USS Hornet (CV-8)

L’USS Hornet (CV-8) est un porte-avions américain, quatrième et dernier de la Classe Yorktown. Il est entré en service en 1941 et il a été coulé l'année suivante, pendant la bataille des îles Santa Cruz, où il est attaqué par une force aérienne largement supérieure en nombre. Son épave a été retrouvée en [1].

Pour les autres navires du même nom, voir USS Hornet.

USS Hornet (CV-8)

USS Hornet (CV-8)
Type Porte-avions
Classe Yorktown
Histoire
A servi dans  United States Navy
Chantier naval Newport News Shipbuilding
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut coulé le par les destroyers Makigumo et Akigumo
Équipage
Équipage 2 919 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 252,20 m
Maître-bau 35 m
Tirant d'eau 8,50 m
Déplacement 29 581 t (max)
À pleine charge 34 881 tonnes
Propulsion 4 arbres d'hélices
4 turbines à réduction par engrenages Westinghouse
8 chaudières
Puissance 150 000 ch
Vitesse 32,5 nœuds (60 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : 102 mm
horizontal : 64 mm
Armement 8 canons de 127 mm, 16 mitrailleuses de 14 mm, 24 canons de 20 mm
Aéronefs 90 avions
Carrière
Port d'attache Pearl Harbor
Indicatif CV-8
Localisation
Coordonnées 8° 38′ 23″ sud, 166° 42′ 34″ est
Géolocalisation sur la carte : Océanie
USS Hornet (CV-8)

Histoire

Le Hornet s'est rendu célèbre lors de sa première mission le en lançant les seize bombardiers B-25 Mitchell qui allaient réaliser le premier raid aérien sur Tokyo, dit raid de Doolittle. Décollant du pont, les avions bombardèrent Yokohama et Tokyo avec pour objectif de poursuivre jusqu'à des terrains d'aviation de Chine.

L'USS Hornet participe ensuite à la bataille de Midway le . Ses 15 bombardiers torpilleur TBD Devastator de l'escadrille VT-8 du Lt. Cmdr. Waldron sont tous abattus et ses bombardiers en piqué SBD Dauntless ne parviendront pas à entrer en contact avec les navires ennemis. Ceux-ci se rattrapent néanmoins le lendemain en participant à la destruction du croiseur lourd Mikuma[2].

Pendant la bataille des îles Santa Cruz, l'USS Hornet fut la principale cible des attaques japonaises. En 15 minutes, le navire américain est frappé par trois bombes d'un Aichi D3A « Val  », puis ce sont les Nakajima B5N qui l'attaquèrent et endommagèrent les systèmes des moteurs électriques. Deux bombardiers en piqué « Val » endommagés s'écrasèrent volontairement sur le porte-avions : un à bâbord près de la proue, et l'autre sur l'îlot, tuant 7 personnes et répandant son carburant sur le pont[3].

Le contre-amiral George D. Murray appela le croiseur lourd USS Northampton pour tenter de remorquer le Hornet endommagé. Ce fut chose faite à une vitesse d'environ cinq nœuds (9 km/h). Les équipes de réparation étaient sur le point de rétablir les moteurs lorsqu'une nouvelle salve de neuf avions torpilleurs l'attaquèrent de nouveau. Huit appareils furent abattus ou ne le touchèrent pas, seul un toucha sa cible du côté tribord : ce fut le coup fatal, la torpille détruisit la réfection du système électrique et provoqua une gîte de 14°.

Après avoir été informé de l'approche de nouvelles forces japonaises et que les efforts de remorquage ont été vains, le vice-amiral William F. Halsey donna l'ordre d'évacuer le navire. Le capitaine Charles P. Mason (en) fut le dernier à quitter le porte-avions. La majeure partie de l'équipage fut transféré sur des destroyers. Bien que gravement endommagé et sans équipage, l'USS Hornet restait toujours à flot. Ce sont finalement les destroyers japonais Makigumo et Akigumo qui à 22 h 40 l'achèvent à l'aide de quatre torpilles. L'USS Hornet coula le à 1 h 35[4]. La perte du porte-avions coûta la vie à 140 marins.

Il est rayé du registre des navires le .

Cependant, son nom sera ressuscité moins d'un an plus tard lorsque l'un des nouveaux porte-avions de la classe Essex en cours de construction (le 12e porte-avions américain) sera baptisé USS Hornet avant sa mise à l'eau en 1943 : l'USS Hornet (CV-12). Celui-ci sera l'un des principaux porte-avions américains pour le reste de la guerre du Pacifique.

Découverte de l'épave

Le , l'équipage du navire océanographique RV Petrel annonce la découverte de l'épave à 5 330 mètres de profondeur au large des îles Salomon[5],[6].

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Douglas E. Campbell, U.S. Navy, U.S. Marine Corps and U.S. Coast Guard Aircraft Lost During World War II – Listed by Ship Attached, vol. I, Lulu.com, , 328 p. (ISBN 978-1-257-82232-4 et 1-257-82232-2, lire en ligne)
  • Jean Moulin, Les porte-avions de la Seconde guerre mondiale, Rennes, Marines Éditions, , 95 p. (ISBN 978-2-35743-034-1)
  • Michel Ledet, Samouraï sur porte-avions, Les groupes embarqués japonais et leurs porte-avions 1922-1944, Outreau, Lela Presse, , 581 p. (ISBN 2-914017-32-4).

Voir aussi

  • Portail du monde maritime
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