Valentine Friedli
Valentine Friedli, née à Saint-Aubin (-Sauges, canton de Neuchâtel) le et morte le à Delémont (canton du Jura), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.
Pour les articles homonymes, voir Friedli.
Conseillère nationale suisse | |
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Membre de l'Assemblée constituante du canton du Jura |
Naissance | |
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Décès |
(à 87 ans) Delémont |
Nom de naissance |
Valentine Grässli |
Nationalité | |
Domicile | |
Activité |
Parti politique |
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Biographie
Valentine Annette Friedli est la fille d'Ernest Grässli (Altstätten SG, 1897), diplômé de l'école de commerce de St-Gall, ouvrier, syndicaliste et conseiller communal socialiste à Courtételle et d'Ida Domon (Soulce JU, 1895), cuisinière au buffet de la gare de Reconvilier. Après avoir suivi son école secondaire à Delémont, puis avoir obtenu un diplôme de l'école de commerce, elle travaille comme secrétaire de direction et ménagère. Le , elle épouse Francis Friedli, technicien-architecte, qui sera directeur d'une entreprise de construction à Delémont que son père, Louis Friedli, entrepreneur, avait lancée en 1925. En , elle donne naissance à son premier enfant qui sera l'aîné d'une fratrie de sept. Elle sera par la suite la grand-mère de douze petits-enfants.
En , elle participe à la fondation de l'Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ). En 1970, elle entre au comité directeur du Rassemblement jurassien (mouvement séparatiste), qu'elle quittera en 1990. Elle rejoint le Conseil de ville de Delémont, législatif, où elle siège de 1973-1978.
En 1976, Valentine Friedli est la seule femme élue à l'Assemblée constituante jurassienne où elle siège jusqu'en 1978. Elle parvient à inscrire l'égalité homme-femme dans la constitution jurassienne et promeut la création du 'Bureau de la condition féminine'.
À l'entrée en souveraineté du nouveau canton du Jura en 1979, elle est députée au Parlement jurassien jusqu'en 1983.
De 1983 à 1987, elle est élue conseillère nationale, étant la première Jurassienne élue à ce poste. Lors de la première session en , elle vécut la non-élection de sa collègue Lilian Uchtenhagen (PS/ZH), première candidate au Conseil fédéral ! Avec elles siégeaient aussi Amélia Christinat (PS/GE), Yvette Jaggi (PS/VD), Gabrielle Nanchen (PS/VS) et Leni Robert (Liste libre/BE) entre autres. En 1987, elle démissionne du conseil national car son parti n'a pas renouvelé l'accord de 1983 avec le PCSI (parti de centre-gauche) et sa réélection est donc vouée à l'échec. 'Je ne veux pas aller au casse-pipe' confie-t-elle alors.
Elle est également membre d'Amnesty International, de la 'Déclaration de Berne' ONG suisse pour l'aide au développement (auj. 'Public Eye') et de SOS-Asile Jura, association qui soutient les réfugiés et leur vient en aide.
Notes et références
- « La Jurassienne Valentine Friedli n'est plus », sur tdg.ch, 12 juillet 2016
Annexes
Bibliographie
- L'Assemblée constituante jurassienne, 1976, 38
- Jura souverain, 1981, 124
- Stéphanie Lechat, « Des Femmes au Parlement : Votez Femmes » in Le suffrage féminin dans le Jura, 2012, 20-21.
Liens externes
- Valentine Friedli in Chronologie jurassienne de l'époque romaine à nos jours, , consultée le
- Article Valentine Friedli dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Les dates-clés de la République et Canton du Jura
- Inform'elles : bulletin d'information du Bureau de la condition féminine de la République et Canton du Jura, 1991, no 27, p. 2-3 (PDF)
- Le bureau de la condition féminine
- Assemblée constituante jurassienne réunie pour la première fois le 12 avril 1976
- POB, « Valentine Friedli, Jurassienne avant tout » in L'impartial, , no 32488, p. 4 (PDF)
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