Latrodectus hasselti

Latrodectus hasselti est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Theridiidae[1]. Elle est appelée Veuve noire à dos rouge ou Veuve noire d'Australie.

Latrodectus hasselti
Classification selon le World Spider Catalog
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Araneomorphae
Famille Theridiidae
Genre Latrodectus

Espèce

Latrodectus hasselti
Thorell, 1870

Synonymes

  • Latrodectus scelio Thorell, 1870
  • Latrodectus indicus Pocock, 1900
  • Latrodectus ancorifer Dahl, 1902
  • Latrodectus hasselti aruensis Strand, 1911

Distribution

Cette espèce se rencontre en Australie et en Asie du Sud-Est[1].

Elle a été introduite en Nouvelle-Zélande, au Japon, en Inde, au Pakistan, en Croatie, en Belgique et aux Pays-Bas[1].

Description

Latrodectus hasseltii.
Latrodectus hasseltii.
La femelle (à droite) avec son sac à œufs, et le mâle à gauche (cercle rouge).

Son corps est entièrement noir ou brun foncé à l'exception d'une bande rouge sur la face supérieure de l'abdomen. Cette bande possède parfois des bords brisés ou peut être interrompue et même se limiter à de petits points rouges. Sur la face inférieure de l'abdomen se trouve une tache rouge orangée en forme de sablier. Les jeunes araignées ont des marques blanches supplémentaires sur l'abdomen. Le corps de la femelle mesure environ 1 centimètre de long alors que celui du mâle est nettement plus petit (3 à 4 millimètres).

Le dimorphisme sexuel chez cette espèce, accompagné d'un cannibalisme intempérant des femelles pour les mâles au moment de la copulation, se caractérise par une différence de taille quasi caricaturale entre les deux sexes : le corps du mâle ne pèse que deux pour cent de celui de sa partenaire[2]. Selon Maydianne Andrade, de l'Université Cornell, le mâle se rejette en arrière vers la gueule de sa partenaire, ce qui augmente la probabilité de se faire dévorer, mais augmente la durée de l'acte sexuel et dissuade cette dernière de s'accoupler à nouveau, ce qui lui permet d'augmenter ses chances de reproduction[3].

Elle est, avec certaines mygales des Hexathelidae, parmi lesquelles la célèbre Atrax robustus, l'espèce d'araignée la plus dangereuse d'Australie. Le venin de Latrodectus hasselti est neurotoxique et sa morsure est douloureuse chez l'homme. Il existe un antidote spécifique à ce venin.

Systématique et taxinomie

Cette espèce a été décrite par Thorell en 1870. Elle a été considérée comme une sous-espèce de Latrodectus mactans par certains auteurs comme Levi, 1959[4], Chrysanthus, 1975, Nishikawa, 1976...

Latrodectus indicus[5], Latrodectus ancorifer[6] et Latrodectus hasselti aruensis[7] ont été placées en synonymie par Levi en 1959[4].

Étymologie

Cette espèce est nommée en l'honneur d'Alexander Willem Michiel Van Hasselt[8].

Publication originale

  • Thorell, 1870 : « Araneae nonnullae Novae Hollandie, descriptae. » Öfversigt af Königlich Vetenskaps - Akademiens Förhandlingar, vol. 27, p. 367-389.

Liens externes

Notes et références

  1. WSC, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Stéphane Deligeorges, « Dans les rets de la femme araignée », La Recherche, no 303, , p. 41.
  3. « La mortelle extase de l'araignée. Dame «Latrodectus hasselti» croque son partenaire mâle en pleins ébats. », sur Libération.fr, (consulté le )
  4. Levi, 1959 : « The spider genus Latrodectus (Araneae, Theridiidae). » Transactions of the American Microscopical Society, vol. 78, p. 7-43.
  5. Pocock, 1900 : The fauna of British India, including Ceylon and Burma. Arachnida. London, p. 1-279 (texte intégral).
  6. Dahl, 1902 : « Über abgebrochene Copulationsorgane männlicher Spinnen im Körper der Weibchen. » Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin, vol. 1902, p. 36-45.
  7. Strand, 1911 : « Araneae von den Aru- und Kei-Inseln. » Abhandlungen der senckenbergischen naturforschenden Gesellschaft, vol. 34, p. 127-199 (texte intégral).
  8. Thorell, 1870 : « Araneae nonnullae Novae Hollandie, descriptae. » Öfversigt af Königlich Vetenskaps - Akademiens Förhandlingar, vol. 27, p. 367-389.
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