Trousseau funéraire
Le trousseau funéraire (ou même, improprement, « trousseau funèbre »[1]) désigne tous les biens de prestiges accompagnant le défunt dans sa tombe lors des rituels de la mort, une pratique datant de l'Antiquité et observée jusqu'au début de l'époque moderne.
Principe
Le mort est honoré dans son voyage vers l'au-delà par la présence des signes de son rang et de sa puissance terrestre.
Cette précaution des vivants atteste de leur respect pour les morts mais aussi peut être interprétée comme une précaution destinée à assurer le repos du mort et autant des vivants qu'ils ne viendront pas tourmenter.
Composition
Les objets rencontrés varient selon les cultures (égyptienne, grecque, étrusque, romaine...) : les trousseaux funéraires peuvent être composés de vases canopes (contenant les viscères pour les Égyptiens) ; de sarcophages ; de divers coffrets ; de matériaux recouverts d'inscriptions portant les titres ou même la généalogie des défunts ; d'armes (épées, lances, couteaux) ; d'objets réellement issus de la vie du défunt, ou de leur reproductions votives (pratiquement toujours en bronze chez les Étrusques) ; on trouve également des boucliers, des éléments de harnachement (Âge du fer dans le sud de la France)...
La reconstitution de trousseau funéraire est un élément important de la scénographie des musées d'archéologie qui rend ainsi visibles, à ses publics, les vestiges trouvés dans le contexte de leur intention initiale ; les objets, plutôt que simplement rassemblés dans une vitrine, peuvent alors être mis en situation dans une reconstitution plus formelle de la tombe (exemple de la tombe des Cai Cutu à Pérouse).
Notes et références
- L'expression choisie est celle des ouvrages d'autorité
Liens externes
- Notice Interprétations et synthèse du Ministère des affaires étrangères et européennes
- Marie-Véronique Bilbao, Pratiques funéraires au Premier Âge du Fer
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