Université Paris-Saclay

L’université Paris-Saclay est une université française créée le par décret paru au Journal officiel en tant qu'établissement expérimental public à caractère scientifique, culturel et professionnel[1]. Elle est l'une des douze universités parisiennes, héritière de l'université Paris-Sud-XI, créée le .

Pour les articles homonymes, voir UPS et Paris-Saclay (homonymie).

Université Paris-Saclay
Les bâtiments du Laboratoire de l'accélérateur linéaire (LAL) au sein de l'Université Paris-Saclay.
Histoire
Fondation
1956 : Faculté des sciences d'Orsay (Université de Paris)
1971 : Création de l'Université Paris-Sud
2015 : Création de la ComUE Université Paris-Saclay
2019 : Création de l'université
2020 : l'Université Paris-Saclay remplace officiellement l'Université Paris-Sud et la ComUE Université Paris-Saclay
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)
Nom officiel
Université Paris-Saclay
Président
Estelle Iacona
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
48 000
Enseignants-chercheurs
9 000
Classement
Rang national
1e/85 ARWU (2022)
4e/85 THE (2022)
Rang international
13e/1 000 ARWU (2022)
117e/1 600 THE (2022)
Localisation
Pays
Campus
Localisation

Elle est membre et coordonne l'alliance universitaire européenne European University Alliance for Global Health depuis le [2] et de Udice depuis 2020.

Jusqu'en , l'université Paris-Saclay était une communauté d'universités et d'établissements (ComUE). Sa création a pour but initial de constituer le pôle de formation et de recherche de la « grappe industrielle » Paris-Saclay[3].

L'université Paris-Saclay succède à l'université Paris-Sud, supprimée le , et intègre l'École normale supérieure Paris-Saclay, CentraleSupélec, l’Institut d'Optique et AgroParisTech en tant que établissements-composantes ; ainsi que l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) en tant qu'organisme de recherche[1].

Elle a pour perspective à terme de fusionner avec ses deux universités « membres-associées », l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l'université d'Évry-Val-d'Essonne en 2025[4].

Histoire

Origine et contexte

En 2003, paraît le premier classement de Shanghaï, qui se fixe pour objectif de classer les meilleurs établissements d'enseignement supérieur du monde. La France ne compte que deux universités parmi les cent premières de ce classement, et la première n'arrive qu'à la 65e place[5].

Très critiqué, le classement de Shanghaï n'avantage pas les institutions d'enseignement supérieur et de recherche françaises, car ses critères favorisent les grandes structures produisant beaucoup de recherche. Or en France, le paysage académique est morcelé entre des grandes écoles de petite taille, des universités fragmentées et spécialisées à la suite des événements de mai 68 et des organismes de recherche qui, comme leur nom l'indique, concentrent l'essentiel de la recherche française mais ne délivrent pas de diplôme universitaire, et ne sont donc pas éligibles au classement.

Forts de ce constat et dans un contexte de mondialisation de l'enseignement supérieur qui accentue la compétition entre les acteurs[6], les gouvernements français successifs financent et encouragent une restructuration des institutions avec l'objectif affiché de faire émerger des pôles « d'excellence » ayant une visibilité mondiale.

Parallèlement et antérieurement à cela, le plateau de Saclay a vu s'installer un tissu académique et industriel dès l'immédiat après-guerre. L'université Paris-Saclay est l'un des deux pôles issu de la restructuration de ce tissu[7].

2007-2014 : le projet d'une ComUE sur le plateau de Saclay

En 2007, le pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) UniverSud Paris est créé sous la forme juridique d’un établissement public de coopération scientifique[8]. Le pôle a trois membres fondateurs.

En 2008, l’université Paris-Sud et l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines font partie des 21 établissements lauréats du Plan campus, auxquels le PRES est associé[9]. Ces établissements s’engagent alors dans une coopération de plus grande envergure, à savoir la constitution de l’Université Paris-Saclay. Le projet d'université est lancé à la suite de sa validation par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche dans le cadre du Plan campus[10].

La Fondation de coopération scientifique Campus Paris-Saclay, présidée à l'époque par Alain Bravo, avait été créée pour fédérer les différents établissements universitaires et scientifiques, assurer la gestion des réseaux thématiques de recherche avancée (RTRA) Digiteo et Triangle de la physique et assurer la création de la communauté[11]. En lien avec le projet d'aménagement du pôle technologique de Paris-Saclay, de nombreux établissements y prévoient leur déménagement[12],[13].

Au début des années 2010, le FCS Campus Paris-Saclay rivalise avec l'université Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) en nombre de publications scientifiques, et les dépasse en nombre de chercheurs : en 2009, Stanford en compte 1 900, le MIT 4 500 et Paris-Saclay 9 200[14]. En 2020, année d'achèvement prévisionnelle du projet, leur nombre devrait atteindre 12 000[14].

En , les différents membres (voir ci-dessous) adoptent les statuts de la communauté d'universités et établissements (ComUE) Université Paris-Saclay, ce qui lui permettra de délivrer les diplômes de licence, master et doctorat[15]. Les statuts sont approuvés par un décret signé le [16]. La première rentrée a lieu en [17].

2015-2020 : de la ComUE à l'université Paris-Saclay

Confrontée aux désaccords entre ses membres (écoles contre universités, ministère de la Défense contre celui de l'Enseignement supérieur), l'université Paris-Sud propose en 2017 sa fusion dans l'Université Paris-Saclay, les écoles seraient intégrées au futur établissement en tant qu'établissement-composante[18].

Ces mêmes désaccords ont eu pour conséquence d'amener Emmanuel Macron à annoncer le , lors de son inauguration du nouveau campus de CentraleSupélec, que les différents membres seraient séparés en deux entités universitaires, l'université Paris-Saclay et l'Institut polytechnique de Paris[19],[20],[21].

L'université Paris-Saclay sera alors formée des composantes de l'université Paris-Sud, de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l’université d'Évry-Val-d'Essonne, l'École normale supérieure Paris-Saclay, AgroParisTech, CentraleSupélec et l’Institut d’optique Graduate School.

La communauté d'universités et établissements (ComUE) pluridisciplinaire au sud de Paris, dans l'Essonne et les Yvelines, est créée le [16] et est abrogée par décret le [1].

La ComUE et l'université Paris-Sud ont disparu le au profit de l'université Paris-Saclay à la suite de la publication au Journal officiel du décret de création de la nouvelle université le [22].

En , l'université Paris-Saclay fait son entrée dans le classement de Shanghai en étant placée au 1er rang mondial dans le domaine des mathématiques ainsi qu'au 9e rang mondial dans le domaine de la physique[23].

Gouvernance

L'université Paris-Saclay est dirigée par un président élu par le conseil d'administration. Le conseil d'administration comprend 36 administrateurs, représentant les établissements membres, le personnel, les étudiants, les collectivités territoriales et le monde socio-économique. Le conseil académique, composé de 141 membres, exerce un rôle délibératif et consultatif[1].

Présidents
IdentitéPériode
DébutFin
Sylvie Retailleau[24],[25]
Estelle Iacona (d)[26]

Organisation

Contrainte simultanément par l'histoire de l'enseignement supérieur et de la recherche en France et par un modèle anglo-américain disposant d'une meilleure visibilité internationale[note 2],[27], l'université Paris-Saclay a opté pour une organisation matricielle[28], dans laquelle des opérateurs agissent sur des structures internes.

Ces opérateurs proviennent d'horizons très divers : internes, issus de l'université Paris-Sud ; ou externes comme les grandes écoles et organismes de recherche, de statut public ou privé.

Opérateurs

Les opérateurs de l'université Paris-Saclay sont les composantes, établissement-composantes, universités membres-associées ou organismes nationaux de recherche et organismes de recherche partenaires qui participent à la gouvernance de ses structures internes, contribuent à leurs missions et leur attribuent des moyens[1].

Composantes

Les composantes sont les opérateurs internes de l'université, c'est-à-dire ceux ne disposant pas d'une personnalité morale[29].

Instituts universitaires de technologie

Au , l'université Paris-Saclay comprend les instituts universitaires de technologie suivants[1] :

Polytech Paris-Saclay

Polytech Paris-Saclay est l'école d'ingénieurs interne de l'université[1].

Unités de formation et de recherche

Au , l'université Paris-Saclay regroupe les unités de formation et de recherche suivantes, nommées facultés[1] :

Établissements-composantes

Au , l'université Paris-Saclay regroupe les « établissements-composantes » suivants[1] :

Universités membres-associées

Au , l'université Paris-Saclay regroupe les membres-associés suivants[1] :

Organismes de recherche

Au , l'université Paris-Saclay comprend un organisme de recherche[1] :

Organismes nationaux de recherche partenaires

Au , l'université Paris-Saclay associe à sa gouvernance les organismes nationaux de recherche suivants[1] :

Structures internes

Les activités de formation et recherche de l'université sont réparties au sein de nouvelles structures internes, établies selon des principes d'autonomie et de subsidiarité[1].

École universitaire de premier cycle Paris-Saclay

Créée en 2019, l'école universitaire de premier cycle Paris-Saclay a accueilli ses premiers étudiants en [30]. L'école gère l'ensemble des formations du premier cycle de l'université : licences, licences professionnelles, DUT, DEUST, BUT ainsi que des années préparatoires avant d'autres études scientifiques ou médicales[31].

Seule exception, l'école ne gère pas les licences double-diplômes (un diplôme licence adossé à un diplôme universitaire[32], plus sélectives[33]. Selon Frédéric Baudin et Yves Lévi, enseignants à Paris-Saclay, il y a ainsi une distinction entre les licences délivrées par l’école universitaire de premier cycle Paris-Saclay et celles réellement estampillées université Paris-Saclay[34].

L'école universitaire Paris-Saclay est composée de 10 campus dans l'Essonne, le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et les Yvelines. La scolarité y est la même, mais chaque campus propose sa formation délivrée par les UFR et départements universitaires de l'université Paris-Saclay[30].

L'école universitaire Paris-Saclay propose 36 licences professionnelles et 7 diplômes universitaires de technologie (DUT) dispensés sur les campus d'Orsay, de Cachan, de Sceaux, et d'Évry-Courcouronnes sauf DUT[30]. Deux voies d'accès seront proposées aux étudiants souhaitant accéder aux études de santé dès [30]. Deux diplômes d’études universitaires scientifiques et techniques (DEUST) sont dispensés à Évry-Courcouronnes et à la faculté des sciences de l'université Paris-Saclay.

À l'issue de leur licence, les étudiants peuvent intégrer un master de l'université Paris-Saclay.

Écoles graduées

Les « écoles graduées » (traduction proposée de graduate school) sont des structures internes portant les diplômes de niveaux masters et doctorat, ainsi que la recherche sur un périmètre disciplinaire, thématique ou une mission[1].

Chaque école graduée rassemble un ou plusieurs opérateurs, qui apportent des moyens humains et financiers à la structure. L'un de ces opérateurs est nommé coordinateur de l'école. Si le fonctionnement initial est matriciel (chaque opérateur participe à plusieurs écoles ; chaque école reçoit la participation de plusieurs opérateurs), l'état final devrait voir la responsabilité juridique des personnels et les budgets correspondants transférés au coordinateur. Il y aura alors équivalence entre les structures politiques et les périmètres scientifiques. Ces convergences pourraient être visibles dès 2025 pour certaines écoles[28].

Institut des sciences de la lumière

L'Institut des sciences de la lumière est une structure interne de l'université Paris-Saclay élaborant et mettant en œuvre une stratégie de recherche en synergie avec des écoles graduées[1].

Formations

L'université propose différentes formations, à savoir[37] :

Recherche

En , l'université Paris-Saclay regroupe 275 laboratoires[38].

Les laboratoires de l'université Paris-Saclay

Mathématiques

Physique

Sciences de la Terre et de l'Univers

Informatique et Sciences pour l'ingénieur

Chimie

Biologie, Médecine et Santé

Scientométrie

Classements internationaux :

Nom Année Rang (monde) Rang (France)
CWUR[39] 2022-2023 32 2
QS Top Universities[40] 2023 69 4
Shanghai Ranking[41] 2021 16 1
Times Higher Education[42] 2022 117 4

En 2022, l'université Paris-Saclay est classée à la 16e place mondiale dans le classement de Shanghai mais reste au 1er rang mondial dans le domaine des mathématiques et au 9e rang mondial dans le domaine de la physique.

En 2021, l'université Paris-Saclay se hisse à la 13e place mondiale dans le classement de Shanghai et reste au 1er rang mondial dans le domaine des mathématiques et au 9e rang mondial dans le domaine de la physique.

En 2020, l'université Paris-Saclay fait son entrée dans le classement de Shanghai à la 14e place mondiale[43], en étant classée au 1er rang mondial dans le domaine des mathématiques et au 9e rang mondial dans le domaine de la physique[23]. Dans le Center for World University Rankings 2020-2021, elle est classée 32e meilleure université du monde et 2e en France[44].

En 2019, l'ancienne université Paris-Sud était placée au 37e rang mondial classement de Shanghai[45].

En 2013, l'ancienne université Paris-Sud était classée 8e dans le top 100 des meilleures universités au monde ayant moins de 50 ans[46][réf. incomplète].

En 2015, l'ancienne université Paris-Sud est placée au 41e rang mondial du classement de Shanghai ; elle occupait le deuxième rang français et le neuvième rang européen[47].

Dans le domaine général sciences et mathématiques, Paris-Sud est en deuxième place des universités françaises, au 23e rang mondial en 2015. Dans le secteur médecine-pharmacie, Paris-Sud rentre dans le top 100, où se trouvent seulement deux autres universités françaises : l'ancienne université Paris-Descartes, devenue université de Paris, et l'ancienne UPMC, devenue Sorbonne Université. Dans les classements disciplinaires, Paris-Saclay est en 23e position mondiale en physique, et deuxième française[48]. En mathématiques, Paris-Saclay est stable à la 10e position mondiale en 2015[49].

Étudiants et enseignants notoires

Vie étudiante

La vie des campus a deux aspects : la culture associative et la qualité de la représentation par les élus étudiants.

Le Lumen Learning Center, encore en travaux, en août 2022.
Le Proto204, un tiers-lieu destiné à l'entrepreneuriat étudiant sur le campus d'Orsay de l'Université Paris-Sud (Paris-Saclay).

Les ressources documentaires devraient être regroupées à partir de au sein du Lumen Learning Center, dont le bâtiment conçu par l'agence Beaudouin en association avec MGM Architectos servira également d'espace de travail collaboratif[50].

Associations étudiantes

Les associations étudiantes sont de plusieurs types :

  • disciplinaires, avec des associations de tutorat en PACES, corporations en médecine et pharmacie, et les associations de filières des différents Master ou école d'ingénieurs Polytech Paris-Saclay ;
  • culturelles comme des associations d'éloquence, de secourisme, jeux de rôle et imaginaire, musique, jeux vidéo, etc. ;
  • représentatives comme l'UNEF.

Certaines composantes comme les Unité de Formation et de Recherche (UFR) de Pharmacie et de Sciences ont une vie étudiante facilitée du fait des locaux laissés à leur disposition : couloir des associations à Châtenay-Malabry pour l'UFR de Pharmacie ou à Sceaux pour l'UFR Droit-Économie-Gestion, locaux dans différents bâtiments d'enseignement et la MAPS[Quoi ?] destiné en partie aux étudiants et personnels de l'université. Certaines de ces associations se sont regroupées au sein d'une fédération des associations, la FAPS (Fédérations des Associations étudiantes de Paris-Sud), issue de la FASECO (Fédération des Associations Étudiantes du Campus d'Orsay), qui a organisé des événements comme le Téléthon ou le Gala de l'Université (accueil de 1 200 personnes).

Évolution démographique

Évolution démographique de la population universitaire
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
26 488[51]25 992[52]26 369[53]26 413[54]26 247[55]26 348[56]26 188[57]26 876[58]
2008 2009 2010 2011 2015 2022 - -
27 017[59]27 470[60]27 307[61]27 289[62]30 172[63]48 000[64]--

Rôle dans la création du cluster technologique Paris-Saclay

L’université Paris-Saclay bénéficie du Plan campus ou Opération campus lancée en 2008 par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle fait partie des quatre dossiers qui ont été retenus[65], sur les vingt dossiers de la deuxième vague qui ont été déposés[66].

Ce projet bénéficie de fonds issus du « Grand emprunt 2010 », et peut être rattaché au Grand Paris dans la mesure où il contribue au développement du cluster technologique Paris-Saclay, dont il constitue l'un des trois piliers.

Critiques

Certains critiquent un projet qui favorise trop les grandes écoles, notamment en ce qui concerne la gouvernance du campus[67]. Le Snesup dénonce ainsi « un projet basé sur une vision élitiste de l'enseignement supérieur » ainsi que l'exclusion de nombreux établissements du conseil d'administration[68]. Les deux universités et le CNRS, très largement dominants en nombre de chercheurs et d'étudiants, auront le même poids politique que les grandes écoles, de taille bien plus modeste[69]. La gestion du projet initié par le « plan campus » est aussi critiquée par les élus locaux qui reprochent à l’État de diriger le projet seul[70], ou par d'autres acteurs du projet qui reprochent à l'État d'exercer un trop grand dirigisme[71].

L’organisation visée, sous forme de cluster, est aussi critiquée par certains acteurs qui doutent de son efficacité[72]. Certains craignent également que son développement ne se fasse au détriment d’autres aires géographiques, comme dans le cas de l'université Paris-Sud 11 et de l'École normale supérieure Paris-Saclay, qui quittent des villes situées en région parisienne[73], ou dans le cas de grandes écoles qui quittent Paris[74]. Est aussi critiqué le format même de l'université, certains restant dubitatifs quant à l'objectif de collaboration et de synergies affiché[75].

L'association Sauvons la recherche, créée en 2003 en opposition à la loi d'orientation et de programmation pour la recherche et l'innovation, a lancé une pétition fin 2012 pour dénoncer certaines orientations du projet, et notamment le fait que le conseil d’administration de la future université ne devrait comporter que deux représentants des chercheurs[76]. Certaines critiques émanent également des acteurs institutionnels eux-mêmes. L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines s'est ainsi inquiétée de sa perte d'influence dans la future Université Paris-Saclay[77]. En outre, le rapprochement souhaité des laboratoires de recherche et des universités avec les entreprises ne serait pas à l’œuvre[77].

Les infrastructures promises, notamment de transport, pourraient tarder à venir. En particulier la livraison tardive de la ligne 18 du métro de Paris, prévue en 2024, pourrait devenir un obstacle important à la réussite du projet[75],[78].

La Cour des comptes constate le que malgré cinq milliards d'euros dépensés, le projet est au point mort[79] et appelle les responsables politiques à sortir de l'impasse. Elle pointe le manque de logements et de moyens de transport, ainsi que le manque de vision stratégique du projet[80].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Le pôle Paris-Saclay regroupe la majeure partie des bâtiments de l'université ; néanmoins et pour des raisons historiques, de nombreuses autres communes abritent des sites de ce regroupement universitaire. Voir au cas par cas pour chacune des structures.
  2. Les universités de Princeton et de Cambridge ont notamment servi d'inspiration.

Références

  1. « Décret no 2019-1131 du portant création de l'université Paris-Saclay et approbation de ses statuts », sur Légifrance, (consulté le ).
  2. (en) « 5 Universities, 1 Goal: Building Europe’s Campus for Global Health | EUGLOH », sur www.eugloh.eu (consulté le ).
  3. Laurent Carroué, « Paris-Saclay, une Silicon Valley à la française ? », sur Géoconfluences, (consulté le ).
  4. « L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines fusionnera avec Paris-Saclay en 2025 », sur actu.fr (consulté le ).
  5. (en) « Academic Ranking of World Universities 2003 » (consulté le ).
  6. « Mondialisation et enseignement supérieur : quelles perspectives ? » [PDF], sur oecd.org, (consulté le ).
  7. « Sylvie Retailleau : l’université Paris-Saclay devrait être la première d’Europe en termes de recherche et de formation », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
  8. Décret no 2007-379.
  9. « L'Opération Campus : un plan exceptionnel en faveur de l'immobilier universitaire », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « L'Opération Campus : un plan exceptionnel en faveur de l'immobilier universitaire », sur www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, , mis à jour .
  11. Décret du 25 janvier 2011.
  12. « Sarkozy annonce l'arrivée d'écoles de prestige sur le campus Paris-Saclay », sur Le Point, (consulté le ).
  13. Sophie Blitman, « Les mines de Paris jugent incompatible l’Idex de Saclay avec le projet ParisTech », sur letudiant.fr/educpros, .
  14. (en) Declan Butler, « Paris plans science in the suburbs », sur Nature, (consulté le ).
  15. Céline Authemayou, « Dominique Vernay (Paris-Saclay) : “Les établissements vont signer un pacte irréversible” », sur letudiant.fr/educpros, (consulté le ).
  16. Décret du 29 décembre 2014.
  17. Université Paris-Saclay officiellement créée, actu.u-psud.fr.
  18. Camille Stromboni, « Université Paris-Saclay au point mort », sur lemonde.fr, .
  19. Camille Stromboni, « Paris-Saclay : Macron acte le divorce entre Polytechnique et les universités », sur lemonde.fr, .
  20. « Emmanuel Macron annonce la création de deux pôles universitaires à Saclay », sur polytechnique.edu, .
  21. Décret du 6 juin 2019.
  22. L'Usine Nouvelle, « "L’Université Paris-Saclay devrait être la première d’Europe", les ambitions de Sylvie Retailleau - L'Usine Campus », usinenouvelle.com, (lire en ligne, consulté le ).
  23. Juliette Daumont, « Paris-Saclay, l'université française championne du monde des mathématiques », sur Les Échos, (consulté le ).
  24. « Délibération de l'université Paris-Saclay du 3 mars 2020 » (consulté le )
  25. « Université Paris-Saclay : Estelle Iacona devient présidente par intérim »
  26. « https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/universite-paris-saclay-estelle-iacona-devient-presidente-par-interim-1410173 »
  27. « Idex de Saclay : « Il y a eu une accélération de l'histoire début janvier » (Dominique Vernay, président de la FCS) », sur www.aefinfo.fr, (consulté le ).
  28. « Conseil d'administration de CentraleSupélec du  : Projet d'Université Paris-Saclay - Vote des statuts » [PDF], sur www.centralesupelec.fr (consulté le ).
  29. « L’Université Paris-Saclay 2020 » [PDF], sur www.cern.ch (consulté le ).
  30. « Rentrée 2020 : l'École universitaire Paris-Saclay accueille ses premières promotions en septembre », sur letudiant.fr (consulté le ).
  31. « Formations 1er cycle » (consulté le )
  32. « Licence double-diplôme » (consulté le )
  33. « École universitaire Paris-Saclay : le symbole d’une université à deux vitesses ? », sur letudiant.fr (consulté le ).
  34. « Quel futur pour l'université Paris-Saclay ? », sur mediapart.fr, (consulté le ).
  35. « Graduate schools » (consulté le )
  36. « Lettre de Romain Soubeyran – CentraleSupélec et l’Université Paris-Saclay », sur www.fondation-centralesupelec.fr (consulté le ).
  37. « Choisir sa formation » (consulté le )
  38. « Axes de recherche » (consulté le )
  39. « GLOBAL 2000 LIST BY THE CENTER FOR WORLD UNIVERSITY RANKINGS », sur CWUR
  40. « QS World University Rankings 2023 », sur QS Top Universities
  41. « 2022 Academic Ranking of World Universities », sur Shanghai Ranking
  42. « World University Rankings 2022 », sur Times Higher Education
  43. (en) « Academic Ranking of World Universities 2020 », sur www.shanghairanking.com (consulté le ).
  44. (en) « Center for World University Rankings 2020-2021 », sur https://cwur.org/ (consulté le ).
  45. (en) « Academic Ranking of World Universities 2019 », sur shanghairanking.com, .
  46. « Ces jeunes universités françaises qui rivalisent avec les meilleures au monde », sur timeshighereducation.co.uk, .
  47. (en) « Academic Ranking of World Universities 2015 ».
  48. (en) « Academic Ranking of World Universities in Physics - 2015 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  49. (en) « Academic Ranking of World Universities in Mathematics - 2015 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  50. « MGM Arquitectos (et Beaudouin Architectes) font sensation en Espagne ».
  51. Jean-Richard Cytermann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2001, Imprimerie nationale, p. 161 (ISBN 2-1109-2136-6), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  52. Jean-Richard Cytermann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2002, Imprimerie nationale, p. 159 (ISBN 2-1109-2152-8), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  53. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2003, Imprimerie nationale, p. 155 (ISBN 2-1109-3455-7), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  54. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2004, Imprimerie nationale, p. 159 (ISBN 2-1109-4345-9), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  55. Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2005, Imprimerie nationale, p. 175 (ISBN 2-1109-5390 X), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  56. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2006, Imprimerie nationale, p. 179, sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  57. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2007, Imprimerie nationale, p. 181, sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  58. Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2008, Imprimerie nationale, p. 173, sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  59. Daniel Vitry, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2009, Imprimerie moderne de l’Est, p. 175 (ISBN 978-2-1109-7805-9), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  60. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2010, Imprimerie moderne de l’Est, p. 173 (ISBN 978-2-1109-7819-6), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  61. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2011, Imprimerie moderne de l’Est, p. 175, (ISBN 978-2-11-097810-3), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  62. Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche[PDF], édition 2012, Imprimerie moderne de l’Est, p. 177, (ISBN 978-2-11-099368-7), sur www.education.gouv.fr (consulté le ).
  63. L'université Paris Sud en chiffres , (consulté le ).
  64. « A propos de l'Université Paris-Saclay », sur Université Paris-Saclay, (consulté le )
  65. Communiqué de presse du [PDF].
  66. Communiqué de presse du [PDF].
  67. Sylvestre Huet, « Campus de Saclay : l'université Paris-Sud se rebiffe », sur sciences.blogs.liberation.fr, (consulté le ).
  68. Site du Snesup.
  69. Sylvestre Huet, « Campus Paris-Saclay : quelle université ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  70. Sibylle Vincendon, « Saclay : un projet critiqué », sur liberation.fr, (consulté le ).
  71. Thomas Lamarche et Olivier Réchauchère, « Plateau de Saclay : un territoire d'exception mérite un projet d'exception », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  72. Thomas Lamarche, « Une dynamique qui violente tous les acteurs », sur lhumanite.fr, (consulté le ).
  73. Flore Mabilleau, « Cécile Duflot se prononce contre la « Silicon Valley » », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  74. Yann Guernigou, « Nicolas Sarkozy confirme le transfert de grandes écoles à Saclay », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  75. « Vives critiques autour de la future université Paris-Saclay », sur etudiant.lefigaro.fr, Le Figaro Étudiant (consulté le ).
  76. « Une pétition contre le projet Paris-Saclay », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  77. Caroline Beyer, « Université : le projet Paris-Saclay s'enlise », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  78. « Les zones d’ombre du plateau de Saclay », sur leparisien.fr (consulté le ).
  79. Camille Stromboni, « La Cour des comptes appelle à sortir de l’impasse à Saclay », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  80. Jean-Yves Guerin, « Paris-Saclay, une bonne idée à la base mais qui, faute de stratégie, a du plomb dans l'aile », sur lefigaro.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Textes réglementaires

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des universités françaises
  • Portail des grandes écoles
  • Portail de l’Île-de-France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.