Tri Bleiz Die
Tri Bleiz Die (« trois loups de Dieu »)[1] est un groupe de punk rock breton originaire de Nantes, en Loire-Atlantique. Le groupe, qui chante uniquement en breton, est formé en 1998 et séparé en 2006. Le groupe se réunit pour un concert au Ferrailleur, à Nantes, en 2016 et se reforme en 2018.
Pays d'origine | France |
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Genre musical | Punk rock, rock celtique |
Années actives | 1998–2006, 2016, 2018 |
Labels | Coop Breizh |
Membres |
Stéphane Guérois Laurent Moulin Florian Herry Pascal Bossis Maxime Lorent |
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Anciens membres | Antoine Blaudeau, Gaino, Vivien Janneau |
Biographie
Alors que le rock en breton connait le succès avec le groupe nantais EV et le rock celtique avec Matmatah, Tri Bleiz Die se dirige vers l'univers punk militantiste en langue bretonne[2]. Le groupe mélange des instruments traditionnels (bombarde, flûte, violon) avec les instruments typiques du rock (guitares électriques, basse électrique, batterie)[3]. Les cinq musiciens obtiennent leur première notoriété scénique en se produisant aux côtés du groupe EV[2].
Dans son premier EP auto-produit Disuj (« Insoumis »), les textes sont pour la plupart des compositions, mais pour d'autres des reprises de chants traditionnels comme la gwerz Ar Sorserez et Ar Gêr Is[4]. La chanson éponyme Tri Bleiz Die, renommée en FCN, deviendra l’hymne du Football Club de Nantes[5].
En 2000, le groupe signe chez Kerig pour la sortie de l'album Dalc'homp mat ! (« Tenons-bon »)[6], d'où est extrait la chanson Son ar stêr[7]. La pochette, dessinée par Chester (Bérurier Noir, Ludwig Von 88), montre les membres du groupe sur un radeau dans la tourmente (référence à la couverture de Tintin Coke en stock). L'arrière du livret, dessiné par Antoine Blaudeau (bassiste de l'époque), présente une Bécassine armée d'une guitare Gibson[8]. La chanson Aïta (« Courage ») est plusieurs fois jouée en soutien aux militants bretons, notamment lors du « festival des libertés bretonnes » en 2001.
En février 2003, le deuxième album studio du groupe, Arabat Dekoniñ Memestra (« Faut quand même pas déconner »), est, de l'avis des spécialistes, beaucoup plus affirmé avec des textes « engagés, poétiques et enragés »[9]. Dalc'homp Mat est cependant l'adaptation d'un texte précédemment écrit par l'ancien membre Vivien Janneau et Ar Gorriganed un "emprunt" éhonté au même auteur[10]. En 2003, un concert est diffusé sur TV Breizh dans le cadre de l'émission Du bruit dans Landerneau[11]. En février 2005, le troisième album Milendall (« Labyrinthe ») est distribué par Avel Ouest (Coop Breizh) ; il s'ouvre par l'hymne breton Bro gozh ma zadoù revisité[12] et finit sur le morceau éponyme de l'album Mil-hent-dall[13],[14]. Le groupe rencontre à nouveau le succès en tournée et « le troisième opus est salué par la presse nationale »[15]. Le groupe réalise des concerts solidaires, notamment pour « Les rockeurs ont du cœur », en 2004[16] et 2005 à Couëron[17], pour les écoles Diwan[8]...
En 2006, le groupe comptabilise 300 concerts à son actif[18]. Le groupe se produit dans de grands festivals en Bretagne (festival interceltique de Lorient[19], Cornouaille Quimper[20], Kann Al Loar[21], La Dent creuse[22]), en France et réalise des tournées à l'étranger (Belgique, République tchèque en mars 2006 dans des festivals, à Prague, Karlovy Vary)[23],[18]. Tri Bleiz Die se sépare le en donnant un dernier concert avec différents invités, notamment les Baragouineurs et Gweltaz Adeux du groupe EV, à Nantes.
Tri Bleiz Die remonte sur scène le lors d’un concert au Ferrailleur, à Nantes, accompagné du groupe hardcore Confront et du groupe punk rock Angry Days.
En 2018, le groupe se reforme avec un nouveau batteur.
Membres
Membres actuels
- Stéphane Guérois - chant, guitare, bombarde, flûte
- Laurent (Loran) Moulin - guitare solo, tin whistle
- Florian Herry - violon
- Pascal Bossis - basse (ex-Messaline)
- Maxime Lorent - batterie
- Florian
- Loran
- Stefan et Gaino
Anciens membres
- Vivien Janneau - basse, chant (1998-1999)
- Antoine Blaudeau - basse (1999-2001)
- Gwénolé Michenaud (alias Gaino) - batterie (2001-2006)
Discographie
Albums studio
1999 : Disuj (EP)
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Notes et références
- « Tri bleiz die » (littéralement "les trois loups de dieu"), est un célèbre juron en breton léonard (prononcé "triblèdié") signifiant "nom de Dieu", "diantre", "sapristi"...
- Stéphane Pajot, « Tri Bleiz Die ou la naissance du Rock indépendantiste breton », Presse-Océan, (lire en ligne).
- « Tri Bleiz Die aux Hespérides : 100.000 volts sur la scène », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Tri Bleiz Die », sur nichee.celtique.free.fr (consulté le ).
- Auregann, « Report : Tri Bleiz Die (8 janvier 2016) », Valkyries Webzine, (lire en ligne, consulté le ).
- « Tri Bleiz Die. "Son ar stêr" extrait de l'album Dalc'homp mat - 4 min 38 s », Celtics : le magazine des pays celtes, (lire en ligne).
- [vidéo] « Tri Bleiz Die. Son Ar Ster (Tv Breizh) », sur youtube.com, .
- « Tri Bleiz Die revit et revient pour Diwan », Ouest-France, .
- « Mercredis celtiques : ce soir concert avec Tri Bleiz Die », Le Télégramme, (lire en ligne).
- « Gwerz Milo� », sur web.archive.org (consulté le )
- « African Soukouss Concerts et télé », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Bro gozh ma zadoù. Servi à toutes les sauces », Le Télégramme, (lire en ligne).
- « Armés des instruments qui les feraient presque passer pour les Yellow Card Nantais (...) Tri Bleiz Die aligne ses histoires avec une aisance insolente. » (Rock Sound)
- Rock & Folk (rubrique "Qualité France") 2005.
- Collectif (dir. Frank Darcel), ROK : De 1960 à nos jours, 50 Ans de musique électrifiée en Bretagne, t. 2 : 1990/2013, Rennes, LADTK, , 480 p. (ISBN 978-2-9543644-0-7), « Tri Bleiz Die. La rencontre de Sid Vicious et d'Alan Stivell », p. 284
- « Les rockeurs ont du coeur le 14 décembre à l'Estuaire », Ouest-France,
- « Tri Bleiz Die - Bro gozh ma zadou (Coueron 2005) », sur youtube.com, (consulté le )
- « Public enthousiaste pour Tri Bleiz Die », Ouest-France, .
- Sylvain Siclier, « Le Festival interceltique de Lorient a reçu près de 500 000 spectateurs », Le Monde, , p. 22 : « un équilibre entre l'écoute de la tradition et la nécessité créative de la nourrir d'influences (le groupe rock Tri Bleiz Die). ».
- « Presque les Vieilles Charrues à Quimper », Ouest-France, : « du rock celtique, ou le contraire, avec Tri Bleiz Die »
- « I Muvrini, tête d'affiche de Kann al Loar », Ouest-France, , p. 8.
- Marion de Cisternes, « Guéhenno accueille une scène rock », Ouest-France, , p. 14 : « Tri Bleiz Die, des Nantais amateurs de rock punk qui chantent en breton ».
- « Bleskovka : Tri Bleiz Die, Bran, Dj Midou, Baráčnická Rychta », sur www.musiczone.cz, (consulté le ).
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
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- (en) MusicBrainz
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