Vigilio Rabaglio
Vigilio Rabaglio, ou Virgilio Rabaglio, est un architecte tessinois ayant travaillé dans le Milanais et en Espagne, né à Gandria, petit port situé à 5 km à l'est de Lugano, aujourd'hui un quartier de Lugano le , et mort à Gandria (Lugano) le .
Il est le fils de Giacomo Rabaglio et de Lucia Rastelloni.
Biographie
Entre 1723 et 1734, il s'est formé comme architecte à Milan auprès de l'architecte Pagani pendant neuf ans et à Vicence pendant trois ans.
Entre 1734 et 1736, il a travaillé à la chartreuse de Pavie, au sanctuaire Notre-Dame de la Consolation de Turin en 1736 et dans le val d'Aoste.
Il a fait partie du « clan Scotti ». Le marquis Annibale Scotti di Castelbosco, originaire de Plaisance, arrivé en Espagne en 1717, proche de la seconde épouse de Philippe V, la reine Élisabeth Farnèse, gentilhomme de sa chambre, un de ses majordomes[1] et son homme de confiance, a été influent à la cour jusqu'à la mort du roi, en 1746.
Le comte Scotti l'a fait venir à Madrid en 1737 où il a fait travaillé pour la cour des Bourbons, comme maître d'œuvre pour la fabrique du palais royal de Madrid.
En 1737-1738, il a été l'architecte du théâtre de los Cañosdel Peral.
Le il est qualifié de « maestro arquitecto » du palais royal. En 1743, il a fait venir en Espagne son frère Pietro pour participer à la construction des palais royaux.
À partir de 1743, il a terminé la construction de l'église de los Santos Justo y Pastor de Madrid, actuelle basilique de San Miguel. Cette église a été commencée en 1739 Giacomo Bonavia.
Son œuvre la plus importante a été le palais royal de Riofrío, à Navas de Riofrío (province de Ségovie), pour Élisabeth Farnèse, entrepris en 1752. Le palais n'a jamais été totalement terminé et la reine ne l'a jamais habité. Après avoir dessiné les plans, il a travaillé sur ce projet jusqu'en quand il s'arrête car il considère les conditions de travail et sa rémunération injuste[2]. Le travail a été continué par son adjoint, Carlos Frasquina (1753-1757), puis Pedro Sermini (1757-1762) et José Díaz Gamones (1762-1767). Après la mort d'Élisabeth Farnèse, les travaux s'arrêtent en 1767.
Il est rentré à Gandria fortune faite et a passé ses dernières années à la gérer.
Notes et références
- Pietro Perfetti, Memorie storiche della città di Piacenza compilate dal proposto Cristoforo Poggiali, tome 20, p. 272-283, Plaisance, 1766 (lire en ligne)
- Juan Francisco Hernando Cordero, p. 123.
Voir aussi
Bibliographie
- Yves Bottineau, L'art de cour dans l'Espagne de Philippe V 1700-1746, p. 489-490, Mélanges de la Casa de Velázquez, Volume 26, tome XVIII/1, 1982 (lire en ligne)
- Carlos Sambricio, Virgilio Rabaglio, arquitecto de los Caños del Peral, p. 321-322, Archivo Español de Arte, no 179, 1972
- Arquitectura y ornamentos barrocos. Los Rabaglio y el arte cortesano del siglo XVIII en Madrid, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid, 1997 (ISBN 978-84-87181-53-5)
- Fernando Doménech Rico, La compañía de los Trufaldines y el primer Teatro de los Caños del Peral. Universidad Complutense de Madrid, Maddrid, 2005 ; p. 512 (ISBN 84-669-2756-5) (lire en ligne)
- Juan Francisco Hernando Cordero, Las edificaciones cortesanas del Sitio Real de Riofrío, p. 121-138, De Arte, no 9, 2010 (ISSN 1696-0319) (lire en ligne)
Liens externes
- Article Vigilio Rabaglio dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
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