Vannevar Bush

Vannevar Bush, né le à Everett dans le Massachusetts et mort le à Belmont dans le Massachusetts, est un ingénieur américain.

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Vannevar Bush
Vannevar Bush à son bureau pendant la Seconde Guerre mondiale.
Naissance
Everett dans le Massachusetts (États-Unis)
Décès
Belmont dans le Massachusetts (États-Unis)
Nationalité américain
Diplôme B.S., M.S. Tufts College 1913
D. Eng. MIT 1916
Directeur de thèse Arthur Edwin Kennelly
Étudiants en thèse Claude Shannon
Renommé pour National Science Foundation
Projet Manhattan
Raytheon
analyseur différentiel
Distinctions Edison Medal (1943)
Medal for Merit (1948)
National Medal of Science (1963)
Atomic Pioneer Award (1970)
(et plus ci-dessous)

Conseiller scientifique du président Roosevelt et chercheur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), il est principalement connu en tant que maître d’œuvre de la recherche scientifique des États-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale et comme l'un des inspirateurs du Web.

Biographie

Né le à Everett (Massachusetts), Vannevar Bush soutient sa maîtrise en 1913. Chargé des inspections du matériel de la US Navy entre 1914 et 1915, il obtient un doctorat au MIT et à l'université Harvard entre 1916 et 1917. En 1919, il intègre le département d'électrotechnique du MIT auquel il appartiendra 25 ans durant.

En 1922, il est l'un des fondateurs de l'American Appliance Company, qui changera sa dénomination sociale en 1925 pour Raytheon.

En 1927, il est le co-inventeur de l’« analyseur différentiel », un proto-ordinateur pesant une centaine de tonnes, capable de résoudre des équations différentielles à l'aide de nombreuses roues dentées[1] Il se consacre ensuite aux appareils optiques, ainsi qu’au traitement automatisé des microfilms.

En 1932, Bush est nommé doyen de l’Institut, puis président du Carnegie Institute of Technology devenue depuis l'Université Carnegie-Mellon, et titulaire d’une chaire au NACA (National Advisory Committee for Aeronautics, centre de recherche dans le domaine de l’aéronautique et ancêtre de l'agence spatiale NASA) en 1938. C’est à cette époque que l'État américain fait appel à lui pour réorganiser différentes officines gouvernementales.

En 1938, il travaille à la mise au point du Comparator, un appareil resté à l'état de prototype qui utilisait des cellules photo-électriques pour indexer des documents à raison de 50 000 comparaisons de caractères par minute. Il essaie aussi de construire un analyseur, le Rapid Selector en 1940[2]

En 1940, il est notamment chargé de l’organisation de la nouvelle National Defense Research Committee (NDRC) voulue par le Conseil de défense nationale et le président Franklin D. Roosevelt[3].

Le but du NDRC était principalement la conception de nouvelles armes. D’éminents scientifiques y furent employés, tels Nikola Tesla et Edward Condon (qui sera chargé de faire taire les rumeurs et de conclure scientifiquement à la non-viabilité de l’étude du phénomène OVNI). En 1947, le NDRC sera dissous en même temps que l’Office of Scientific Research and Development (OSRD), dont il était partie intégrante depuis par ordre exécutif.

En 1941, Bush prend la tête du OSRD et devient le maître d’œuvre de la recherche scientifique des États-Unis en guerre, avec d’importants effectifs, environ 6 000 scientifiques. Il sera une des têtes pensantes du projet Manhattan qui conférera l’arme atomique aux États-Unis. Le , à Alamogordo, il assista notamment à Trinity, le premier essai de l'ère atomique et fut un instigateur majeur du complexe militaro-industriel réunissant scientifiques, politiques et militaires qui devait décider de lancer la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki dans le plus grand secret et à l'insu du Congrès. Il n'était pas sans savoir les conséquences de la radioactivité qui ont été sciemment dissimulées par une propagande visant à développer par la suite l'industrie nucléaire et la suprématie militaire des États-Unis.

Il est l'un des pionniers du Web, à travers notamment son article As We May Think, paru en 1945 dans le magazine Atlantic Monthly, dans lequel il prédit l'invention de l'hypertexte, selon les principes énoncés par Paul Otlet dans son Traité de documentation. Dans cet article, il décrit un système, appelé Memex, sorte d'extension de la mémoire de l'homme. Ce texte jette les bases de l'ordinateur et des réseaux informatiques. Il envisage de pouvoir y stocker des livres, des notes personnelles, des idées et de pouvoir les associer entre elles pour les retrouver facilement. Il y évoque déjà les notions de liens et de parcours, prenant pour modèle le fonctionnement par association du cerveau humain.

Au mois de , Bush est nommé directeur des Joint Research and Development Board (JRDB) aux départements de la guerre et de la marine. Cette organisation dépendait du Département de la Défense des États-Unis et s’efforçait de coordonner les travaux de recherche et de développement des différentes armes.

De à , il dirige le Development Board of the National Military Establishment avant d’être nommé en 1948 à la tête de la firme AT&T, puis de Merck & Co. Directeur dès 1950 de la National Science Foundation (NSF), qui se proposait de « promouvoir l’avancement de la science, faire évoluer la santé, la prospérité et le bien-être national et sécuriser la Défense nationale ». Il en restera membre jusqu’en 1955.

Il est président de la MIT Corporation de 1957 à 1959, puis président honoraire jusqu’en 1971.

Il était franc-maçon[4].

Vannevar Bush meurt en 1974, cinq ans après son épouse Phoebe.

Notes et références

  1. James Gleick, The Information. A History. A Theory. A Flood, New York, Pantheon Books, 2011.
  2. Colin Burke, Information and Secrecy: Vannevar Bush, Ultra, and the Other Memex, Metuchen, Scarecrow Press, 1994.
  3. Cf. à ce sujet les anecdotes rapportées par Florence Vidal, L'Instant créatif, Paris, Flammarion, (réimpr. 1992), 396 p. (ISBN 2-08-064638-9).
  4. (en) « Vannevar Bush », Grand Lodge of British Columbia and Yukon.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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