec le retour de la paix, l'abbaye retrouve alors son autorité et ses dépendances sont restaurées, dont l'église de Tréméloir.

    L'Époque moderne

    Lors de la Révolution, la trève de Tréméloir devient d'abord une dépendance séparée du doyenné de Châtelaudren à la fin du royaume de France. Il devient en 1793 une commune du premier canton de Tregomeur (Trégomeur aujourd'hui) dans le nouveau département des Côtes du Nord, puis en 1801 une commune du canton de Château-Landren (Châtelaudren aujourd'hui).

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 27 soldats morts pour la Patrie[3] :

    • 23 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Héraldique

    La commune ne possède pas de blason. Cependant, elle possède un logo où figure le portail et le clocher de l'église du village, un arbre et une gerbe de blé pour la campagne environnante (image du logo de la ville).

    Géographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Tréméloir
    Trégomeur Pordic Pordic
    Trégomeur Pordic
    Plélo Trémuson Plérin

    Climat

    Le climat de Tréméloir est pratiquement identique de celui de la ville de Saint-Brieuc. Voir : climat Saint-Brieuc.

    Urbanisme

    Carte de la commune.

    Morphologie urbaine

    La ville regroupe au centre la majeure partie de la population. Plusieurs hameaux sont dispersés dans la campagne.

    Politique et administration

    Listes des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
             
    mars 2001 2014 Denis Charles DVD Cadre
    2014 En cours Jean-Luc Bertrand DVD Suppléant d'Alain Cadec au Conseil départemental
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    En 2013, la commune de Tréméloir comptait 797 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

    Après avoir subi un fort exode rural qui a fait passer la population d'environ 700 au début du XXe siècle à moins de 400 au début des années 1980, la population de la commune a de nouveau cru fortement à partir de l'an 2000 avec l'implantation de nouveaux et jeunes habitants incités à s'y installer par la recherche de terrains à bâtir moins chers qu'à Saint-Brieuc. En 2007, la population était de nouveau estimée à 700 personnes. Si bien que l'école primaire qui avait fermé en 1986 a fini par rouvrir le avec 78 élèves répartis en 3 classes. La rentrée s'est effectuée dans des bâtiments préfabriqués, avant l'inauguration d'un nouvel établissement scolaire bâti selon les dernières normes environnementales[4].

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    532518514606610650653663675
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    681650621589587554580523519
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    504504470407394378351341347
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
    342338342386424443692797-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Transports

    Tréméloir est reliée au reste de l'agglomération du lundi au samedi grâce à la ligne 100 des Transports urbains briochins (TUB).

    Culture locale, patrimoine et tourisme

    • Église Saint-Méloir.

    Personnalités liées à la commune

    Tréméloir dans la littérature

    Tréméloir est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[7].


    Notes et références

    1. Recueil des actes administratifs des Côtes-d'Armor, décembre 2015.
    2. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Tréméloir »
    3. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
    4. Benoît Floc'h, « Tréméloir, 700 habitants, 78 élèves », Le Monde, 2-3 septembre 2007, page 3.
    5. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    6. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    7. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375

    Voir aussi

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