Verdejo
Le verdejo est un cépage blanc autorisé dans de nombreuses AOC espagnoles[1]. Il fait la renommée des blancs secs à boire jeune de l'AOC Rueda, communauté autonome de Castille-et-León : Le Rueda contient au moins 50 % de verdejo, le Rueda verdejo en contient au moins 85 % et est souvent en mono cépage[2]. Ces vins sont en termes de volume en tête des blancs espagnols (2015)[3]. Il est planté dans les autres appellations de la communauté (Arribes, Tierra de León, Tierra del Vino Zamora, Cigales et Toro)[4]. Seul le clone 1302 est agrée et diffusé[5].
Verdejo B | |
Un verdejo de Rueda | |
Caractéristiques phénologiques | |
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Débourrement | précoce à normal |
Floraison | ... |
Véraison | ... |
Maturité | ... |
Caractéristiques culturales | |
Port | ... |
Vigueur | ... |
Fertilité | ... |
Taille et mode de conduite |
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Mode de taille | Guyot recommandée pour une production régulière |
Productivité | ... |
Exigences culturales | |
Climatique | tolérant aux variations de températures importantes |
Pédologique | ... |
Potentiel œnologique | |
Potentiel alcoolique | ... |
Potentiel aromatique | agrumes, amande amère, lime, fenouil, foin et herbe fraîchement coupée, laurier, melon vert, anis, pêche blanche |
Origine
Le verdejo serait issu, sur la base de son ADN, d'un croisement entre le savagnin et la castellana blanca[6].
Son origine géographique est inconnue. Il aurait été planté au XIe siècle (sous Alphonse VI) dans le haut Duero par les migrants Cantabres, Vascones et les Mozarabes[7].
Les vins de la Rueda sont à 70% consommés en Espagne, le solde est exporté[8].
Vinification
Il donne des vins blancs secs faciles à boire, impression trompeuse de légèreté, de 11.5 à 14°[9]. Mais pour autant nerveux et minéraux. Ces vins bon marché sont à boire froid (6°C), des vins d'été avec des tapas sans conséquences[10].
De plus en plus de verdejo son vinifiée en pétillant (frizzante) avec un bas degré d'alcool: 5.5° et doucereux à destination d'un public jeune.
Risque de confusion
Les synonymes de verdejo sont: Albillo de nava, Botón de Gallo blanco, Boto de Gall, Verdeja, verdejo blanco en France, verdello en Italie[5]. Son ADN serait le même que le planta fina de la région de Valence[11].
Il existe d'autres cépages de la province de Salamanca nommés verdejo et génétiquement distincts :
- Le verdejo serrano (synonyme rufete branca, variété presque éteinte de la Sierra de Francia, improprement nommé rufete) ;
- Le verdejo de Salamanca ;
et
- Le verdelho cultivé au Portugal continental et à Madère. Il est l'ancêtre des cultivars des Açores (Arinto dos Açores et Terrantez do Pico), lui aussi descendance du Savagnin[12],[13] ;
- Le cépage italien Verdicchio.
Notes et références
- (en) Killian Driscoll, « Guide to the wine regions of Spain, part 2 », sur https://www.artobatours.com/, .
- (en) Sarah Jane Evans, The wines of northern Spain: From Galicia to the Pyrenees and Rioja to the Basque Country, Infinite Ideas, (ISBN 978-1-910902-57-8, lire en ligne), p. 117.
- (en) Karen MacNeil, The Wine Bible, Workman Publishing, (ISBN 978-0-7611-8715-8, lire en ligne), p. 506.
- Brunet Paul, La sommellerie de référence, Editions BPI (ISBN 978-2-85708-690-1, lire en ligne), p. 375.
- « Le Verdejo », sur lescepages.free.fr (consulté le ).
- « Verdejo », sur plantgrape.plantnet-project.org (consulté le ).
- (en) « All about verdejo », sur Familia Torres, (consulté le ).
- Sophie Charlier, « AOC Rueda | Zoom sur le vin blanc sec espagnol de la région de Castille-et-León », sur Tomate-Cerise, (consulté le )
- Alain Huetz de Lemps, Les vins d'Espagne, Presses Univ de Bordeaux, (ISBN 978-2-86781-521-8, lire en ligne)
- Drinks&Co, « Acheter Yllera 5.5 Verdejo Frizzante | Prix et avis sur Drinks&Co », sur Drinks&Co France (consulté le )
- « Foundation Plant Services », sur fps.ucdavis.edu (consulté le ).
- (en) Jancis Robinson, Julia Harding et José Vouillamoz, Wine Grapes: A complete guide to 1,368 vine varieties, including their origins and flavours, Penguin Books Limited, (ISBN 978-0-14-196882-7, lire en ligne).
- (en) A. Moita Maçanita, R. Santos et A. Catarina Gomes, « Unravelling the origin of Vitis vinifera L. Verdelho », Australian Journal of Grape and Wine Research, vol. 24, no 4, , p. 450–460 (ISSN 1755-0238, DOI 10.1111/ajgw.12353, lire en ligne, consulté le ).