Virius Nicomachus Flavianus
Virius Nicomachus Flavianus (ou Nicomaque Flavien) (vers 334-394) est un érudit et un homme politique romain.
Préfet du prétoire Illyrie | |
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Virii (d) |
Biographie
Issu d'une grande famille aristocratique romaine, il est l'un des acteurs principaux du parti païen à Rome dans la deuxième moitié du IVe siècle et s'efforce de maintenir voire de ranimer les rites païens traditionnels, et de lutter contre l'influence grandissante du christianisme. C'est à ce titre un adversaire acharné de l'évêque Ambroise de Milan dans la controverse sur l'autel de la Victoire.
Il fait une carrière civile brillante mais entrecoupée de disgrâces dues à ses positions politiques et religieuses. Vicaire de la préfecture du prétoire d'Afrique en 376, il part à Constantinople en 382 où Théodose Ier le fait questeur du palais, malgré son paganisme. De retour en Italie, il est nommé préfet du prétoire d'Italie en 390, et se trouve au sommet de sa carrière politique. La législation anti-païenne de Théodose l'incite à soutenir la rébellion d'Eugène qui le fait consul pour 394. Lorsque la guerre éclate finalement entre Eugène et Théodose Ier, il participe à la campagne et se suicide à l'issue de la bataille de la Rivière Froide.
Nicomachus Flavianus est aussi un lettré, traducteur en latin de la Vie d'Apollonios de Tyane composée par Philostrate l'Athénien[1], et auteur d'un ouvrage sur les dogmes des philosophes. Également grammairien, c'est dans le domaine de l'histoire qu'il est le plus actif : il dédie à Théodose Ier en 389-391 des Annales[2]. Elles sont perdues mais furent utilisées par Eunape (donc Zosime) et l'Epitome de Caesaribus. Il serait probablement, selon plusieurs études récentes, l'auteur de l'Histoire Auguste.
Il aurait aussi été propriétaire de la villa sicilienne connue sous le nom de villa du Casale. C'est lui qui y aurait fait réaliser une seconde campagne de travaux, entre 380 et 400 environ, caractérisée par le déploiement des mosaïques représentant une course de chars au Circus maximus et de celles qui glorifient Orphée, Arion ou encore Hercule[3].
Il est le père de Nicomachus Flavianus le jeune.
Notes et références
- André Piganiol, [1972], 263. ; André Chastagnol, traduction de l'Histoire Auguste, Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1), p. 996
- Elles sont attestées par l'inscription CIL 6, 1783 = ILS 2948.
- C'est ce que démontre Brigitte Steger dans une étude publiée en 2017 : Piazza Armerina : la villa romaine du Casale en Sicile (éditions Picard).
Bibliographie
- Emilienne Demougeot, « Flavius Vopiscus est-il Nicomaque Flavien ?. », L'antiquité classique, t. 22, fasc. 2, , p. 361-382 (lire en ligne).
- André Piganiol, L'Empire chrétien, PUF, Paris, 19722.
Articles connexes
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