VIIe gouvernement constitutionnel portugais

Le VIIe gouvernement constitutionnel (en portugais : VII Governo Constitucional) est le gouvernement de la République portugaise entre le et le , sous la IIe législature de l'Assemblée de la République.

VIIe gouvernement constitutionnel
(pt) VII Governo Constitucional

IIIe République portugaise

Le Premier ministre, Francisco Pinto Balsemão
Président de la République António Ramalho Eanes
Premier ministre Francisco Pinto Balsemão
Élection 5 octobre 1980
Législature IIe
Formation
Fin
Durée 7 mois et 26 jours
Composition initiale
Coalition PPD/PSD-CDS-PPM
Ministres 17
Femmes 0
Hommes 17
Représentation
Assemblée de la République
134  /  250

Il est dirigé par le libéral Francisco Pinto Balsemão, à la suite de la mort de Francisco Sá Carneiro, et repose sur une coalition de trois partis de centre droit, l'Alliance démocratique. Il succède au VIe gouvernement constitutionnel et cède le pouvoir au VIIIe gouvernement constitutionnel, également sous l'autorité de Francisco Pinto Balsemão, après la démission volontaire de ce dernier.

Historique du mandat

Ce gouvernement est dirigé par le nouveau Premier ministre libéral Francisco Pinto Balsemão, précédemment ministre adjoint. Il est constitué et soutenu par l'Alliance démocratique (AD), ine coalition de centre droit entre le Parti social-démocrate (PPD/PSD), le Parti du Centre démocratique et social (CDS) et le Parti populaire monarchiste (PPM). Ensemble, ils disposent de 134 députés sur 250, soit 53,6 % des sièges de l'Assemblée de la République.

Il est constitué à la suite de la mort accidentelle du Premier ministre Francisco Sá Carneiro, au pouvoir depuis .

Il succède donc au VIe gouvernement constitutionnel, constitué et soutenu dans des conditions identiques.

Formation

À la suite de la mort de Francisco Sá Carneiro dans un accident d'avion le , le vice-Premier ministre Diogo Freitas do Amaral assume l'intérim de la présidence du gouvernement[1]. Trois personnalités sont pressenties au sein du Parti social-démocrate pour prendre la suite : le ministre adjoint Francisco Pinto Balsemão, le ministre de l'Intérieur Eurico de Melo et le président du gouvernement régional des Açores Mota Amaral[2].

Réuni le , le conseil national du PPD/PSD choisit Francisco Pinto Balsemão du fait de sa proximité avec feu Francisco Sá Carneiro, qu'il soit l'un des derniers fondateurs du parti à en être encore membre, de ses bonnes relations avec les autres partis de l'AD, et qu'il appartienne à l'aile gauche du PPD/PSD[3]. Il est formellement proposé le au président de la République António Ramalho Eanes comme candidat au poste de Premier ministre[3]. Ce dernier lui confie officiellement une semaine plus tard la mission de mettre sur pied le nouvel exécutif portugais[4].

Francisco Pinto Balsemão présente ses ministres au chef de l'État le , qui comporte comme innovation la création d'un poste chargé de l'intégration européenne[5], après avoir dû transiger entre les revendications du président et les demandes de ses alliés du CDS, peu enthousiastes face à l'accession au pouvoir de Francisco Pinto Balsemão, perçu par eux comme trop proche des partis de gauche et moins opposé que son prédécesseur à António Ramalho Eanes[6]. Assermenté le avec ses ministres[7], le Premier ministre présente le son programme à l'Assemblée de la République[8]. Le VIIe gouvernement constitutionnel obtient une semaine plus tard la confiance des parlementaires par 134 voix favorables[9], après que le Parlement a repoussé les motions de rejet du programme gouvernemental déposé par le Parti socialiste, le Parti communiste et le Mouvement démocratique portugais[10].

Succession

Le , le Premier ministre remet sa démission au président de la République, ne s'estimant pas assez soutenu par les cadres du Parti social-démocrate face aux tenants d'une opposition farouche au chef de l'État dans le cadre d'une crise politique ouverte trois semaines plus tôt par la censure de la loi de privatisation du secteur bancaire par le Conseil de la Révolution[11]. Le conseil national du PPD/PSD décide six jours plus tard, à la quasi-unanimité, de l'inviter à rester au pouvoir en soutenant sa ligne politique de normalisation des relations institutionnelles[12].

Chargé le par António Ramalho Eanes de constituer un nouvel exécutif[13], Francisco Pinto Balsemão présente le VIIIe gouvernement constitutionnel le [14], qui prête serment trois jours plus tard[15] puis remporte la confiance de l'Assemblée le [16].

Composition

Fonction Titulaire Parti
Premier ministre Francisco Pinto Balsemão PPD/PSD
Ministre d'État adjoint du Premier ministre Basílio Horta CDS
Ministre de l'Intérieur Fernando Amaral PPD/PSD
Ministre de la Défense nationale Luís de Azevedo Coutinho CDS
Ministre des Affaires étrangères André Gonçalves Pereira Sans
Ministre de la Justice José Menéres Pimentel PPD/PSD
Ministre des Finances et du Plan João Morais Leitão CDS
Ministre de l'Éducation et de la Science Vítor Crespo PPD/PSD
Ministre du Travail Henrique Nascimento Rodrigues PPD/PSD
Ministre des Affaires sociales Carlos Macedo PPD/PSD
Ministre de l'Agriculture et de la Pêche António Cardoso e Cunha PPD/PSD
Ministre du Commerce et du Tourisme Alexandre Vaz Pinto PPD/PSD
Ministre de l'Industrie et de l'Énergie Ricardo Bayão Horta CDS
Ministre du Logement et des Travaux publics Luís Barbosa CDS
Ministre des Transports et des Communications José Viana Baptista PPD/PSD
Ministre de la Réforme administrative Eusébio Marques de Carvalho Sans
Ministre de la Qualité de vie Augusto Ferreira do Amaral PPM
Ministre de l'Intégration européenne Álvaro Barreto PPD/PSD

Notes et références

  1. (es) « Muere en accidente aéreo el jefe del Gobierno portugués, Francisco Sa Carneiro », El País, (lire en ligne, consulté le ).
  2. « La succession de M. Sa Carneiro à la tête des sociaux-démocrates semble difficile », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « M. Pinto Balsemao va être appelé à former le gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « M. FRANCISCO PINTO BALSEMAO EST CHARGÉ DE FORMER LE GOUVERNEMENT », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Un équilibre délicat entre les sociaux-démocrates et les centristes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Le nouveau gouvernement portugais », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « M. Pinto Balsemao demande à son pays de relever le défi européen », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Balsemao presenta su programa en el Parlamento », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « El Gobierno portugués gana una moción de confianza », El País, (lire en ligne, consulté le ). [PDF]
  10. (es) « El Parlamento rechaza las mociones contra el Gobierno », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le ). [PDF]
  11. « Le premier ministre présente sa démission au chef de l'État », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Le parti social-démocrate invite M. Balsemao à former le nouveau gouvernement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Portugal », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  14. « M. Francisco Balsemao a formé un gouvernement qui inclut tous les dirigeants du centre-droit », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Les agriculteurs et les syndicats sont inquiets », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Le second gouvernement Pinto Balsemao a aisément obtenu la confiance du Parlement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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