Vladimir Alatortsev

Vladimir Alekseïevitch Alatortsev, né le à Tourki dans l'Oblast de Saratov et mort le à Moscou, est un joueur d'échecs, un théoricien, un entraîneur, un organisateur et un responsable des échecs soviétique.

Vladimir Alatortsev
Biographie
Naissance

Turki (en)
Décès
(à 77 ans)
Moscou
Sépulture
Cimetière de Dolgoproudny (d)
Nationalité
Activité
Autres informations
Sport
Titres aux échecs
Maître du sport de l'URSS (jeu d'échecs) (d) (depuis ), maître international d'échecs (depuis ), grand maître international honoraire (d) (depuis )
Distinction
Vue de la sépulture.

Champion de Léningrad en 1933-1934, il finit deuxième du championnat d'URSS en 1933, derrière Mikhaïl Botvinnik et remporta le championnat de Moscou à deux reprises (en 1936 et 1937). Alatortsev reçut le titre de maître international à sa création en 1950 et celui de grand maître international honoraire en 1983. Il fut nommé arbitre international en 1953[1] et président de la Fédération soviétique des échecs de 1954 à 1961[2].

Carrière de joueur

En 1931, Alatortsev finit troisième du championnat de Léningrad, puis deuxième l'année suivante, en 1932. En décembre 1933-janvier 1934, il devint champion de Léningrad devant Gueorgui Lissitsine. Il participa à neuf finales du championnat d'URSS et finit troisième ex æquo en 1933, deuxième en 1933 derrière Mikhaïl Botvinnik. Alatortsev finit premier ex æquo du championnat de Moscou en 1936 (avec Ilia Kan) et en 1937 (avec Sergueï Belavenets). En 1938, il remporta le championnat d'URSS des syndicats à Léningrad devant Andor Lilienthal, Vitali Tchekhover, Viatcheslav Ragozine, Aleksandr Tolouch et Gueorgui Lissitsine. En 1935, il annula un match contre Andor Lilienthal[3]. En 1950, lors de sa dernière participation à une finale du championnat d'URSS, Alatortsev finit septième, ex æquo avec Isaac Boleslavski, Efim Geller et Salo Flohr, devant Vladas Mikenas, Igor Bondarevski, Tigran Petrossian et Youri Averbakh.

En 1948, Alatortsev fut le secondant de Vassily Smyslov lors du Championnat du monde d'échecs 1948 et resta son assistant jusqu'au tournoi des candidats de Zurich 1953, peu avant lequel le comité des sports décida de le remplacer par Simaguine contre l'avis de Smyslov[4].

Contributions à la théorie des ouvertures

En 1958, Alatortsev fut chargé de travailler avec un groupe de maîtres soviétiques dans le département des études d'échecs à l'institut de la culture physique de Moscou. Les recherches théoriques du groupe devaient relever le niveau des joueurs soviétiques. Le résultat du travail fut un livre publié en 1960 qui traite du développement des idées échiquéennes depuis Philidor jusqu'à l'époque moderne en insistant sur la coopération[5].

On doit à Alatortsev de nombreuses variantes d'ouverture[6] :

1. e4 e6 ; 2. d4 d5 ; 3. Cc3 Fb4 ; 4. Cge2 dxe4 ; 5. a3 Fe7 ; 6. Cxe4 Cf6 ; 7. C2g3 O-O ; 8. Fe2 Cc6
1. d4 d5 ; 2. c4 dxc4 ; 3. Cf3 a6 ; 4. e3 Fg4 ; 5. Fxc4 e6 ; 6. d5
1. d4 d5 ; 2. c4 e6 ; 3. Cc3 Fe7

Les Blancs retardent le développement du Cf6 et empêchent les Blancs de jouer Fg5, mais ceux-ci peuvent jouer 4. Ff4.

Bibliographie

  • Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Nouveau Guide des échecs. Traité complet, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1710 p. (ISBN 978-2-221-11013-3)
  • (en) Andrew Soltis, Soviet Chess 1917-1991, Jefferson, McFarland Company, coll. « Bouquins », , 450 p. (ISBN 978-0-7864-0676-0)

Notes et références

  1. Edward Brace, An illustrated dictionnary of chess, Hamlyn, 1977.
  2. Soltis 2000, p. 306
  3. Anne Sunnucks, The Encyclopaedia of Chess, second edition, 1976.
  4. Soltis 2000, p. 215
  5. (en) David Hooper et Kenneth Whyld, The Oxford Companion to Chess, Oxford University Press, , 2e éd. (ISBN 0-19-866164-9)
  6. François Le Lionnais et Ernst Maget, Dictionnaire des échecs, éd. PUF, 1967

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