Vassili Blücher
Vassili Konstantinovitch Blücher (en russe : Василий Константинович Блюхер), né le à Barschinka (gouvernement de Iaroslavl) et mort le à Moscou est un maréchal de l'Union soviétique
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Vassili Blücher Василий Константинович Блюхер | ||
Vassili K. Blücher en 1930. | ||
Naissance | Barschinka (gouvernement de Iaroslavl) |
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Décès | (à 48 ans) Moscou |
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Origine | Empire russe | |
Allégeance | Empire russe, Union soviétique |
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Arme | Armée rouge | |
Grade | Maréchal | |
Années de service | 1914 – 1938 | |
Conflits | Première Guerre mondiale Guerre civile russe Conflit sino-soviétique (1929) Conflits frontaliers soviéto-japonais Bataille du lac Khassan |
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Distinctions | Ordre de Lénine Ordre du Drapeau rouge Ordre de l'Étoile rouge |
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Biographie
Il naît dans le village de Barschinka, dans le gouvernement de Iaroslavl, au sein d'une famille de paysans russes du nom de « Gurov », qui adoptera au XIXe siècle à l'initiative de leur maître le surnom de « Blyukher ». En dépit d'un nom de famille à consonance germanique, Vassili Blücher n'était donc pas d'ascendance allemande et sa famille n'adoptera ce patronyme qu'à partir de son arrière-grand-père, qui le portera en hommage au maréchal prussien Gebhard Leberecht von Blücher, abandonnant ainsi le nom de famille originel.
Il exerce de multiples petits métiers, comme ouvrier, puis sous-officier et adhère au parti bolchévique en 1916. Durant la Grande Guerre, il devient officier et est mobilisé dans l'armée du front sud-ouest. Hospitalisé entre 1915 et 1916, il reprend du service comme volontaire et devient commissaire politique d'un détachement des gardes rouges dans la région de l'Oural. Il est envoyé à Tcheliabinsk pour éliminer la révolte de l'ataman Doutov. Puis il dirige en 1919 la 51e division de l'Armée rouge.
Il combat les troupes contre-révolutionnaires russes et tchécoslovaques en faisant preuve d'une grande valeur militaire et devient commandant adjoint dans la IIIe armée qui défend Viatka. Il est conseiller militaire en Chine de 1924 à 1927, commande les forces employés durant le conflit sino-soviétique de 1929 et devient maréchal en 1935. On lui donne le haut commandement des forces soviétiques en Extrême-Orient, basées à Khabarovsk ; Blücher bénéficie d'un degré d'autonomie en Extrême-Orient peu commun pour un commandant militaire soviétique.
Il préside notamment le tribunal qui juge les chefs de l'Armée rouge en 1938 durant les Grandes Purges et prend part à la condamnation du maréchal Toukhatchevski.
La lutte pour le pouvoir en Extrême-Orient entre le Japon et l'Union soviétique est à son comble cette année-là. L'armée impériale japonaise met à l'épreuve les défenses soviétiques en combattant pendant plusieurs mois. Devant le peu de panache de l'Armée rouge, le NKVD arrête le maréchal sous le prétexte d'être un espion à la solde du Japon. Même sous la torture, il ne confirme pas cette accusation. Torturé par Lavrenti Beria et ses assistants en personne[réf. nécessaire], il meurt à la suite de ses blessures.
Sa mémoire est réhabilitée en 1956. Le maréchal reste une figure populaire en Russie.
Notes et références
Bibliographie
- Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri, Les Maréchaux de Staline, Perrin, 2021.
Liens externes
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