Université Johns-Hopkins
L’université Johns-Hopkins (Johns Hopkins University, ou JHU) est une université privée américaine, située à Baltimore, dans le Maryland. L'université dispose également de ses propres campus à Washington, à Bologne en Italie, à Singapour et à Nankin, en Chine. Elle doit son nom à Johns Hopkins, un entrepreneur fortuné qui a légué à sa mort 7 millions de dollars à l'université.
Pour les articles homonymes, voir JHU.
Fondation |
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Type | |
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Nom officiel |
Johns Hopkins University |
Régime linguistique | |
Fondateur | |
Président |
Ronald J. Daniels (en) (depuis ) |
Devise |
Veritas vos liberabit (« La vérité vous rendra libre ») |
Membre de | |
Site web |
(en) www.jhu.edu |
Étudiants |
25 151 () |
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Effectif |
19 469 () |
Pays | |
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Campus |
0,57 km² |
Localisation |
Comptée parmi les universités les plus prestigieuses aux États-Unis (surtout pour ses facultés de médecine et de santé publique ainsi que pour son école d'affaires internationales), l'institution se définit comme la première « université de recherche » du pays. Au début de son histoire, l'université s'est toujours principalement inspirée par l'université de Heidelberg et le modèle d'instruction allemand d'après Wilhelm von Humboldt. En 2019, 39 lauréats du prix Nobel ont leur nom associé avec l'université[1].
Histoire
L'université est créée en 1876. Son premier président, Daniel Coit Gilman, en a précisé les objectifs dans son discours d'investiture : « L'encouragement de la recherche et la progression des étudiants qui, par leur excellence, feront progresser les sciences et la société. »
L'université Johns-Hopkins est considérée[Par qui ?] novatrice dans l'enseignement supérieur américain en raison de son sécularisme[2], de l'accent qu'elle met sur les études « postgraduate », et du rapport étroit entre l'université et l'hôpital qui sert de formation aux étudiants en médecine de son campus.
Une fois leurs diplômes obtenus, plusieurs de ses étudiants jouent ultérieurement des rôles importants dans d'autres universités : notamment, John Dewey, qui expose les théories de l'éducation nouvelle (ou « progressive ») à l'université de Chicago et à l'École normale de l'université Columbia[3], et G. Stanley Hall, un des pères de la psychologie expérimentale, qui devient le président de l'université Clark.
Le campus de l'université est situé assez loin au nord du centre-ville de Baltimore, du côté ouest de l'axe principal nord-sud de la ville que constitue Charles Street. Le Baltimore Museum of Art (BMA) marque l'entrée sud du quartier de l'université, avec laquelle il communique par des chemins piétonniers et la Spring House de Benjamin Henry Latrobe réimplantée à côté du musée. Les bâtiments du campus sont homogènes, pour la plupart en brique et inspirés du style architectural du XVIIIe siècle anglais et américain.
La justice américaine accepte en d'ouvrir un procès contre l’université Johns-Hopkins pour sa participation dans les années 1940 à un programme expérimental mené par les États-Unis au Guatemala. Près de 700 cobayes, parmi lesquels des enfants, avaient été contaminés sans leur consentement pour vérifier l’efficacité de la pénicilline sur les maladies sexuellement transmissibles[4].
Départements et classements
Le classement effectué par le Times Higher Education Supplement place l'université au treizième rang mondial et au neuvième rang parmi les universités américaines[5]. Très renommée en médecine et en relations internationales, elle propose entre autres des cours de français, espagnol, allemand, histoire, histoire de l'art et sciences[6].
L'université est régulièrement classée meilleure école de santé publique des États-Unis, tandis que l'école de médecine arrive en seconde position, derrière Harvard dans les classements annuels d'U.S. News.
L'université possède sa propre maison d'édition, la Johns Hopkins University Press, fondée en 1878 et possédant le statut de plus vieille maison d'édition universitaire américaine.
L'université s'illustre début 2020 avec la publication sur Internet d'un tableau de bord cartographique qui suit la pandémie de Covid-19 dans le monde[7].
Étudiants
Pour l'année 2012-2013, seuls 1 362 étudiants ont pu entrer à l'université au niveau undergraduate sur 20 504 demandes d'admission[réf. souhaitée]. Plus de 85 % des étudiants admis à l'université faisaient partie des meilleurs 10 % de leurs établissements d'études secondaires.
En 2012-2013, l'université compte environ 8 % d'étudiants internationaux[8].
Personnalités liées à l'université
À la date de 2012, 37 lauréats du Prix Nobel ont fréquenté, à un titre ou un autre, l'université Johns Hopkins[9]. Vingt-trois lauréats ont enseigné dans les facultés, cinq sont des docteurs de l'université, huit sont titulaires d'un doctorat de médecine. Quatre prix Nobel ont été partagés par des diplômés de la Johns Hopkins : George Minot et George Whipple ont obtenu le Prix Nobel de Physiologie et de Médecine en 1934[10], Joseph Erlanger et Herbert Spencer Gasser celui de 1944[11], Daniel Nathans et Hamilton O. Smith celui de 1978 [12], et David H. Hubel et Torsten N. Wiesel celui de 1981[13].
- William Osler, médecin
- Howard Atwood Kelly, gynécologue
- William Welch, médecin, pathologiste, bactériologiste
- William Halstead, chirurgien
- Joseph Erlanger, médecin
- Herbert Spencer Gasser, médecin
- Alice Hamilton, médecin, toxicologue, bactériologue
- Donald Henderson, médecin américain, doyen de l'école de santé publique Johns Hopkins en 1977, il a dirigé la campagne d'éradication mondiale de l'OMS contre la variole.
- David H. Hubel, neurophysiologiste
- John Franklin Jameson, historien
- Frederick Kaufman, chimiste américain.
- Alfred James Lotka, statisticien, pionnier de la dynamique des populations
- George Minot, médecin
- Daniel Nathans, microbiologiste
- August Herman Pfund, spécialiste d’optique astronomique, a découvert les raies spectrales qui portent son nom.
- Martin Rodbell, chimiste, y a passé sa licence.
- Hamilton O. Smith, microbiologiste
- Francis Peyton Rous, virologue, y a passé sa licence
- Stafford Warren, médecin
- George Whipple, médecin
- Torsten Wiesel, neurobiologiste
- Woodrow Wilson, président des États-Unis, qui a soutenu sa thèse de doctorat à la Johns Hopkins en 1886 fut le premier ex-étudiant de cette université à obtenir un prix Nobel, celui de la Paix en 1919[9],[14].
Notes et références
- (en) « Nobel Prize winners », sur Johns Hopkins University (consulté le )
- « Sécularisme — Wiktionnaire », sur wiktionary.org (consulté le ).
- Voir Teachers College, Columbia University (en)
- « La syphilis inoculée à des cobayes au Guatemala: procès en vue aux Etats-Unis », sur RFI, (consulté le )
- Times Higher Education, « Top 200 World Universities 2008 »
- « NRC Rankings in Each of 41 Areas », sur tamu.edu (consulté le ).
- Alexandre Rousset, « Comment l'université Johns Hopkins est devenue la référence pour traquer le coronavirus », sur Les Echos, (consulté le )
- (en) About Johns Hopkins University - Site Internet de l'université
- « Nobel Prize Winners », Johns Hopkins University (consulté le )
- « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1934 », Nobel Foundation (consulté le )
- « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1944 », Nobel Foundation (consulté le )
- « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1978 », Nobel Foundation (consulté le )
- « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 1981 », Nobel Foundation (consulté le )
- « Nobel Peace Prize 1919 », Nobel Foundation (consulté le )
Annexes
Articles connexes
- Applied Physics Laboratory : Laboratoire rattaché à l'université et spécialisé dans les développements de technologies militaires
- Johns Hopkins University Press
- Expérimentation sur la syphilis au Guatemala : des professeurs de l’université Johns Hopkins étaient impliqués dans la conception des expériences.
- Forum mondial pour la recherche en santé
- John Bright (bibliste)