Véronique Colucci
Véronique Colucci, née Véronique Kantor le à Saint-Mandé et morte le à Paris 14e[1],[2], est une personnalité française de l'aide humanitaire, présidente d'honneur et administratrice des Restaurants du cœur après la mort de son ancien époux Coluche.
Pour les articles homonymes, voir Colucci.
Présidente Les Restos du Cœur | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) 14e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Véronique Flora Madeleine Kantor |
Nationalité | |
Activité |
Administratrice |
Conjoint |
Coluche (de à ) |
Enfants |
Distinction |
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Biographie
Véronique Kantor est la fille du Dr Stéphane Kantor, chirurgien, et d’Andrée Catherine Cathelin Kantor. Elle passe son enfance à Saint-Mandé[3], commune dont elle est originaire[4].
Elle est la nièce du peintre Bernard Cathelin (1919-2004)[5], et petite-nièce d'André Terrail (1877-1947), fondateur de l'hôtel George-V et du restaurant La Tour d'Argent.
Véronique est en terminale au Lycée Rodin[6], rue Corvisart à Paris, dans le 13e arrondissement, en mai 68. Le lycée Rodin est alors actif dans la réflexion sur la culture pour introduire la danse dans l’enseignement de la musique, car « l’expression corporelle […] a été jusqu’à présent une discipline totalement inconnue, et qui serait extrêmement bénéfique pour le développement et la personnalité de l’élève »[7]. C'est aussi un des sept lycées qui ont voté une grève contre la réforme Fouchet des universités[8], même si son proviseur s'y oppose.
Véronique étudie ensuite la psychologie à Censier et devient, dès 1969, journaliste pigiste aux services culture du Figaro et du quotidien Combat. « Dans l'euphorie de Mai-68 », elle rencontre Michel Colucci à l'occasion d'un article pour Combat sur le Café de la Gare[9], qui vient d'ouvrir avec Romain Bouteille et Coluche, avant de revenir danser avec lui et d'être séduite[10].
Petit atelier de réparation de moteurs au départ, le lieu avait été baptisé Café de la Gare quand il ouvre ses portes en 1969 et que d'autres artistes débutants les y rejoignent : Miou-Miou, qui avait rencontré Coluche l'année précédente lors d'un bal parisien place de la Contrescarpe[11], mais aussi Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, ou encore le chanteur Renaud.
Véronique continue par ailleurs à écrire pour Combat, sur des sujets sociaux aussi, comme les immigrants portugais de la banlieue, les 21 et [12].
Elle épouse Coluche le [13] et le couple a deux fils, Romain Colucci (né en 1972) et Marius Colucci (né en 1976), acteur[14].
En 1980, Maurice Najman arrive, un soir, à la maison de Coluche et Véronique, rue Gazan[15], avec le psychologue Félix Guattari, qui va ensuite réunir un groupe d'intellectuels pour soutenir la candidature de Coluche à l'élection présidentielle française de 1981. Une pétition de soutien signée par ce groupe parait dans Les Nouvelles littéraires du puis dans Libération[16] ; elle apparaît aussi à la rubrique « régie » du générique du Maître d’école, film de Claude Berri dans lequel Coluche joue le rôle d’un instituteur remplaçant.
Elle divorce de Coluche en 1981[17].
Administratrice des Restos du cœur
Après la mort de son ex-mari, le , Véronique Colucci lui succède et devient administratrice des Restos du cœur.
Elle a ensuite entamé, avec ses deux fils, une bataille judiciaire longue de vingt ans à l'encontre de Paul Lederman, l'ancien imprésario de son ex-mari, qu'ils soupçonnent de les avoir spoliés des droits audiovisuels des sketchs de leur père et mari. La cour d'appel de Paris leur donne raison en , condamnant le producteur à verser à la famille plus de 400 000 euros d'arriérés de redevances pour une série de 12 sketchs[18].
En 1989, elle lance la première tournée des Enfoirés[19] avec Jean-Jacques Goldman.
Elle a été par ailleurs membre de section du conseil économique, social et environnemental.
Mort et obsèques
Elle meurt le des suites d'un cancer[20]. Son décès provoque de nombreux hommages[21], soulignant son action et son engagement[22].
Ses obsèques se déroulent le , suivie de l'inhumation au cimetière de Montrouge, aux côtés de son ex-époux Coluche. De nombreuses personnalités y assistent, notamment Jean-Jacques Goldman, qui lit un discours d'adieu, Eddy Mitchell, Philippe Gildas, Jean-François Piège, Agnès Soral, Maxime Le Forestier, Grégoire, Rama Yade, Bénabar, Amel Bent, Gérard Jugnot, Patrick Bruel et Pascal Obispo.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur[23] ; chevalier (), officier (2018).
Notes et références
- Isabelle Rey-Lefebvre, « La mort de Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur », Le Monde, no 22783, , p. 21 (lire en ligne)
- Insee, « Acte de décès de Véronique Flora Madeleine Kantor », sur MatchID
- « Véronique Colucci : Biographie », sur Gala (consulté le )
- « La mort de Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur », sur Le Monde, (consulté le )
- https://www.ledauphine.com/.../veronique-colucci-l-ex-femme-de-coluche-est-decede...
- "1981, la candidature Coluche lance le vote de crise" par Valentine Pasquesoone dans Slate du 29 mars 2012
- "La problématisation de la participation à travers l'histoire de la gouvernementalité", par Pierre Sauvêtre, dans la revue Participations en 2013
- Mai dix-neuf cent soixante-huit, Wolfgang Drost et Ingrid Eichelberg,1986, p. 100
- « Véronique Colucci, le cœur à l'ouvrage », Paris Match, (consulté le )
- "Véronique Colucci, c’était la maman des Enfoirés", le 7 avril 2018 dans Le Parisien
- "Coluche : qui sont les femmes de sa vie ?" par Olivier Rajchman dans Téléstar du 9 juin 2016
- "Portugais à Champigny, le temps des baraques", par Marie-Christine Volovitch-Tavares, 1995, page 49
- Philippe Boggio, Coluche, Flammarion, 1991 (ISBN 978-2-0806-6347-4), p. 92.
- Le Monde, édition du 12 avril 2018, précité.
- Coluche par Philippe Boggio - 1992
- Grégory Bozonnet, La candidature de Coluche dans la presse, quand les mots dessinent l’identité des journaux. (mémoire de fin d'études), IEP de LyonUniversité Lumière Lyon-2, (lire en ligne)
- « Véronique Colucci et Coluche, un couple au coeur des Restos », Paris Match, (consulté le )
- « Paul Lederman: Les fils de Coluche remportent leur bataille judiciaire contre le producteur », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- Valentine Arama, « Véronique Colucci, l'ex-femme de Coluche, est décédée », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur, est morte », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Véronique Colucci, ex-présidente des Restos du cœur, est morte », sur Le Monde, (consulté le )
- « Véronique Colucci, ex-femme de Coluche et figure des Restos du cœur, est décédée », sur Ouest-France, (consulté le )
- « Légion d’honneur : Véronique Colucci et Tomi Ungerer distingués », Le Monde/AFP, (consulté le )
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