Tsukasa Hōjō

Tsukasa Hōjō (北条 司, Hōjō Tsukasa) est un auteur de bande dessinée japonaise né le à Kokura dans la préfecture de Fukuoka, au Japon.

Tsukasa Hōjō
Tsukasa Hojo en dédicace à Japan Expo 2010 (Paris, France).
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
北条 司
Nationalité
Formation
Université Kyūshū Sangyō (en)
Activités
Autres informations
Site web
Distinction
Romics d'Or (d) ()
Œuvres principales

Il est principalement connu pour être le créateur des séries Cat's Eye et City Hunter.

Biographie

Enfance et études

Tsukasa Hōjō nait le à Kokura[1] (qui devient Kitakyūshū en 1999[Note 1]) dans la préfecture de Fukuoka, au Japon. Il vit dans une famille modeste, son père est employé dans une société de construction et sa mère est femme au foyer[2].

Il entre à l'école primaire municipale de Izumidai en 1965[3]. Il suit une scolarité au collège municipale de Takami à partir de 1971[4]. Il participe, à la demande d'un ami, au récent concours Tezuka[5] avec une adaptation manga du livre Koe no Ami (声の網) de Shin'ichi Hoshi (星新一)[6]. Il poursuit au lycée technique de Shinsōkan (新装館工業高校, Shinsōkan kōgyō kōkō)[7] et il participe à la publication du fanzine MOW[8],[9]. Tsukasa rejoint en 1977 l'Université Kyūshū Sangyō (九州産業大学, Kyūshū Sangyō Daigaku) à Fukuoka[10],[11].

Début dans le Shonen Jump

Tsukasa Hojo ne se prédestinait pas à devenir mangaka, mais souhaitait simplement participer à des concours de manga one shot, pour se faire un peu d'argent. En 1979, il participe au dix-huitième concours du prix Tezuka organisé par Shōnen Jump, revue leader de la maison d'édition Shūeisha, avec Space Angel[12] et gagne un droit de publication dans le magazine ainsi que 200 000 ¥[13]. Pendant ce concours, il va rencontrer Nobuhiko Horié, son responsable éditorial historique dans Shonen Jump, qui va le pousser à écrire des histoires de manière régulière[14].

En 1980, il débute comme mangaka professionnel avec un one shot Je suis un Homme ! (おれは男だ!, Ore wa Otoko Da!), publiée dans un numéro spécial de Shōnen Jump sorti en août. L'histoire traite des relations entre les garçons du lycée Otoko Date et les filles de l'institut Saint-Caroline qui se retrouve a partager le même dortoir, mais dont le style de vie s'oppose (traditionnel japonais et occidental anglo-saxon). Cette œuvre est qualifié de « rhapsodie anachronique » par l'auteur pour qui la qualité n'est pas au rendez-vous[15].
L'été, il dessine Third Deka (三級刑事(サード・デカ), San Kyuu Keiji (Sādo deka), détective de troisième classe) avec Kazehiko Tokai au scénario – Ryūji Tsugihara les rejoint pour tenir les délais – et sera publié en janvier 1981 dans un numéro spécial de Shōnen Jump[16].

En 1981, un autre one shot, Cat's Eye est publiée dans un numéro spécial de Shōnen Jump janvier, dont un teaser apparaîtra au numéro 29 Jump, sous le nom Sexy dynamite girls (セクシー・ダイナマイト・ギャルズ, sekushī dainamaito gyaruzu). Au vu du succès énorme du one shot, et sans que Tsukasa Hojo le sache, son éditeur va présenter le projet de Serie Cat's Eye au comité de rédaction de la Shonen, qui va accepter la série Cat's Eye. La publication commence alors dans le numéro 40 du Shōnen Jump.

Carrière de mangaka

En 1983, Cat's Eye est adaptée en anime par la Tokyo Movie Shinsha. Cet anime connait deux saisons et compte 73 épisodes. En 1982, Hōjō publie Space Angel dans le numéro 16 de Shōnen Jump, mais dans une version remaniée par rapport à celle présentée au concours Tezuka. En 1983, un prototype de City Hunter, XYZ, est publié dans le Shōnen Jump no 18.

En 1985, City Hunter débute vraiment dans le Shōnen Jump n°13. En 1987, le studio Sunrise le décline sous une forme animée qui dure jusqu'en 1991. C'est, après Cat's Eye, le deuxième gros succès de Tsukasa Hōjō, et celui-ci le fait connaître véritablement à l'international.

Récompenses

  • 1979 : second prix au 18e concours Tezuka avec Space Angel[17].

Entourage et vie privée

Il a une forte relation d'amitié avec Tetsuo Hara.

Parmi ses anciens ou actuels assistants se trouvent Haruto Umezawa et Takehiko Inoue (Slam Dunk, Vagabond).

Il est marié et a une fille[18].

Œuvres

Séries

  • 1981 - 1985 : Cat's Eye (キャッツ♥アイ, Kyattsu Ai), pré publié dans le magazine Weekly Shōnen Jump ; 18 volumes publiés chez Shueisha, republié en 10 volumes (1994 et 1995), puis chez Shinchosha (2001) et Tokuma Shoten (2005)[BU 1].
  • 1985 - 1991 : City Hunter (シティーハンター, Shitī Hantā, Nicky Larson lors de son adaptation en français), pré publié dans le magazine Weekly Shōnen Jump ; 35 volumes publiés chez Shueisha[BU 2].
  • 1994 - 1995 : Rash!!
  • 1996 - 2000 : Family Compo
  • 2001 - 2010 : Angel Heart
  • 2010 - 2017 : Angel Heart 2nd Season[19]

Nouvelles et recueils de nouvelles

Artbooks

  • 1991 :
    • City Hunter
    • Illustrations
  • 2000 : 20th Anniversary
  • 2005 : 25th Anniversary
  • 2008 : XYZ
  • 2017 : Angel Heart C&M Illustrations

Notes et références

  1. « Tsukasa Hôjô est né prématuré le à Kokura dans la préfecture de Fukuoka (Kyûshû). »Angelus City
  2. « Second fils d'un père employé dans une société de construction et d'une mère au foyer, Tsukasa Hōjō grandit dans un milieu modeste. »Fregonese 2020, p. 23
  3. « En 1965, Tsukasa Hōjō entre à l'école primaire municipale de Izumidai. »Fregonese 2020, p. 27
  4. « Quelques années plus tard, en 1971, le jeune Tsukasa arrive au collège municipale de Takami. »Fregonese 2020, p. 29
  5. « […] il ne s'intéressa au manga que lorsqu'un de ses camarades de classe de collège participa au concours Tezuka et lui demanda son aide. »Angelus City
  6. « Son premier travail est une adaptation de Koe no Ami (声の網英語版) de Shinichi Hoshi, un célèbre romancier de science-fiction qui remporta le Mystery Writers of Japan Award en 1968. »Fregonese 2020, p. 32
  7. « Enfin, Tsukara Hōjō entre à la Kyūshū Technical High School, un lycée privé de sa ville, qui sera renommé Shinsōkan High School en 1999. »Fregonese 2020, p. 32
  8. « Au lycée, cet ami lui proposa de rejoindre le club manga qu'il voulait créer, avec 4 autres personnes (2 gars et 2 filles) Ils commencèrent à publier un fanzine, appelé MOW […] »Angelus City
  9. « L'ami qui l'avait introduit au manga l'appelle alors pour lui dire qu'il désire créer un club de manga et souhaite sa participation. […] Tsukasa Hojo accepte la proposition et rejoint un groupe restreint de six personnes, composé de deux filles et quatre garçons. De leur association naît un fanzine : MOW. »Fregonese 2020, p. 32-33
  10. « […] son père qui était tombé malade d'un cancer quand Hôjô était en seconde et mourut pendant sa première année d'université, lui dit d'aller de l'avant et d'entrer dans l'université de son choix, l'Université de commerce de Kyushu à Fukuoka. »Angelus City
  11. « Désirant étudier l'art, le dessin et la peinture, tout en demeurant […] proche de son domicile de Kitakyūshū, Tsukara Hōjō entre au département de design de l'université Kyūshū Sangyo en 1977. Ce changement de vie passe par un déménagement dans la grande ville du coin : Fukuoka […] »Fregonese 2020, p. 39
  12. « Hojo, Tsukasa », sur www.bedetheque.com (consulté le ) : « […] il décide de tenter sa chance dans le manga alors qu'il est à l'université. Il envoie ainsi sa première histoire, "Space Angel", au concours Tezuka organisé par le magazine "Shonen Jump (Shueisha)", et gagne le second prix. »
  13. Fregonese 2020, p. 44
  14. Fregonese 2020, p. 47
  15. Fregonese 2020, p. 49
  16. Fregonese 2020, p. 51-52
  17. Fregonese 2020, p. 10
  18. « Situation familiale : Marié, père d'une fille, orphelin de père mort d'un cancer, 3 frères aînés. » - Angelus City
  19. « Tsukasa HOJO », sur www.manga-sanctuary.com (consulté le )
Notes
  1. Les villes de Wakamatsu, Yahata, Tobata, Kokura et Moji ont fusionné en 1963 pour devenir Kitakyūshū.
Baka Updates

Annexes

Bibliographie

  • (en + de + fr + ja) Masanao Amano, Manga Design, Cologne, Taschen, coll. « Mi », , 576 p., 19,6 cm × 24,9 cm, broché (ISBN 978-3-8228-2591-4, présentation en ligne), p. 446-449
    édition multilingue (1 livre + 1 DVD) : allemand (trad. originale Ulrike Roeckelein), anglais (trad. John McDonald & Tamami Sanbommatsu) et français (trad. Marc Combes)
  • Christophe Willaert (p13-20), « Tsukasa Hojo », Ekllipse, SEMIC, no 1, , p. 99
  • Pauline Croquet et Morgane Tual, « Tsukasa Hojo, un mangaka complexe qui va bien au-delà de son chef-d’œuvre Nicky Larson », Le Monde, (lire en ligne)
  • [Fregonese2020] Pierre-William Fregonese, Forever Tsukasa Hojo : Portrait du père de City Hunter, Éditions Pix'n Love, , 240 p. (ISBN 978-2-37188-083-2, présentation en ligne)
  • [AngelusCity] Angéla, « Tsukasa Hojo », sur angeluscity.free.fr,

Liens externes

  • Animation et bande dessinée asiatiques
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