Discovery (album de Daft Punk)
Discovery est le titre du deuxième album studio du groupe Daft Punk, sorti en 2001 et composé de 14 titres. Le film d'animation muet Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem supervisé par Leiji Matsumoto, le créateur d'Albator, sorti en 2003, reprend comme uniques musiques les 14 morceaux de Discovery.
Pour les articles homonymes, voir Discovery.
Sortie | |
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Enregistré |
1997-2000 Daft House à Paris France |
Durée | 61:01 |
Genre | Nu-disco, house, French touch, dance Dance-rock Electro |
Producteur | Daft Punk |
Label | Daft Life Ltd, Virgin, EMI |
Critique |
Albums de Daft Punk
Singles
- One More Time
Sortie : 13 novembre 2000 - Aerodynamic
Sortie : 28 mars 2001 - Digital Love
Sortie : 21 août 2001 - Harder, Better, Faster, Stronger
Sortie : 13 octobre 2001 - Face to Face
Sortie : 10 octobre 2003 - Something About Us
Sortie : 14 novembre 2003
Site | Note |
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Metacritic | (73/100) [3] |
Périodique | Note |
---|---|
AllMusic | [4] |
Billboard | (90/100)[5] |
Entertainment Weekly | (B)[5] |
Stylus Magazine | (B+)[6] |
New Musical Express | (9/10)[7] |
Spin | (8/10) [8] |
Pitchfork | (6.4/10)[9] |
Q | [5] |
Rolling Stone | [10] |
Vibe | [11] |
Six singles ont été extraits de cet album : One More Time, Aerodynamic, Digital Love, Harder, Better, Faster, Stronger, Face to Face et Something About Us. Les clips des quatre premiers singles étaient en fait les quatre premiers chapitres du film Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem et Something About Us, le neuvième.
La première version du disque offrait une carte de membre du « Daft Club ». Cette carte donnait, grâce à un code, l'accès à un site internet proposant des téléchargements gratuits de remixes inédits et d'extraits de performance live. Les titres n'étaient lisibles qu'avec un lecteur fourni par le site. Le site a depuis été fermé, les morceaux sont désormais disponibles sur Alive 1997 et Daft Club. Veridis Quo, la onzième chanson de l'album, est la chanson thème des Golden Knights de Vegas de la Ligue nationale de hockey.
Contexte
Après la sortie de leur premier album Homework, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont passé la majeure partie de l'année 1997 en tournée dans le cadre de Daftendirektour[12],[13]. Pendant la première moitié de l'année 1998, le duo s'est concentré sur ses labels personnels tout en travaillant sur la collection de vidéos D.A.F.T. : A Story About Dogs, Androids, Firemen and Tomatoes. En 1999 et 2000, leur temps était partagé entre la production de musique pour leurs propres labels et l'enregistrement de Discovery[12]. Bangalter a noté que Homework a influencé de nombreux autres artistes à imiter son son, ce qui a incité Daft Punk à poursuivre une direction différente pour mieux se distinguer[14].
Enregistrement
Discovery a été enregistré dans le propre studio du duo, Daft House, situé au domicile de Bangalter à Paris, en France[15]. Daft Punk a commencé à travailler sur l'album en 1998, et l'a produit sur une période de deux ans[16],[17]. Bangalter et Homem-Christo ont fait de la musique ensemble et séparément, selon un processus similaire à celui de leur premier album Homework[12]. Bien qu'ils aient utilisé le même équipement que pour Homework, le duo a cherché à enregistrer des morceaux plus concis que leurs travaux précédents.
Pour Discovery, le groupe a utilisé différents échantillonneurs et synthétiseurs, notamment l'Akai MPC, E-mu SP-1200, l'Oberheim DMX ou la boîte à rythmes LinnDrum[12]. Pour les vocodeurs, le groupe a utilisé un Roland SVC-350, et un DigiTech Vocalist. La production de l'album a également utilisé un ordinateur avec Auto-Tune et une première version de Logic[12]. Chaque piste de Discovery utilise un Phaser différent. L'album a été masterisé par Nilesh Patel[15], qui avait également masterisé Homework[18].
L'un des premiers titres issus des sessions de production pour Discovery, "One More Time", a été achevé en 1998 et est resté "sur une étagère" jusqu'à sa sortie en single en 2000. Après avoir terminé "Too Long" au début de la production de l'album, les Daft Punk ont décidé qu'ils "ne voulaient pas faire 14 autres morceaux de house" tels que le genre est habituellement défini, et ont donc entrepris d'incorporer une variété de styles pour le disque[19],[20]. L'album comporte des contributions musicales de Romanthony, Todd Edwards et DJ Sneak. Homem-Christo note que Romanthony et Edwards sont deux des producteurs qui ont eu une grande influence sur Daft Punk[12]. Le duo avait voulu travailler avec eux sur Homework, mais a eu du mal à les convaincre car les Daft Punk étaient encore relativement inconnus. DJ Sneak a écrit les paroles de "Digital Love" et a participé à la production de la chanson[16],[21].
Sortie et promotion
Daft Punk avait initialement prévu de sortir chaque chanson de Discovery en tant que single, selon Orla Lee-Fisher, qui était responsable du marketing pour Virgin Records UK à l'époque, bien que ce plan ait finalement été mis de côté[22]. "One More Time" est sorti en 2000, avant la sortie de l'album. L'album a été disponible le 12 mars 2001[23], avec les singles "Aerodynamic", "Digital Love", "Harder, Better, Faster, Stronger", "Something About Us", et "Face to Face" lancés par la suite.
Les idées pour les vidéoclips de l'album se sont formées pendant les premières sessions d'enregistrement de Discovery[24]. L'album devait à l'origine être accompagné d'«un film d'action en direct, chaque chanson faisant partie du film », selon Todd Edwards. Le groupe a décidé de se concentrer sur une production d'anime[22].Le concept de Daft Punk pour le film impliquait la fusion de la science-fiction avec la culture de l'industrie du divertissement. Le duo se souvient avoir regardé des anime japonais lorsqu'il était enfant, notamment Albator, Goldorak et Candy Candy[25]. Tous trois ont apporté l'album et l'histoire terminée à Tokyo dans l'espoir de créer le film avec leur héros d'enfance, Leiji Matsumoto, qui avait créé Albator[25]. Après que Matsumoto ait rejoint l'équipe en tant que superviseur visuel, Shinji Shimizu avait été contacté pour produire l'animation et Kazuhisa Takenouchi pour réaliser le film. Avec la coordination de la traduction de Tamiyuki "Spike" Sugiyama, la production a commencé en octobre 2000 et s'est terminée en avril 2003[25]. Le résultat de cette collaboration a été un film d'animation, Interstella 5555 : The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem, dont la bande-son est constituée de l'intégralité des morceaux Discovery[25].
Les Daft Punk ont adopté des costumes de robots pour préparer la sortie de Discovery. Le groupe a déclaré à la presse qu'il travaillait dans son studio à 9 h 09 le 9 septembre 1999, lorsque son échantillonneur a explosé. Ils ont dû subir une chirurgie réparatrice et, en reprenant conscience, ils ont réalisé qu'ils étaient devenus des robots[12].
Peu de temps avant la sortie de l'album, le groupe a lancé Daft Club, un site Web qui proposait des morceaux exclusifs et d'autres bonus. Chaque CD Discovery comprenait une carte de membre Daft Club portant un numéro unique qui permettait un accès personnalisé au site web[12] Bangalter a déclaré que c'était " notre façon de récompenser les personnes qui achètent le CD ". Le service fourni par le site a pris fin en 2003 ; la plupart des morceaux ont ensuite été compilés dans l'album de remixes Daft Club[24].
Identité Musicale
Discovery est reconnu comme un album concept[26],[27].Il est fortement lié aux souvenirs d'enfance des Daft Punk, incorporant leur amour du cinéma et des personnages[28].Thomas Bangalter a précisé que l'album traite des expériences du duo qui a grandi dans la décennie entre 1975 et 1985, plutôt que d'être un simple hommage à la musique de cette période[12].Le disque a été conçu pour refléter une attitude ludique, honnête et ouverte d'esprit à l'écoute de la musique. Bangalter l'a comparé à l'état d'enfance où l'on ne juge ni n'analyse la musique. Il à également noté que l'approche stylistique de l'album était en contraste avec celle de leur précédent album. « Homework [...] était une façon de dire aux enfants du rock, genre 'la musique électronique est cool'. Discovery, c'était l'inverse, c'était dire aux gamins de l'électronique : 'Le rock, c'est cool, tu vois ?' ». Il a précisé que Homework avait été "un truc brut" axé sur la production et la texture du son, alors que le but de Discovery était d'explorer les structures des chansons et les nouvelles formes musicales. Ce changement de son leur a été notamment inspiré par "Windowlicker" d'Aphex Twin[19].
Discovery s'éloigne des précédents sons house de Daft Punk[29]. Dans sa critique pour AllMusic, John Bush a écrit que Discovery est "définitivement l'édition garage de New York" de Homework. Il ajoute que les Daft Punk ont produit un son "plus glamour et plus pop" d'Eurodisco et de R&B en sur-embellissant leurs effets de pitch-bend et de vocodeur, y compris des boucles de divas, de guitares synthétiques et de piano électrique[30]. Keith Gwillim, de Stylus Magazine, affirme qu'il s'agit d'un album disco qui s'appuie sur les éléments "dansants" et "saphiques" du genre, notamment ses voix traitées et ses solos de guitare "préfabriqués"[31]. D'autres critiques ont également qualifié l'album de post-disco[31].
Analyse Musicale
Le morceau d'ouverture de l'album, "One More Time", présente un chant fortement auto-accordé et compressé de Romanthony[12]. Le morceau suivant, "Aerodynamic", a un groove funk, s'interrompt pour un solo de guitare électrique, et se termine par un segment électronique plus "spacieux"[32]. Ce solo, qui contient des arpèges de guitare, a été comparé par Pulse ! aux sonorités du guitariste suédois Yngwie Malmsteen[33]. "Digital Love" contient un solo exécuté par le duo à l'aide d'un piano Wurlitzer, de synthétiseurs vintage et de séquenceurs musicaux[32]; il incorpore des éléments de pop[34], de new wave, de jazz, de funk et de disco. " Harder, Better, Faster, Stronger ", le quatrième titre de l'album est une chanson à tendance électro[35]. Elle est suivie de "Crescendolls", un morceau purement instrumental. "Nightvision" est un morceau d'ambiance. "Superheroes " se rapproche du " minimalisme acide " de Homework[35]. "High Life" est construit sur un échantillon vocal, et contient une section d'orgue. "Something About Us" est une chanson downtempo, avec des voix traitées numériquement par Daft Punk et des rythmes lounge[35].
" Voyager " comporte des riffs de guitare, des synthés des années 80 ressemblant à une harpe, et une ligne de basse funky[36]. " Veridis Quo " est une chanson baroque synthétisée " faux-orchestrale "[30]. Le 11e morceau de l'album, Veridis Quo, selon Angus Harrison de Noisey , le titre peut aussi être interprété comme l'homophone de "Very Disco"[36]. De même, il suffit de remettre les syllabes dans le bon ordre et on obtient "Disco very" c’est-à-dire le titre de l'album Discovery. "Short Circuit" est une chanson électro-R&B[37] avec des breakbeats[38] et des motifs de batterie programmés[12]. "Face to Face" est une chanson dance-pop avec le chant de Todd Edwards, et est plus orientée pop que les autres morceaux de Discovery[39],[37]. Dans le contexte de l'album, Bangalter a noté que le morceau précédent "Short Circuit" représentait l'acte de s'éteindre, et que "Face to Face" représente le fait de reprendre conscience et de faire face à la réalité[40]. "Too Long", le morceau conclusif de l'album, est une chanson électro-R&B de dix minutes[41].
Ventes
L'album, en termes de ventes, a atteint la deuxième place au Royaume-Uni[42] et en France[43] et la 23e place aux États-Unis[44]. L'album a également débuté à la deuxième place du Canadian Albums Chart, avec 13 850 exemplaires vendus dans le pays au cours de sa première semaine[45] .L'album a été certifié triple platine en France (en 2007) avec plus de 600 000 exemplaire vendus[46]. Grâce à ses ventes, Discovery a été certifié or par la Recording Industry Association of America (RIAA) le 11 octobre 2010[47].
En mai 2013, l'album s'était vendu à 802 000 exemplaires aux États-Unis[48].Le single phare de l'album, " One More Time ", a été son plus grand succès, atteignant la première place des charts français[49] et du Billboard Hot Dance Club Songs. Le single à également a culminé dans le top 10 de sept autres charts. Il est resté le single le plus populaire du groupe jusqu'à la sortie de "Get Lucky" en 2013. Le cinquième single de l'album, "Face to Face", a atteint la première place du classement Billboard Hot Dance Club Songs en 2004. Discovery s'est vendu à au moins 2,6 millions d'exemplaires en 2005[50].
Liste des morceaux
Samples
Une quantité importante d'échantillonnage est présente sur l'album. Plutôt que de créer une nouvelle musique en utilisant uniquement les échantillons, Daft Punk a travaillé avec eux en écrivant et en interprétant des parties supplémentaires[51],[32]. Les notes de pochette de Discovery précisent l'utilisation autorisée de samples pour quatre pistes de l'album : Une partie de "I Love You More" de George Duke figure dans "Digital Love" ; "Cola Bottle Baby" d'Edwin Birdsong a été échantillonné pour "Harder, Better, Faster, Stronger" ; la chanson "Can You Imagine" des Little Anthony and the Imperials est utilisée pour "Crescendolls" ; "Who's Been Sleeping in My Bed" de Barry Manilow est crédité pour "Superheroes"[15].
Il a été observé que "One More Time" contient un échantillon de la chanson "More Spell on You" d'Eddie Johns, bien qu'elle ne soit pas créditée dans les notes de pochette de Discovery[52]. Le Los Angeles Times a confirmé ce fait après la séparation de Daft Punk et a découvert que Daft Punk payait des royalties pour l'échantillon deux fois par an au label GM Musipro[53].
Plusieurs sites Web répertorient de nombreux autres échantillons présents sur l'album, mais Bangalter a déclaré que la moitié des échantillons qu'il avait vus répertoriés ne sont pas vrais. Il a également déclaré que l'échantillonnage qu'ils font est légitime, pas quelque chose qu'ils essaient de cacher[54]. Bangalter a expliqué que les éléments nouvellement enregistrés ont été implémentés d'une manière qui équivalait à "créer de faux échantillons [...] où les gens pensent qu'il y a des échantillons de disques disco ou de disques funk"[55].
Titres | Samples utilisés |
---|---|
One More Time | More Spell on You d'Eddie Johns[56] |
Aerodynamic | Il Maquillage Lady des Sister Sledge[57] |
Digital Love | I Love You More de George Duke[58] |
Harder, Better, Faster, Stronger | Cola Bottle Baby de Edwin Birdsong[58] |
Crescendolls | Can You Imagine de Little Anthony and the Imperials[58] |
Superheroes | Who's Been Sleeping In My Bed de Barry Manilow[58] |
High Life | Break Down For Love de Tavares[59] |
Face to Face | Evil Woman et Can't Get It Out of My Head d'Electric Light Orchestra[60] House at Pooh Corner de Kenny Loggins et Jim Messina Old and Wise de The Alan Parsons Project |
Crédits
- Daft Punk : Samples, Synthés, Chant, Vocodage, Mixage, Programmation, Production, Concept, Direction Artistique
- Romanthony : Paroles, Chant sur One More Time et Too Long, coproduction de Too Long
- DJ Sneak : Paroles de Digital Love
- Todd Edwards : Paroles, Chant, coproduction sur Face to Face
- Nilesh Patel : Mastering
- Alex & Martin : Concept, Direction Artistique
- Cédric Hervet : Concept, Direction Artistique
- Gildas Loaëc : Concept, Direction Artistique
- Simon Scott : Concept, Direction Artistique
- Daniel Vangarde : Concept, Direction Artistique
- Pedro Winter : Concept, Direction Artistique
- Mitchell Feinberg : Photo du métal liquide de l'album
- Luis Sanchis : Photo du piano de l'album
- Tony Gardner & Alterian : Combinaison bionique
- Spike Sugyama : Tokyo Connector
Classement par pays
Classement (2001-2002) | Meilleure position[61] |
---|---|
Suisse | 1 |
Autriche | 2 |
France | 2 |
Pays-Bas | 1 |
Belgique Flandre | 1 |
Belgique Wallonie | 3 |
Suède | 7 |
Finlande | 5 |
Norvège | 3 |
Danemark | 7 |
Italie | 8 |
Australie | 7 |
Nouvelle-Zélande | 8 |
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
Notes et références
- John Bush, « Discovery: Overview », Allmusic (consulté le )
- Romain Bricout, « Discovery : Chronique », Music Story (consulté le )
- « Discovery by Daft Punk », sur Metacritic (consulté le ).
- (en) , Discovery (album de Daft Punk) sur AllMusic ().
- Metacritic
- Stylus Magazine
- NME
- 6/01, p.145
- Pitchfork
- Rolling Stone
- 6/01, p.158
- Gill, « Robopop: Part Man, Part Machine, All Daft Punk » [archive du ], Remix, (consulté le )
- Murphy, « Reddit Thinks Daft Punk Are Going to Tour in 2017 », Exclaim!, (consulté le ) : « They supported Homework with the "Daftendirektour" in 1997 [...] »
- « Daft Punk »
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- (en) « Aerodynamic by Daft Punk on WhoSampled », sur WhoSampled (consulté le )
- Notes d'accompagnement de l'album Discovery, Daft Punk, Virgin Records, Universal Music Group. 2001.
- (en) « High Life by Daft Punk on WhoSampled », sur WhoSampled (consulté le )
- (en) Samples of Face to Face - WhoSampled
- classement par pays
- (en) ARIA Charts - Accreditations - 2001 Albums - ARIA.com
- Les disques d'or - SNEP musique.com
- Les Albums les plus Vendus de la Décennie (2000-2009) - Infodisc.fr
- (en) Daft Punk - Discovery - RIAA.com
- (en) Week Ending May 26, 2013. Albums: Daft Punk Gets Lucky - Yahoo! Music
- (en) BPI.co.uk
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