Ug Zelmad

Ug Zelmad, ou Messaoud Ben Zelmat[2], naissance présumée en 1894 à T'Kout et décédé en 1921, était considéré de 1917 à 1921 dans les Aurès (Algérie) par les autorités françaises comme un bandit d'honneur et pour la population des Aurès, il est considéré comme un héros.

Messaoud Ben Zelmat
Ug Zelmad
Naissance
T'Kout, Algérie
Décès [1]
Origine Algérie
Années de service 19171921
Conflits Première Guerre mondiale

Biographie

Ug Zelmad est né au douar Zellatou près de T'Kout dans les Aurès. Il était berger et il est le fils d’Ahmed Ben Zelmat et d’Aïcha Bent Zeroual. Messaoud Ben Zelmat a eu plusieurs frères. Messaoud Zelmad était analphabète et pauvre[3].

Son frère Ali, l’aîné de la famille, a été condamné injustement par le tribunal de Batna à une année de prison ferme. Alors, il s’évade et rentre en rébellion contre les autorités coloniales [3]. En 1916, son frère est retrouvé mort, alors Ug Zelmad le remplace et devient chef de bande pour le venger[3].

Histoire

Ug Zelmad, dit l'insoumis[4], a été condamné probablement injustement puisqu’il voulait se venger d'une injustice, Il devient alors hors-la-loi. Ug Zelmad décide de gagner le maquis. Il se fait justicier, il donne ainsi aux pauvres ce qu'il prends aux riches[5]. Aidé avec la complicité de ses semblables, il sera imprenable[5]. En fin de parcours, probablement à la suite d'une trahison, il fut arrêté ou tué. Messaoud Ben Zelmat avait tenu tête avec son groupe aux gendarmes français[5]. Après sa mort, il est chanté par les femmes des Aurès et devient un héros qui a résisté à l'autorité[5].

Postérité

Aissa Jermouni, le chanteur populaire de la région, l'a évoqué dans la chanson Adieu les gens de Merouana[3]. Un film documentaire produit par la télévision algérienne retrace son parcours. Un long poème épique à la mémoire de Ug Zelamd fut sauvé des oubliettes grâce à Georges Kerhuel[6]. Ce poème épique est chanté par les femmes aurèssiennes, qui dépeint Ben Zelmat avec une sensibilité qui évoque l'admiration des populations chaouis pour leurs héros qui a tenu tête aux autorités coloniales françaises, qui le poursuivaient inlassablement [6].L’artiste peintre Noureddine Zekara lui a consacré un tableau[7].

Notes et références

  1. Djamel Alilat, « Ugzelmad le rebelle : « Sur les traces du plus célèbre bandit d'honneur des Aurès» », El Watan, no 7105, , p. 14 (ISSN 1111-0333, lire en ligne).
  2. Son nom signifie « le gaucher »
  3. Moumouh Icheboudène, « Awal d Wuzzal : Ben Zelmat, le Robin des bois Chaoui », Dépêche de Kabylie, (lire en ligne)
  4. Messaoud Nedjahilien, UG Zelmad l'insoumis, Publibook, (ISBN 978-2-7483-3588-0 et 2-7483-3588-0, lire en ligne)
  5. Jean Dejeux, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée : Un bandit d'honneur dans l'Aurès, de 1917 à 1921, vol. 26, (lire en ligne), p. 34-54.
  6. « Bandit d’honneur (Kabylie, Aurès) » (consulté le )
  7. Artactif, Portrait de Ben Zelmat

Bibliographie

  • Jean Dejeux, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée : Un bandit d'honneur dans l'Aurès, de 1917 à 1921, vol. 26, (lire en ligne), p. 34-54.
  • Messaoud Nedjahi, UG Zelmad l'insoumis, Publibook, (ISBN 978-2-7483-3588-0 et 2-7483-3588-0, lire en ligne)
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