Valère Nka

Le général Valère Nka est un général camerounais qui a commandé l'armée camerounaise lors de l'insurrection de Boko Haram et lors de la crise anglophone au Cameroun. Il a également été attaché de défense au Nigeria[1].

Valère Nka
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Biographie

En février 2017, Nka a été nommé chef de la 4e région militaire interarmées chargée de lutter contre Boko Haram. Cette nomination est intervenue après la mort du chef précédent, le général Jacob Kodji, dans un accident d'hélicoptère quelques jours auparavant. Nka était déjà impliqué dans la lutte contre Boko Haram depuis un certain temps, et avait été le commandant en second des forces de la coalition combattant autour du lac Tchad[1],[2].

Après son remplacement dans la région du Nord, Nka a été déployé dans la région du Nord-Ouest pour diriger la lutte contre les séparatistes anglophones[3]. En janvier 2020, il a menacé d'assassiner plusieurs généraux séparatistes de premier plan s'ils ne se rendaient pas ; cet ultimatum a été suivi de peu par la capture et l'assassinat du général Chacha du Southern Cameroons Defence Forces[4].

Le général de brigade Nka Valère, de la 5e région militaire qui couvre les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest, est responsable de plusieurs attaques génocidaires contre des civils, notamment des femmes et des enfants, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Le général de brigade Nka Valère a dirigé les forces armées qui ont mené le massacre de Ngarbuh, au cours duquel 22 villageois, dont 14 enfants, ont été massacrés dans la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun. James Nunan, fonctionnaire local de l'agence de coordination humanitaire des Nations unies OCHA, a déclaré à l'agence de presse AFP que les forces de sécurité du gouvernement camerounais, lourdement armées, ont perpétré le massacre le vendredi 14 février 2020 dans le village de Ntumbaw, dans la région du Nord-Ouest. "Jusqu'à 22 civils ont été tués, dont une femme enceinte", a déclaré Nunan, ajoutant que 14 enfants - dont neuf âgés de moins de cinq ans - figuraient parmi les morts.

Onze des enfants étaient des filles, a indiqué M. Nunan, chef du bureau de l'OCHA pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui abritent l'importante minorité anglophone du pays d'Afrique centrale.

Ce que l'on voit dans le massacre de Ngarbuh est exactement ce que les forces du général de brigade Nka ont fait à Boko Haram dans le Nord du Cameroun, où des milliers de villageois ont été sommairement exécutés, y compris des enfants attachés à leur mère. Les villages ont été brûlés et les villageois chassés dans les déserts nigérian et tchadien. Le général de brigade Nka Valère a appliqué les mêmes tactiques dans la région du Nord-Ouest. Le général Nka va finalement être traduit devant le Tribunal pénal international (CPI).

Notes et références

  1. (en-GB) « Cameroon: Brigadier General Valère Nka in charge of fight against Boko Haram », sur Business in Cameroon (consulté le ).
  2. (en-US) Cons, « Brigadier General Valere Nka – Designated to Fight Against Boko Haram », sur Cameroon Today - Breaking News | Daily News Updates, (consulté le )
  3. (en) « Cameroon’s Anglophone Separatists Turn to Infighting », sur VOA (consulté le )
  4. « Cameroon: Dreaded Ambazonia General killed in Bui », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
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