Villiers-la-Garenne

Villiers-la-Garenne est un ancien village situé à l'extérieur de Paris dans la plaine des Sablons. La paroisse s'étendait sur l'actuel territoire de Neuilly-sur-Seine, sur une partie de Levallois-Perret et sur une partie du territoire de Paris (quartier du Faubourg-du-Roule et quartier des Ternes).

Villiers-la-Garenne
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Hauts-de-Seine
Ville Neuilly-sur-Seine, Levallois-Perret, Paris
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 36″ nord, 2° 16′ 37″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
Villiers-la-Garenne
Géolocalisation sur la carte : France
Villiers-la-Garenne

    Situation

    La paroisse de Villiers-la-Garenne s'étendait sur la rive droite de la Seine, entre la partie nord de la forêt de Rouvray (bois de Boulogne) – y compris le château de Madrid – et les alentours de Courcelles, à Clichy[1].

    Le bourg de Villiers-la-Garenne était situé à l'angle de l'actuelle rue de Villiers, marquant la limite de Neuilly et de Levallois-Perret, et de la rue Paul-Vaillant-Couturier, à Levallois-Perret. La place de la Libération, à Levallois-Perret, était le centre du bourg[2],[3].

    Origine du nom

    La commune tire son nom du latin villare, domaine rural[1].

    Le déterminant « la-Garenne » est ajouté en référence au fait que plusieurs garennes de la chasses royales s'y trouvaient. Il faut cependant se méfier de ce type de toponyme, car le terme de « garenne » a parfois été utilisé comme synonyme de « varenne » qui désigne aussi bien une terre inculte qu'arable et limoneuse[4] ; cette hypothèse est d'autant plus envisageable que Villiers s'étend sur la plaine des Sablons.

    Histoire

    Il est fait mention du village de Villare dès le IXe siècle[1]. Il appartenait à l'abbaye Saint-Denis[1].

    L'église était sous l'invocation de Martin de Tours[1]. Il est probable que cette paroisse soit un démembrement de celle de Clichy[1].

    Après l'établissement d'un bac sur la route de Saint-Germain-en-Laye et de la Normandie au port de Nuly, la population du bourg de Villiers décline au profit de ce hameau dont le nom est déformé et devient Neuilly[1],[5].

    En 1699, une partie de la paroisse est détachée de Villiers pour former la paroisse Saint-Philippe-du-Roule, rattachée à Paris[6].

    En 1789, les habitants de Villiers-la-Garenne rédigent un cahier de doléances[7].

    Lors de la création des communes, pendant la Révolution française, la commune prend le nom du principal hameau, Neuilly, et non celui de l'ancienne paroisse. L'église Saint-Jean-Baptiste devient l'église paroissiale de Neuilly et l'ancienne église Saint-Martin est vendue, puis démolie.

    En 1866, la partie de l'ancienne paroisse de Villiers-la-Garenne située à l'est de la rue de Villiers, y compris la majeure partie de l'ancien bourg, est incorporée à la commune nouvelle de Levallois-Perret. Il n'existe plus de vestige aujourd'hui de l'ancien bourg.

    Ancien bourg de Villiers-la-Garenne
    (place de la Libération et rue Paul Vaillant-Couturier)
    au XXIe siècle

    Notes et références

    1. Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, t. 4, Paris, 1863-1870, 125-133 p. (lire en ligne)
    2. Cadastre napoléonien des communes annexées (1808-1825), Montmartre , Clichy, La Villette, tableau d'assemblage Toutes sections, 1ère partie, PLANS/3394
    3. « Photographies aériennes 2018 / Carte de l'État-major (1820-1866) », sur IGN – Remonter le temps (consulté le )
    4. Jean-Marie Cassagne, Mariola Korsak, J.-M. Bordessoules, Origine des noms de lieux de Paris et grande couronne..., 2009, p. 131.
    5. Georges Darney, Neuilly (sur Seine) : monographie, Auxerre, (lire en ligne), p. 25
    6. Biraben Jean-Noël et Blanchet Didier, « Essai sur le mouvement de la population de Paris et de ses environs depuis le XVIe siècle. », Population, nos 1-2 « Population et histoire », , p. 246 (lire en ligne)
    7. « Cahier de Villiers-la-Garenne (Paris) », Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799), vol. V « États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages », , p. 213-214 (lire en ligne)
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