Villa Windsor
La villa Windsor est un hôtel particulier situé au 4, route du Champ-d'Entraînement dans le 16e arrondissement de Paris, à proximité de Neuilly-sur-Seine et à côté du Bois de Boulogne. La maison est la propriété de la ville de Paris et a été la demeure parisienne du duc et de la duchesse de Windsor, d'où elle tient son nom.
Pays | |
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Zone |
zone de défense et de sécurité de Paris (d) |
Division territoriale française | |
Région | |
Métropole | |
Commune française | |
Coordonnées |
48° 52′ 27″ N, 2° 15′ 08″ E |
Statut |
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Fondation | |
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Style |
Histoire
La villa Windsor s'appelle à l'origine le château Le Bois. Le bâtiment, construit autour de 1860, compte 14 chambres et est entouré d'un grand jardin arboré. Il appartient un temps à la famille Renault, mais le gouvernement français aliène le bien après la Seconde Guerre mondiale. Charles de Gaulle l'occupe à la fin des années 1940.
Résidence du duc et de la duchesse de Windsor
À la suite son abdication en 1936, l'ex-roi Édouard VIII est nommé duc de Windsor par son successeur George VI en 1937[1].
La villa est louée aux Windsors par la ville de Paris à un loyer symbolique[2] de 1952 à 1986. Stéphane Boudin de la Maison Jansen, entreprise parisienne de décoration, refait la maison sous la tutelle de la duchesse, Wallis Simpson. Le gouvernement français les exempte de payer l'impôt sur le revenu[3] et le couple est autorisé à acheter des biens détaxés à l'ambassade britannique et à l'intendance militaire[4]
Le duc et la duchesse meurent tous deux dans la maison, respectivement en 1972 et 1986[5].
Les Windsors habitent également le moulin de la Tuilerie[6] à Gif-sur-Yvette, en pleine campagne au sud-ouest de Paris, où ils passent la plupart des week-ends et des vacances d'été.
Le duc et la duchesse occupent également le château de la Croë au Cap d'Antibes sur la Côte d'Azur.
L'époque Al-Fayed
Après la mort de Wallis Simpson en 1986, la maison est rendue à la ville de Paris. Plus tard, cette année-là, l'homme d'affaires égyptien Mohamed Al-Fayed, propriétaire du célèbre magasin britannique Harrods, signe un bail de cinquante ans sur la villa. Il est à l'origine de son renommage en « villa Windsor »[7].
Le loyer était d'un million de francs par an, à condition qu'il dépense trente millions de francs pour réhabiliter la maison.
Mohamed Al-Fayed, avec la participation de son décorateur, l'architecte d'intérieur Philippe Belloir, rénove et restaure largement la villa Windsor et, pour ses efforts, il est promu officier de la Légion d'honneur en 1989.
Le fils d'Al-Fayed, Dodi, et Diana, princesse de Galles, visitent la villa pendant une demi-heure le jour de leur mort en 1997.
Vente du domaine des Windsors
En juillet 1997, Al-Fayed annonce qu'une vente aux enchères des objets du duc et de la duchesse provenant de la villa Windsor aurait lieu plus tard dans l'année à New York. Il avait acheté ces biens pour l'équivalent de 4,5 millions de dollars au principal bénéficiaire de la succession de la duchesse, l'Institut Pasteur. Les objets mis en vente avaient une valeur personnelle pour la famille royale : y figuraient le bureau sur lequel Édouard avait abdiqué en 1936, une collection de quelque dix mille photographies et une poupée donnée à Édouard par sa mère, la reine Marie.
Après le décès de Dodi Al-Fayed et de Diana en août de la même année, la vente aux enchères est reportée. Elle a finalement lieu en février 1998 à Sotheby's New York, avec plus de 40 000 pièces à vendre, réparties en 3200 lots. Les recettes sont versées à la Dodi Fayed International Charitable Foundation et à des causes associées à la défunte princesse de Galles. Les membres de la famille royale britannique auraient acheté certains objets.
Références
- Des Cars, Jean, 1943- ..., La saga des Windsor : de l'Empire britannique au Commonwealth, Perrin, impr. 2014 (ISBN 978-2-262-04710-8 et 2-262-04710-3, OCLC 887560577, lire en ligne)
- Jean-Michel Demetz, « Édouard VIII, un frère encombrant pour la famille royale », valeursactuelles.com, 4 avril 2021.
- Andrew Roberts, The House of Windsor, Londres, Cassell and Co, 2000.
- Sarah Bradford, King George VI, Londres, Weidenfeld and Nicolson, 1989, p. 446.
- « L'hôtel particulier du duc et de la duchesse de Windsor au bois de Boulogne », .
- « Le Moulin de la Tuilerie », .
- Colombe Pringle, « La légende Windsor aux enchères », L'Express, no 2427, , p. 31.
Bibliographie
- Bertil Scali, Villa Windsor, Michel Lafon, 2016.
- Jean des Cars, La saga des Windsor, Perrin, 2011.
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