Vincent (entreprise)
Vincent HRD est une marque de motos britannique.
Pour les articles homonymes, voir Vincent.
Vincent HRD | |
Création | 1928 |
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Disparition | 1959 |
Fondateurs | Howard Raymond Davies |
Siège social | Stevenage - Hertfordshire Royaume-Uni |
Activité | Construction de véhicules automobiles, de remorques et semi-remorques |
Société précédente | HRD Motorcycles (en) |
En 1948, ce fut la première moto de série à dépasser les 200 km/h.
Historique
La première HRD est née dans l'esprit de Howard Raymond Davies alors qu'il vivait des heures sombres. En effet, cet aviateur britannique a été capturé par les Allemands en 1917. Durant sa détention, il imagina comment créer la moto parfaite.
En 1924, il s'associa avec E. J. Massey pour construire la machine de ses rêves. Elle était en avance sur son temps, la recherche esthétique étant une base de sa conception. Elle utilisait un moteur JAP. Elle remporta le Tourist Trophy en 1925.
En 1928, Philip Vincent achète la marque et l'outil de production HRD. Tout naturellement, la firme est rebaptisée Vincent HRD.
Pour l'anecdote, les premiers logos portaient l'inscription "HRD" en gros et "Vincent" au-dessus, en plus petit. En 1949, ce logo sera remanié, mettant "Vincent" dans un bandeau au-dessus de "HRD" et de la même dimension, pour prévenir tout risque de confusion avec Harley-Davidson (H-D) sur le marché américain.
Jusqu'en 1934, la marque produisait sept modèles différents, dont quatre motorisés par un monocylindre de 499 cm³ imaginé par Vincent lui-même.
En 1931, l'ingénieur Phil Irving rejoint l'équipe Vincent. Il crée un bicylindre de 998 cm³ développant 45 chevaux. Il était couplé pour la première fois à une boîte à quatre rapports avec sélection au pied. Ce moteur prenait place dans une nouvelle moto, présentée en 1936 sous le nom de Rapide. Elle inaugurait une nouvelle suspension arrière cantilever qui sera utilisée sur toutes les Vincent jusqu'en 1955.
En 1948, Vincent présente la Black Shadow. Sur une base de Rapide, le moteur et la boîte de vitesses reçoivent un traitement noir. Le gain de puissance, par rapport à la Rapide, est dû au polissage des pièces internes du moteur et de la boîte. Son compteur Smith indiquait 150 mph (240 km/h), mais elle se contentait d'un petit 125 (201 km/h) en pointe. Ce fut la première moto de série à dépasser les 200 km/h.
Mais la Vincent la plus spectaculaire est probablement la Black Lightning. C'est une Black Shadow préparée pour la course. N'étant pas prévue pour circuler sur route, elle subit une cure d'amaigrissement en abandonnant toute la panoplie d'instruments réglementaires (phares...) et de confort (selle monoplace). Le moteur est optimisé pour délivrer 70 chevaux. 31 Black Lightnings seront construites, ses succès en course partout dans le monde contribuant à la réputation de performance des Vincent.
Mais, en 1955, Philip Vincent annonce que la firme arrête la production. Perdant trop d'argent, et plutôt que de réduire les coûts de production en baissant la qualité, l'équipe dirigeante préféra mettre fin à l'aventure Vincent.
Le préparateur suisse Fritz Egli récupérera un stock de moteurs Vincent pour en équiper une partie cycle ultramoderne de sa conception , avec une épine dorsale du cadre constituée d'un tube de fort diamètre contenant l'huile moteur. les Vicent - Egli sont des machines très recherchées par les collectionneurs, car elles associent la puissance et le couple phénoménal du moteur Vincent avec une tenue de route et un freinage beaucoup plus efficace .
Surfant sur la vague rétro, la société américaine Harper Engineering, qui continuait de fabriquer et vendre des pièces de rechange pour Vincent, acquiert les droits déposés par Vincent aux États-Unis. Les dirigeants décident de recréer une Vincent en 2004.
Seulement réservée aux États-Unis, cette Vincent est disponible en quatre versions : Standard, Sport, Touring ou Cruiser. Le moteur utilisé pour cette machine provient d'une Honda 1000 VTR. Cette mécanique n'est pas jugée légitime dans le cadre d'une Vincent et le succès n'est pas au rendez-vous.
En France, L'entreprise Godet Motorcycle produit et restaure des Vincents. 2 modèles sont à l'honneur : le Café Racer et la GT.
Production
- 1932 250 cm³ Bantam
- 1934 500 cm³ Meteor
- 1934 500 cm³ Comet
- 1934 500 cm³ Comet Special (TT replica)
- 1936 1.000 cm³ Series-A Rapide
- 1946 1.000 cm³ Series-B Rapide
- 1948 500 cm³ Series-C Meteor
- 1948 500 cm³ Series-C Comet
- 1948 500 cm³ Series-C Grey Flash
- 1948 1.000 cm³ Series-C Rapide
- 1948 1.000 cm³ Series-C Black Shadow
- 1948 1.000 cm³ Series-C Black Lightning
- 1949 1.000 cm³ Series-C White Shadow
- 1950 500 cm³ Series-C Red Comet
- 1953 45 cm³ Firefly (ou Power Cycle)
- 1954 1.000 cm³ Series-D Black Knight
- 1954 1.000 cm³ Series-D Black Prince
- 1955 1.000 cm³ Three Wheeler
- La suspension cantilever d'une Vincent HRD 1 000
- Vincent Comet
- Vincent Black Lightning
- Vincent Series A Rapide
- Vincent Series C Black Shadow
- Vincent Series A Rapide
- MHV Vincent Black Prince
Autre production
Il est difficile de dire quand la première embarcation ressemblant à une motomarine, et non à une chaloupe, a été produite mais en 1955, la Vincent Motorcycle Company proposait déjà son Amanda Water Scooter, une embarcation munie d'un siège et d'un guidon. Elle était propulsée par un moteur de 200 cm³ relié à une hélice et non à un hydrojet[1].
La firme Vincent a également produit un avion -cible sans pilote (un Drone avant la lettre), destiné à l'entraînement des pilotes de chasse de la RAF (qui utilisaient précédemment des Queen Bee, version sans pilote du De Haviland Tiger Moth) nommé Vincent Picador équipé d'un moteur dédié , spécialement étudié par Phil Irving et d'une radiocommande malheureusement peu fiable . Cet engin fut étudié dans le cadre d'un mirifique appel d'offres qui aurait pu redresser les finances chancelantes de la firme Vincent , mais l'appareil prototype se crasha en mer lors d'un essai d'évaluation officielle par la faute du système de radiocommande[2].
Clients d'exception
Moto surpuissante pour son époque, quasiment la seule machine de série à pouvoir dépasser le 200 km/h avant l'arrivée des motos japonaises dans les années 70, le Vincent Black Shadow était une machine chère , achetée par des clients à la fois aventureux et fortunés.
Un commandant de bord d'Air France , qui possédait une de ces machines d'exception, tenta et réussit le pari de suivre un super Constellation jusqu'à son décollage [3], mais l'utilisateur le plus enthousiaste de la Vincent en France fut le danseur étoile Jean Babilée, connu pour son interprétation de la Chorégraphie de Maurice Béjart Le Jeune Homme et La Mort. Lors d'une interview dans Moto-Journal, il indiqua avoir fait en pleine nuit le trajet de Milan (où il avait dansé à la Scala) à Paris (où il devait se produire à l'Opéra Garnier) à des vitesses absolument inavouables, bien avant la construction de l' Autoroute du sud[4].
Notes et références
- (en) Wrenchbender, « The Personal Watercraft Phenomenon », motorcycleproject.com, (consulté le )
- (en-US) « Vincent Picador Drone Engine », The Kneeslider, (lire en ligne, consulté le )
- témoignage de Mr Razon , ancien chef mécanicien d'Air-France à Orly
- « Décès du danseur motard Jean Babilée », Le Repaire des Motards, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
https://www.godet-motorcycles.fr/ Spécialiste Vincent en France
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