Université de Valence (Dauphiné)

L'université de Valence est fondée à Valence en 1452.

Université de Valence
Histoire
Fondation
Dissolution
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Fondateur
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Ville

Historique

Une université avait été créée à Grenoble le par le dauphin Humbert II, qui obtient une bulle pontificale du pape Benoît XII, lors d'un séjour à Avignon. Elle semble avoir disparu au moment du « Transport » du Dauphiné au royaume de France, en 1349.

L'université de Valence est créée le par le dauphin Louis II, futur Louis XI, et confirmée le durant son règne. Le pape Pie II a donné une bulle de confirmation en 1459. Dans le préambule de son édit de création de l'université, le dauphin Louis écrit qu'il y avait peu d'États qui ne tiraient pas d'avantage d'en avoir et qu'il n'y en avait pas dans ses États. L'université de Grenoble avait été oubliée. Dans le choix de l'implantation de l'université, le dauphin a privilégié la position géographique de la ville sur un axe commercial très fréquenté. Cette faculté comprenait quatre facultés, de théologie, de droit, de médecine et des arts. Aucune demande n'a alors été faite de rouvrir l'université de Grenoble.

Le , des lettres patentes du gouverneur du Dauphiné, François Ier de Saint-Pol, rétablissent l'université de Grenoble. Le Dauphiné a alors deux universités. Des conflits vont apparaître entre ces deux universités comme avec l'université d'Orange. L'université de Grenoble a été réunie avec celle de Valence en 1565.

Jacques Cujas a enseigné à l'université de Valence en 1558-1559, et en 1567-1575, ainsi que François Roaldès et Antoine de Gouveia[1].

L'université de Valence va alors attirer les meilleurs étudiants du Dauphiné, mais aussi des Savoyards et encore plus des Allemands. La faculté de droit a contribué à former plusieurs générations de juristes ouverts au droit romain.

La qualité des études ont souffert grandement des guerres de religion. L'enseignement du droit a continué à être assuré, à la différence de ceux de la médecine et de la théologie dont les facultés n'ont été rétablis qu’en 1635. Ils ont perdu de leur réputation.

La faculté des Arts et celle de théologie ont cessé de fonctionner à la fin de 1790, celle de médecine au milieu de 1791 et cette de droit en 1792.

Un décret du attribue à l'Université de France tous les restes disponibles des anciens établissements d'instruction. Au cours d'une séance, le , l'université a décidé de vendre l'immeuble que possédait l'université à Valence qui tombait en ruines et de transporter sa bibliothèque à Grenoble malgré les protestations de la municipalité de Valence.

Notes et références

  1. Pour une description synthétique de l'ensemble des professeurs et des érudites qui ont enseigné à l’Université de Valence depuis sa création jusqu'à la veille de la révolution industrielle (1800), voir David de la Croix et Alice Fabre (2021), Scholars and Literati at the University of Valence (1452-1793),  Repertorium Eruditorum Totius Eurpae , 2 : 13-20.

Annexes

Bibliographie

  • [Fournier 1892] Marcel Fournier, « Université de Valence : XVe siècle », dans Statuts et privilèges des universités françaises : Depuis leur fondation jusqu'en 1789, t. 3, Première partie :Moyen Âge, Paris, L. Larose et Forcel éditeurs, (lire en ligne), p. 361-412
  • Compte-rendu aux Chambres assemblées par M. de Saussin, Conseiller en la Cour, le , sur les moyens les plus convenables pour l'établissement d'une Université et sa formation à Grenoble, dans Recueil des actes et déclarations du Roi, lettres patentes et ordonnaces de sa Majesté, arrests et règlements de ses Conseils et du parlement de Grenoble, chez la veuve André Giroud, Grenoble, 1767, tome 24, p. 1-41 (lire en ligne)
  • Joseph Cyprien Nadal, Histoire de l'Université de Valence et des autres établissements de cette ville depuis leur fondation jusqu'à nos jours suivie de nombreuses pièces justificatives, imprimerie E. Marc Aurel éditeur, Valence, 1861 (lire en ligne)
  • Simonne Guenée, Les universités françaises des origines à la révolution. Notices historiques, Picard, Paris, 1982, p. 129 (ISBN 2-7084-0080-0)
  • Jean-Jacques Latouille, L'université de Valence en Dauphiné (1452-2000), d'une intention pédagogique à une volonté politique — Les enjeux d'une implantation et d'un développement paradoxaux, Université Lumière Lyon 2 (thèse de doctorat), 2003 (présentation), (lire en ligne)
  • René Favier, Valence ou Grenoble ? la question universitaire en Dauphiné au XVIIIe siècle, dans Actes du 108ème congrès national des sociétés savantes, Grenoble, 1983
  • René Favier, Enseigner le droit en Dauphiné sous l’Ancien Régime, 2009 (lire en ligne)

Articles connexes

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