Villa Santo Sospir

La villa Santo Sospir est une villa située au 14 avenue Jean-Cocteau, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur la Côte d'Azur. Décorée de fresques de Jean Cocteau, elle est ouverte à la visite sur réservation[1].

Villa Santo Sospir
Entrée de la Villa Santo Sospir
Présentation
Destination initiale
Habitation
Destination actuelle
Habitation
Construction
1931-1935
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
14, avenue Jean-Cocteau
Coordonnées
43° 40′ 35″ N, 7° 19′ 36″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte des Alpes-Maritimes

Historique

Salon de la Villa Santo Sospir décoré par Jean Cocteau

La villa a été construite entre 1931 et 1935 dans le style régional méditerranéen. Elle compte quatre chambres et le mobilier a été acheté à Madeleine Castaing[2].

Francine Weisweiller fit la connaissance du poète Jean Cocteau lors du tournage du film tiré de son roman Les Enfants terribles par le jeune cinéaste Jean-Pierre Melville. L'actrice principale, Nicole Stéphane, est la cousine d’Alec Weisweiller et présenta Jean Cocteau à Francine Weisweiller. Elle invita en 1950 Jean Cocteau et son fils adoptif, Édouard Dermit, à passer quelques jours dans sa villa[3]. Pour s'occuper, Cocteau demanda à son hôtesse s'il pouvait dessiner une tête d'Apollon au-dessus d'une cheminée du salon. Il va y entreprendre sa première grande décoration murale et tatouer les murs, travail qu'il commente dans son court métrage La Villa Santo Sospir (1952)[2]. La villa est présente dans le film de Cocteau : Le Testament d'Orphée (1960) et dans le documentaire d'Edgardo Cozarinsky : Jean Cocteau, autoportrait d'un inconnu (1983)

Jusqu'à la fin de sa vie, en 1963, Cocteau a fait de très longs séjours à la villa[2].

Carole Weisweiller, la fille de Francine, ouvre la villa à la visite, mais rattrapée par des problèmes fiscaux, doit la vendre. Un Russe l'achète, avec comme condition de poursuivre les visites au public, de faire des travaux de rénovation et de pouvoir y séjourner. Elle a également créé une association pour défendre la villa[2].

Classement

La villa a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du , la totalité de la propriété par arrêté du [4].

La villa a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle » le .

Notes et références

  1. Site de la Villa
  2. Philippe Viguié-Desplaces, « À Saint-Jean-Cap-Ferrat, la maison Santo Sospir », Le Figaro, mardi 8 août 2017, page 12.
  3. Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Éditions de La Maule, 2013, page 135
  4. « Villa Santo Sospir », notice no PA00135614, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Carole Weisweiller, Santo Sospir : Jean Cocteau 1950, Michel de Maule éditions (collection Le Studiolo), Paris, 2011 (ISBN 978-2876232907) ; p. 127
  • Carole Weisweiller, Suzanne Held (photographies), Jean Cocteau : Les murs tatoués, Michel de Maule éditions, Paris, 2013 (ISBN 2-87623-513-7) ; p. 158
  • La Villa Santo Sospir, court métrage réalisé par Jean Cocteau en 1952

Articles connexes

Liens externes

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