Union des Nigériens indépendants et sympathisants

L'Union des Nigériens Indépendants et Sympathisants (UNIS) était un parti politique du territoire français d'outre-mer du Niger.

Union des Nigériens indépendants et sympathisants
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Siège
Pays
Organisation
Présidents
Idéologie

Historique

Le territoire d'outre-mer du Niger était représenté par un membre à l'Assemblée nationale française depuis 1946. Ce siège était occupé par Hamani Diori du Parti progressiste nigérien (PPN-RDA)[1]. En 1948, le Niger accueille un deuxième député. Le PPN-RDA était allié au Parti communiste français et n'était donc pas considéré comme fiable dans le contexte de la guerre froide pour protéger les intérêts de la France. Jean Toby, le gouverneur de France toujours installé par le régime de Vichy au Niger, initie donc la fondation d'un nouveau parti qui doit remporter le deuxième siège à l'Assemblée nationale à la place du PPN-RDA. Le congrès fondateur de l'Union des Nigérians et sympathisants indépendants a lieu à Maradi en mai 1948. Les « Nigérians indépendants » sont des partisans du PPN-RDA qui croient que le Nigérian oriental est sous-représenté dans le parti et que le PPN-RDA est hostile à la chefferie traditionnelle, la forme traditionnelle de gouvernement impliquée dans l'administration. Les «sympathisants» sont des citoyens de France métropolitaine et d'autres régions de l'Afrique-Occidentale française. Le premier chef de parti de l'UNIS est Georges Condat[2]. Un autre membre fondateur est Issoufou Saïdou Djermakoye, qui vient de la maison dirigeante traditionnelle de Dosso et qui, en tant que président du Comité central, a cofondé le PPN-RDA en 1946[3]. Le parti a été fondé le et est officiellement reconnu en juin 1948.

Georges Condat remporte l'élection du deuxième député du Niger à l'Assemblée nationale française le 27 juin 1948, il bat Djibo Bakary du PPN-RDA[1]. En 1949, Ikhia Zodi déménage de PPN-RDA à UNIS[4].

Le 17 juin 1951, lorsque les deux sièges du Niger sont réélus à l’Assemblée nationale française, ils vont à Condat et Ikhia de l’UNIS[5]. Mohamadou Djibrilla Maïga, ancien sénateur français et membre du PPN-RDA, rejoint l'UNIS en 1952[2]. Aux élections de l'Assemblée territoriale le 30 mars 1952, le parti remporte les cinquante sièges du parlement nigérien. Le 18 mai 1952, elle envoie Yacouba Sido comme représentant du Niger à la Chambre des Lords à Paris.

L'UNIS pro-français est la force politique dominante au Niger de 1948 à 1952[2]. Il traverse ensuite une série de crises internes qui aboutissent finalement à sa résolution. Georges Condat n'est pas d'accord avec le fait que l'UNIS refuse de coopérer avec le PPN-RDA, et se sépare donc de l'UNIS en 1953 avec le nouveau parti de l'Union démocratique du Niger (UDN). Ikhia Zodi, le nouveau président de l'UNIS, critique les mesures de sécurité alimentaire au Niger en 1954 à l'Assemblée nationale, après quoi l'administration française fait pression sur l'UNIS pour qu'elle se distancie de ces déclarations. Il y a des formations porteuses qui conduisent à une série de politiciens de l'UNIS - dont Issoufou Saïdou Djermakoye et Adamou Mayaki.

Le parti est sur le point de se renouveler en 1955 pour devenir un nouveau parti, qui est par Condats UDN Bloc d'action nigérien (BNA) à s'unir[Quoi ?][6]. Aux élections pour les deux sièges du Niger à l'Assemblée nationale le 2 janvier 1956, l'UNIS est parti les mains vides. La croupe restante de la fête autour d'Ikhia Zodi s'est rompue le 24 février 1957 pour se rétablir sous le nom de Forces Démocratiques Nigériennes en tant que section nigérienne de la Convention interterritoriale africaine, qui cependant ne joue plus un rôle significatif dans la politique nigérienne[5].

Littérature

  • (en) The Rôle of "Traditionalist" Parties in Niger, 1948–1960, vol. 16,

Références

  1. Edmond Séré de Rivières: Histoire du Niger. Berger-Levrault, Paris 1965, S. 269.
  2. Mamoudou Djibo: Les transformations politiques au Niger à la veille de l’indépendance. L’Harmattan, Paris 2001, (ISBN 2-7384-9505-2), S. 45.
  3. André Salifou: Biographie politique de Hamani Diori. Premier président de la République du Niger. Karthala, Paris 2010, (ISBN 978-2-8111-0202-9), S. 299–300.
  4. Ikhia Aboubekr ZODI. Website der Assemblée nationale, abgerufen am 30. Januar 2013.
  5. Edmond Séré de Rivières: Histoire du Niger. Berger-Levrault, Paris 1965, S. 271.
  6. Mamoudou Djibo: Les enjeux politiques dans la colonie du Niger (1944–1960). In: Autrepart, Nr. 27/2003 (Online-Version (PDF-Datei; 495 kB)), S. 46–47.
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