Vierge à l'Enfant lisant

La Vierge à l’Enfant lisant ou Vierge d'Ince hall est un tableau (huile sur panneau) daté d'après 1433, conservé à la National Gallery of Victoria, à Melbourne en Australie. Longtemps attribué au maître primitif flamand Jan van Eyck, les historiens de l'art s'accordent aujourd'hui pour y voir une copie ancienne d'un tableau original du maître aujourd'hui disparu[1].

Vierge à l'Enfant lisant
Artiste
Atelier de Jan van Eyck
Date
après 1433
Type
Technique
huile sur panneau
Dimensions (H × L)
26,3 × 19,4 cm
Mouvement
No d’inventaire
n° 1275/3
Localisation

Histoire de l’œuvre

Le tableau de la Vierge à l’Enfant lisant est cité pour la première fois en 1619, date à laquelle il est donné en gage en Sicile. Il réapparaît au XIXe siècle en Australie. Restauré en 1822 par George Frédéric Zink, il fait alors partie de la collection de C. J. Wrld-Blundell à Ince Hall, près de Liverpool en Australie. De là vient son surnom de Vierge d'Ince hall. Le tableau entre à la National Gallery de Melbourne en 1922. Une copie de cette œuvre existe à la collégiale de Covarrubias, près de Burgos, en Espagne.

Elle a fait l'objet d'une étude en laboratoire en 1958[2], et d'une par rayons infrarouges en 2003[3].

Description

Une inscription latine figure sur le mur, en haut à gauche du tableau : COPLETV ANO D M CCCC XXXIIJ P IOHEM DE EYC BRVGIS (en français : Complété (terminé) en l'an du Seigneur 1433 par Jan van Eyck, Bruges). La devise personnelle de l'artiste figure à droite de la tapisserie : ALC IXH XAN (littéralement « Je fais ce que je peux », « Du mieux que je peux »), qui apparaît sur d'autres cadres de tableaux peints par van Eyck, toujours écrit en lettres grecques, avec un jeu de mot sur son nom[4].

Notes et références

  1. Till-Holger Borchert (trad. de l'allemand), Van Eyck, Cologne, Taschen, , 96 p. (ISBN 978-3-8228-5686-4), p. 69
  2. Étude réalisée par P. Coremans, A. Philippot & R.V. Sneyers qui donne lieu à la rédaction d'un rapport remis le 14 novembre 1958.
  3. Hugh Hudson, pp. 260-272
  4. Il joue sur la proximité de prononciation entre « Ixh » (ou ich qui signifie en néerlandais : je) et son nom « Eyck ».

Voir aussi

Bibliographie

  • P. Coremans, A. Philippot & R.V. Sneyers, Examen de laboratoire de la Vierge d'Ince Hall,
  • Valentin Denis, Van Eyck, Nathan, 1982, p. 81
  • (en) Hugh Hudson, « Shedding light on a Eyckian Virgin : the Infrared Reflectography of the 'Ince Hall Virgin and child' » in Le dessin sous-jacent et la technologie dans la peinture. Colloque XIV. Jérôme Bosch et son entourage et autres études, éd. H. Verougstraete et R. van Schoute, Louvain, 2003, pp. 260-272

Articles connexes

Liens externes

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