Trotula de Salerne
Trotula de Salerne (? - 1097), ou Trotula de Ruggiero[1] (ou encore Trota, Trottula, Trocta ou Troctula), est une « médecienne » et chirurgienne du Moyen Âge. Elle étudie à l'École de médecine de Salerne, puis elle est enseignante et praticienne au dispensaire attenant où l'on soignait de riches Italiens, des Croisés de retour d'Orient, des étrangers venus de toutes parts.
Naissance | |
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Décès | |
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Médecin, gynécologue, rédactrice d'ouvrages de médecine, chirurgienne, professeure d’université |
Conjoint |
Giovanni Plateario il Vecchio (d) |
Enfant |
Giovanni Plateario il Giovane (d) |
Plusieurs ouvrages traitant de médecine des femmes lui sont attribués, dont Les Maladies des femmes, Traitements pour les femmes, et Soins cosmétiques pour les femmes (désignés collectivement sous le nom de Trotula). Écrit en latin, il devient l'ouvrage de gynécologie de référence à la fin du Moyen Âge. Il est traduit en plusieurs langues d'Europe, de l'Italie à l'Irlande, de l'Espagne à la Pologne.
L'existence de Trotula, et l'attribution de ces différents textes, ont été controversées. Au XXIe siècle, Trotula est devenue un enjeu d'histoire féministe, posant le problème de la place accordée aux femmes dans l'histoire de la médecine (période médiévale et pré-moderne).
Le statut des femmes
Les soignantes au Moyen Âge
En Europe occidentale, de l'Empire romain au XIIIe siècle, les femmes comme les hommes pratiquent la médecine et la chirurgie[2]. La pratique féminine ne se limite pas aux accouchements ou aux soins des femmes. Par exemple, on connaît les noms de 24 femmes chirurgiennes exerçant à Naples entre 1273 et 1410, et de 15 femmes médecins à Francfort entre 1387 et 1497, la plupart sont juives et aucune n'est mentionnée comme sage-femme[3].
Dans quelques cas, des femmes se distinguent comme des auteurs et enseignantes, écrivant en latin à partir de sources grecques et arabes. Les plus connues d'entre elles sont Trotula de Salerne, et l'abbesse Hildegarde de Bingen.
Cependant de tels cas restent inhabituels. Avec l'établissement des premières universités, à partir du XIIIe siècle, les femmes sont exclues de ce type d'enseignement, et par conséquent des pratiques médico-chirurgicales les plus prestigieuses, celles du haut de l'échelle sociale. Des femmes médecins continuent d'exister dans plusieurs régions d'Europe, en très faible proportion des médecins dont on a conservé la trace, autour de 1,5 % en France et de 1,2 % en Angleterre. Il est probable que beaucoup plus d'autres femmes pratiquaient comme accoucheuses ou soignantes, mais elles n'ont pas laissé de trace écrite de leurs activités[3].
À partir du XVe siècle, plusieurs villes emploient des sages-femmes (France du nord, Bourgogne, Lorraine, Alsace)[4].
Les femmes de Salerne au temps de Trotula
Salerne est la capitale d'une principauté lombarde (Lombardie mineure d'Italie du Sud) fondée en 847, et prise par les Normands en 1076. Elle repousse les attaques provenant de la Sicile musulmane et la Sicile est reconquise en 1092. Les Normands transfèrent leur capitale à Palerme en 1130. Ces conflits n'empêchent pas les échanges commerciaux et culturels entre les chrétiens et les musulmans.
Les femmes de Salerne sont soumises aux traditions lombardes, codifiées depuis le VIIe siècle. La femme est sous la tutelle d'un homme, d'abord de son père, puis de son mari, devenue veuve elle passe sous la tutelle de son fils adulte, ou d'un autre homme de sa famille. Lors du mariage elle apporte sa dot et reçoit un quart des terres de son mari, mais elle ne peut utiliser ses biens qu'avec sa permission. Les différences sociales entre femmes sont importantes, avec une conscience aiguë de la noblesse ou des aspirations à la noblesse[5].
Ce contexte expliquerait les orientations des textes de Trotula : si une femme de Salerne ne choisit pas la voie religieuse, sa vie dépend de son mariage et de ses maternités sous la tutelle d'un homme ; d'où l'importance d'une cosmétique et d'une gynécologie axée sur la sexualité et la fertilité[6].
Biographie
On sait peu de chose de sa vie. Célèbre pour sa beauté, Trotula enseigne à Salerne et y dirige même l'école de médecine, en étant qualifiée de Mulier sapientissima, « Femme très savante » par les commentateurs.
Elle est la première et la plus connue des « femmes de Salerne », parmi lesquelles on compte aussi Abella, Rebecca de Guarna ou encore Constance Calenda. Ces femmes fondent ou font partie de dynasties médicales salernitaines, comme les Platearius, les Cophon, les Ferrarius ou les Guarna.
Elle aurait appartenu à la famille Fruggardo (ou Ruggerio), d'où naitra un siècle plus tard le chirurgien Roger de Parme. D'autres la font appartenir à l'illustre famille des Hauteville. Elle serait mentionnée dans l'Historia ecclesiastica du chroniqueur Orderic Vital. Des témoignages plus précis indiquent que Trotula fut l'épouse de Jean Platearius l'Ancien, et la mère de Mathieu Platearius et de Jean Platearius le Jeune, tous trois auteurs de traités médicaux[7]. D'autres considèrent que ces allégations sont légendaires et ne reposent sur aucun texte[8].
Son existence même, et l'attribution de ses ouvrages, restent l'objet de controverses. Plusieurs femmes de Salerne au XIIe siècle auraient porté le nom de Trota ou Trocta. On attribue alors le nom de Trotula à un ensemble de textes gynécologiques d'Italie du sud de cette période, dont plusieurs auraient été écrits par des hommes. Il semblait inconcevable qu'elle ait exercé des fonctions habituellement réservées aux hommes[8]. De même, elle ne voyait pas comme un destin inéluctable d'« enfanter dans la douleur », selon la condamnation de la Genèse (3:6).
Dans l'un des Contes de Canterbury, (prologue du Conte de la bourgeoise de Bath), Chaucer (1340-1400) la cite dans un « livre des mauvaises épouses ». Un éditeur de Trotula, Caspar Wolf (1525-1601) affirme en 1566 que ces textes ont été écrits par un homme, un esclave libéré d'une impératrice romaine[9].
En 1985, John F. Benton (en), considère que le personnage de « Dame Trot » dans l'œuvre de Chaucer est imaginaire, et que non seulement Trotula n'a jamais existé, mais aussi qu'il n'existe aucun auteur féminin des textes gynécologiques de cette période. Le problème a été entièrement repris par Monica H. Green (en), du courant américain d'histoire féministe, qui entreprend de traduire et publier ces textes à partir de 1996[10].
Depuis les années 2000, on considère que Trotula de Salerne a réellement existé, l'attribution de ses œuvres à des hommes relevant d'un effet Matilda[11]. À l'inverse, il est également possible que ces écrits aient pu être attribués à une femme, pour leur donner plus d'autorité et d'authenticité, ou simplement pour détourner l'accusation d'avoir ignoré le tabou de l'observation des organes féminins[12].
Transmission
Il existe plusieurs séries de textes attribués à Trotula, reconnus à différentes dates. Il existe près de 126 manuscrits en plusieurs versions différentes selon les copistes au cours des siècles[13], d'où des intitulés en latin différents pour une même œuvre (ayant plusieurs versions).
Trois œuvres sont distinguées, regroupées sous l'appellation « le Trotula » : le traité sur les maladies des femmes représente le « Trotula Major », les deux autres (traitements pour les femmes et cosmétiques) constituent le « Trotula Minor ». Ces textes atteignent leur pic de popularité au XIVe siècle. Le Trotula est alors le texte gynécologique de référence de la culture médiévale tardive, de l'Italie à l'Irlande, et de l'Espagne à la Pologne[14].
La première édition imprimée est celle de Georg Kraut, Strasbourg 1544, il s'agit du Traité sur les maladies des femmes, De passionibus mulierum curandarum, publié à Strasbourg en 1544, suivi de plusieurs éditions jusqu'à celle de Leipzig en 1778. Il a été inclus dans une collection de textes Gynæciorum Liber, curandarum ægritudium in, anté & post partum, publié à Bâle en 1566 par Caspar Wolf (1525-1601). Appelé aussi, dans une autre version, Liber de sinthomatibus mulierium, c'est un traité théorique et pratique, basé sur le galénisme arabe, par l'intermédiaire des auteurs byzantins.
En 1776, des manuscrits découverts à la Bibliothèque de Médicis à Florence, sont publiés sous le titre In utilitatem mullerum, & pro decoratione earum, scilices de sacle & de vulva earum, sur les soins cosmétiques aux femmes, connus aussi sous l'intitulé De ornatu mulierum.
En 1837, des historiens découvrent le « manuscrit de Breslau », recueil de 35 traités dit « Collection Salernitaine », certains connus mais la plupart inconnus (jamais imprimés). Parmi eux, le Tractatus de egritudinum curatione attribué à Trotula. L'ouvrage est surtout pratique, fait de 14 chapitres divers, sans doute extraits d'un ouvrage plus complet aujourd'hui perdu[7].
En 1985, le manuscrit Practica secundum Trotam est découvert à Madrid à l'université Complutense. Il est attribué à Trotula et contient 66 articles de gynécologie et d'obstétrique[15], ce serait une deuxième version du texte précédent.
Ouvrages
Maladies des femmes
Le titre latin est De passionibus mulierum curandarum (« Le soin des maladies de femmes »). C'est la « Trotula Major », la partie la plus importante de son œuvre. Trotula aborde tous les aspects de la féminité y compris les considérations psychologiques et esthétiques.
« Puisque donc les femmes sont par nature plus faibles que les hommes, écrit-elle, par conséquent sont plus fréquentes chez elles les maladies, surtout dans les parties vouées à l'œuvre de la nature ; et comme ces parties se trouvent en des endroits secrets, les femmes par pudeur et fragilité de condition, n'osent pas révéler à un médecin les angoisses causées par ces maladies. C'est pourquoi émue de leurs malheurs et à l'instigation d'une certaine matrone, j'ai commencé à examiner avec attention ces maladies qui frappent très souvent le sexe féminin »[16].
Composé de 27 sections, il décrit toute une série de problèmes de santé concernant les femmes, tels que ceux liés aux règles et à l'accouchement.
Menstruation
À la différence de Traitements pour les femmes, ce texte propose des explications théoriques des différentes affections. Elles sont inspirées de celles de Galien, qui affirmait que les femmes sont plus humides et plus froides que les hommes. Incapables de « cuire » leurs aliments (les digérer correctement), elles doivent avoir leurs règles pour éliminer le surplus. La menstruation est un phénomène nécessaire de purgation, où les femmes éliminent par leurs règles ce que les hommes éliminent par leurs poils et leur barbe[16].
Trotula décrit en détail différentes manières de réguler la menstruation, en utilisant le terme de fleurs pour désigner les règles ou menstrues : « Les menstrues que l'on appelle communément fleurs, car, de même que les arbres ne portent pas de fruits sans fleurs, de même les femmes sans fleurs sont frustrées de leur fonction de conception »[17]. »
Suffocation de matrice
Un autre point important de la gynécologie de Galien est celui des mouvements de la matrice vers le haut, censés provoquer une sorte de « suffocation ». Cette « suffocation de la matrice » ou mal hystérique est, pour la médecine médiévale, une maladie de la continence sexuelle. Trotula explique que cette « suffocation » provient d'un excès de « semence féminine[18]» chez les vierges et chez les veuves : « En elles abonde la semence que la nature souhaitait retirer au moyen du mâle »[19].
Accouchement et suites
Trotula indique des moyens destinés à aider et faciliter l'accouchement (bain préalable, émollients, fumigations...)[20]. Elle donne des recettes contre les douleurs persistantes du post-partum. Dans les accouchements difficiles, elle pratiquait l'extraction d'un fœtus mort par les voies naturelles.
D'autres problèmes sont traités en détail, comme le traitement de la fistule recto-vaginale après un accouchement. Trotula a décrit ainsi une intervention de réparation d'un périnée endommagé[21], et le régime à faire suivre à un nouveau-né. Trotula a probablement eu accès à la gynécologie de Galien par l'intermédiaire des traductions latines de Constantin l'Africain de textes médicaux arabes, tels que le Viatique d'Ibn Al Jazzar[16].
Trotula mentionne aussi des remèdes basés sur la superstition, remèdes qu'elle appelle « naturels » (par opposition à ceux d'origine savante) et transmis par les sages-femmes. Par exemple, lors de l'accouchement la patiente doit tenir une pierre d'aimant dans la main droite, porter un collier de corail, boire du « blanc que l'on trouve dans la fiente de faucon », ou avaler un petit caillou trouvé dans un nid d'hirondelle « la pierre du premier-né », cette pierre étant la plus efficace des remèdes naturels[22].
Elle assurait que la stérilité d'un couple pouvait aussi être le fait de l'homme, en distinguant l'absence de désir (« défaut de chaleur »), les troubles de l'érection (« défaut d'esprit » ou influx), et la faiblesse ou l'insuffisance de sperme (« défaut d'humidité »)[23].
Traitement pour les femmes
Intitulé De aegritudinum curatione, ou De curis mulierum ce texte dresse la liste des traitements pour différentes affections féminines et masculines. Les problèmes abordés sont variés, allant du coup de soleil à la stérilité, des affections oculaires aux maux de dents, de l'épilepsie aux douleurs intestinales etc[7]... On peut aussi considérer que l'ouvrage s'inscrit dans la volonté de promouvoir la fertilité féminine, notamment par l'importance accordée aux problèmes de la menstruation et de l'activité sexuelle (insuffisante ou excessive)[24].
Plusieurs problèmes abordés témoigneraient indirectement du statut social des femmes de cette époque, comme celui de recettes de « restauration » de la virginité, sans laquelle une femme, ne pouvant se marier, s'exposait à l'exclusion et la misère sociale. De même, l'onguent conseillé pour le coup de soleil, est aussi conseillé pour les balafres du visage que s'infligent les veuves à la mort de leur mari, cette auto-mutilation était une pratique courante des femmes de Salerne qui, n'ayant guère le droit de se remarier, montraient à tous leur volonté de rester chastes[24].
Les remèdes font souvent appel à des mélanges d'herbes et d'épices. Contrairement au Maladies des femmes, les traitements recensés dans ce texte trouvent leur source dans une tradition orale d'Europe du nord ou méditerranéenne, plutôt que d'une médecine savante arabe[25].
Soins cosmétiques pour les femmes
Le titre latin est De ornatu mulierum, L'Ornement des dames. Il contient une liste de recettes, qui ont été traduites en français par Henri Leclerc et qui peuvent être énumérées ainsi : « Moyens propres à blanchir le visage, à lui rendre au contraire l'incarnat qui lui manque, à faire disparaitre les taches de rousseur, pustules, rougeurs et autres vices de la peau ; formule de rouge pour les lèvres ; liniment pour blanchir les mains (à base d'asphodèle, tartre et œufs) ; poudres et eaux dentifrices, remède contre les fissures des lèvres provenant de baisers excessifs (propter nimios amplexus et osculationes amantium) ; onguents et teintures pour les cheveux, dépilatoires, enfin formules de parfums (à la rose, au girofle, à la noix de muscade, à la cannelle, au musc, au galanga) »[26]. » On peut voir dans ce texte, plus court que les deux autres, le premier traité de cosmétique, qui accorde aussi une grande importance à l'hygiène corporelle et à la pratique des bains. Beaucoup des soins qui y sont décrits sont d'origine arabe, reflétant le commerce des épices et aromates en provenance du monde musulman[27], et l'adoption directe par les chrétiennes des pratiques des musulmanes de Sicile, notamment de déodorants de la bouche et du vagin[28].
Notes et références
- La première version de cet article était une traduction de l'article correspondant de la Wikipédia en anglais.
- Ferruccio Bertini, Trotula, il medico, p. 99, Medioevo al femminile, 4e ed., Laterza [1989], 2005, (ISBN 88-420-4972-7).
- Par chirurgie, il faut entendre un ensemble de soins manuels englobant ce qu'on appelle aujourd'hui traumatologie, orthopédie, « petite chirurgie », et soins du corps (cheveux, poils, ongles, etc.).
- (en) Nancy G. Siraisi, Medieval & early Renaissance Medicine : an introduction to knowledge and practice, Chicago/London, University of Chicago Press, , 250 p. (ISBN 0-226-76129-0), p. 27.
- Jacques Gélis, La sage-femme ou le médecin : une nouvelle conception de la vie, Fayard, , 560 p. (ISBN 2-213-01918-5), p. 24-25.
- Green 2001, p. 6-7.
- Green 2001, p. 7-8.
- Pierre Theil, L'esprit éternel de la médecine, Anthologie des écrits médicaux anciens, t. 2 : Les temps barbares-Salerne-Byzance, Annales de Médecine Praticienne et Sociale, , p. 187 et 217.
- « Who/what is Trotula ? par Monica H. Green »
- Beryl Rowland, Medieval Woman’s Guide to Health, pp. 3-4 Kent State, 1981.
- (en) Vivian Nutton, « The Trotula: a medieval compendium of women's medicine », Medical History, , p. 136-137 (lire en ligne)
- (en) Margaret W. Rossiter, « The
MatthewMatilda Effect in Science », dans Social Studies of Science, Sage Publ., Londres, 1993 (ISSN 0306-3127), p. 325-341. - Claudie Duhamel-Amado et Guy Lobrichon, Georges Duby, p. 370 sur Google Livres (ISBN 280412049X et 9782804120498).
- Green 2001, p.52, explique que les variations des manuscrits médiévaux se comprennent mieux à l'époque d'internet, et qu'ils circulaient en évoluant de façon analogue à celle d'une page web.
- Green 2001, p.61.
- Monica H. Green, Making Women's Medicine Masculine sur Google Livres.
- Green 2001, p. 17-25, 65-87.
- Danielle Jacquart et Claude Thomasset, Sexualité et savoir médical au moyen-âge, Paris, PUF, coll. « Les chemins de l'Histoire », , 269 p. (ISBN 2-13-039014-5), p. 98.Citation du Mulierum passionibus édition Strasbourg 1564.
- La « semence féminine » ou fleurs blanches sont toutes les sécrétions génitales non sanglantes (glaire cervicale, lubrification vaginale, leucorrhée fonctionnelles, etc.) qui, selon la médecine médiévale, sont évacuées au mieux par l'acte sexuel. (D. Jacquart 1985, op. cit., p.94-96).
- D. Jacquart 1985, op. cit., p.236-238.
- Dans une traduction française de 1892, le chapitre consacré est intitulé Ce qui facilite l'accouchement, on y trouve outre des décoctions de plantes, des fumigations, et des moyens magiques, une façon de respirer pour diriger le souffle vers la matrice et l'administration de thériaque (contenant de l'opium).(P. Theil 1970, op. cit., p.219).
- Lavement doux avec un mélange tiède de vin et de beurre, suture au fil de soie.
- Trotula note que ces remèdes naturels existent et que l'efficacité de la plupart lui échappe. Ce qui indiquerait que l'énumération est faite dans le but d'être complet (P. Theil 1976, op. cit., p.219).
- Green 2001, p.115.
- Green 2001, p.42-43.
- Green 2001, p. 89-112.
- Guitard Eugène-Humbert, « Trotula et la coquetterie féminine au XIe siècle », Bulletin de la Société d'histoire de la pharmacie, vol. 7, no 22, , p. 54-55 (lire en ligne)Compte rendu de la traduction de Leclerc dans le « Paris Médical » d'avril 1919.
- Green 2001, p. 113-124.
- Green 2001, p. 46.
Voir aussi
Traductions du Trotula
En italien on a :
- Sulle malattie delle donne, Pina Boggi Cavallo (dir.), trad. Matilde Nubiè et Adriana Tocco, Turin, 1979 ; La Luna, 1994 (ISBN 887823043X et 9788878230439)
- Trotula : un compendio medievale di medicina delle donne, Monica H. Green (dir.), trad. Valentina Brancone, Florence, Sismel - Edizioni del Galluzzo, 2009
Bibliographie
- (en) Monica H. Green, The Trotula : a medieval compendium of women's medicine, Philadelphie, Philadelphie, University of Pennsylvania, , 301 p. (ISBN 0-8122-3589-4, lire en ligne)
- Josette Dall'Ava Santucci, Des sorcières aux mandarines : Histoire des femmes médecins, Paris, Calmann-Lévy, , 272 p. (ISBN 2-7021-3499-8)
- Marc Nagro, Sous l'œil d'Hippocrate
- Jane Bael, « Trota of Salerno : Women's Medicine in Medieval Italy », Midwifery Today Int Midwife, vol. 118, 2016.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/trotula.htm
- (en) P. Cavallo, M. C. Proto, C. Patruno, A. Del Sorbo, M. Bifulco « The first cosmetic treatise of history. A female point of view » International Journal of Cosmetic Science, vol. 30, no 2, p. 79–86, . Voir le résumé en anglais .
- (la) De mulierum passionibus, dans Experimentarius medicinae sur Google Livres, Schott, 1544.
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