Usine Bugatti de Molsheim

L'usine Bugatti de Molsheim est le site industriel et siège social historique du constructeur automobile Bugatti, avec villa, château Saint-Jean, vaste domaine, bureau d'études, usine de production de la marque, et ancien atelier d'artiste de Carlo Bugatti et Rembrandt Bugatti, fondé par Ettore Bugatti en 1909, à Molsheim-Dorlisheim, à 30 km au sud-ouest de Strasbourg, en Alsace[1],[2].

Pour les articles homonymes, voir Bugatti (homonymie).

Usine Bugatti de Molsheim
« L'Atelier » de production Bugatti Automobiles SAS de Bugatti Veyron 16.4, Chiron et Divo, sur le site historique de Molsheim-Dorlisheim
Installations
Type d'usine
Usine d'automobile
Superficie
Plusieurs dizaines
Fonctionnement
Effectif
Plus de 1400 employés (période d'Ettore Bugatti - Jean Bugatti)
Date d'ouverture
Production
Produits
Marques
Modèles
Localisation
Situation
Coordonnées
48° 31′ 47″ N, 7° 29′ 59″ E
Localisation sur la carte d’Europe
Localisation sur la carte du Bas-Rhin
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Historique

Ettore Bugatti (1881-1947) commence sa carrière de concepteur et pilote de voitures de courses d’élite :

En 1909 après avoir conçu pour son propre compte un prototype de Bugatti Type 10 de course, il fonde avec l'aide du banquier Augustin de Vizcaya et de son fils Pierre de Vizcaya, son industrie familiale Bugatti à Molsheim-Dorlisheim, avec son père Carlo Bugatti (1856-1940), son frère Rembrandt Bugatti (1884-1916), et ses fils Jean Bugatti (1909-1939) et Roland Bugatti (1922-1977), avec ses célèbres calandres de radiateurs en fer à cheval, inspirées du monde des pur-sang de sport hippique, et sa devise de toute sa vie « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher » pour sa richissime clientèle d'élite internationale[3].

Il s'installe avec sa famille dans la villa du site, richement aménagée, voisine des écuries, de l'atelier de fabrication et de l'espace de vente historique, pour concevoir des voitures de courses et de luxe d'élite d'avant-garde avec sa première Bugatti Type 13 de 1910, et suivantes... (liste des automobiles Bugatti et liste des succès en courses de Bugatti)[4].

En 1939 Jean Bugatti se tue tragiquement à l'âge de 30 ans, au cours d'essais et mise au point de l'évolution de sa Bugatti Type 57G, victorieuse des 24 Heures du Mans 1939 avec Jean-Pierre Wimille et Pierre Veyron, à près de 200 km/h sur route de campagne à Duppigheim, à 10 km à l'est de l'usine. Ce dramatique décès condamne irrémédiablement la marque Bugatti à sa disparition, malgré quelque tentatives infructueuses de survie par Roland Bugatti. Ettore Bugatti disparaît en 1947, après avoir déposé avec son fils plus de 1000 brevets, fabriqué en 37 ans près de 7 500 voitures d'élite et de légende, avec près de 1400 employés, et avoir dominé la compétition automobile avec plus de 10 000 victoires et 37 records (palmarès inégalé à ce jour).

En 1963 Roland Bugatti vend l'usine et la marque au constructeur Hispano-Suiza, qui réoriente la production vers le secteur aéronautique et spatial (actuel Safran Landing Systems)[5]. Les frères Schlumpf, riches industriels de Mulhouse, passionnés de Bugatti, acquièrent une importante partie de documents et modèles historiques de la marque, dont 123 Bugatti classées monument historique depuis 1978 avec 430 voitures de la collection Schlumpf de la cité de l'automobile de Mulhouse (plus important musée de voitures de collection du monde, et plus importante collection de Bugatti du monde).

Entre 1987 et 1996, l'entrepreneur italien Romano Artioli ressuscite durant 11 ans, la production de voiture d’élite avec la marque Bugatti Automobili SpA, avec la production de Bugatti EB110 et Bugatti EB112.

En 1998 Ferdinand Piëch, PDG de Volkswagen, petit-fils de Ferdinand Porsche, fondateur du groupe, et de Porsche, rachète Bugatti, Bentley, et Lamborghini en quelques mois, et ressuscite une seconde fois la marque d'élite Bugatti Automobiles SAS sur le site historique de Molsheim, avec la production de « voitures les plus rapides, les plus chères, et les plus sélectes au monde », avec les Bugatti EB118, Bugatti EB218, Bugatti Veyron 16.4, Bugatti Chiron, et Bugatti Divo[6],[7]...

Site industriel Hardtmuhle

« L'Atelier » de 2004, actuel lieu de production, de personnalisation, et de vente des Bugatti Veyron 16.4, Chiron, et Divo sur le site historique de Molsheim-Dorlisheim

Proche du site

Bibliographie

  • Philippe Aubert, Les Bugatti (splendeurs et passions d'une dynastie 1880-1947), J.C.Lattès, , 280 p. (ISBN 978-2-7096-0082-8)
  • Collectif, Bugatti. 100 ans d'innovation et d'excellence, Bernardswiller, I.D. L'Édition, , 216 p. (ISBN 978-2-915626-50-6)

Notes et références

  1. « Expérience Molsheim », sur www.bugatti.com (consulté en )
  2. « Bugatti, l'usine à rêves pour millionnaires et passionnés », sur www.luxury-design.com (consulté en )
  3. « Découvrir - Dorlisheim - Famille Bugatti », sur www.intramuros.org (consulté en )
  4. « Circuit découverte », sur administration.twikee.net (consulté en )
  5. « Usine Messier-Bugatti à Molsheim », sur www.avionslegendaires.net (consulté en )
  6. « Visite de l'atelier Bugatti à Molsheim », sur www.4legend.com (consulté en )
  7. « En Alsace, Bugatti fabrique les voitures les plus chères du monde », sur actu.fr (consulté en )
  8. « Sur la trace des Bugatti N°6 : Le Château St-Jean à Dorlisheim », sur www.petit-patrimoine.com (consulté en )
  9. « Les Festivals Bugatti Molsheim », sur www.enthousiastes-bugatti-alsace.com (consulté en )

Voir aussi

Liens externes

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