Vol Avianca 203

Le vol Avianca 203 était un vol intérieur colombien entre l'aéroport international El Dorado de Bogota et l'aéroport international Alfonso-Bonilla-Aragón de Cali.

Vol Avianca 203

HK-1803, le Avianca Boeing 727-100 impliqué.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeAttentat à la bombe (version officielle) ou défaillance mécanique
SitePrès de Soacha (Colombie)
Coordonnées 4° 35′ 00″ nord, 74° 13′ 00″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 727
CompagnieAvianca
No  d'identificationHK-1803
PhaseDébut du vol
Passagers101
Équipage6
Morts110 (dont trois au sol)
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Colombie
Géolocalisation sur la carte : Cundinamarca (administrative)

Le , le Boeing 727, numéro HK 1803 de la compagnie colombienne Avianca, est détruit en plein vol prétendument par une bombe et s'écrase près de Soacha, dans le département de Cundinamarca. Des 101 passagers et des 6 membres d'équipage, il n'y eut aucun survivant. Trois personnes furent également tuées au sol par les débris[1].

L'appareil avait décollé de l'aéroport de Bogotá depuis 5 minutes et volait à 794 km/h lorsque l'avion a explosé, enflammant les vapeurs de combustible d'un réservoir vide.

Enquête

L'attentat du vol 203 est l'attaque criminelle la plus meurtrière durant les décennies de violence en Colombie. Pablo Escobar, chef du Cartel de Medellín, a commandité l'attentat, espérant qu'il tuerait le candidat à l'élection présidentielle de 1990 César Gaviria[2]. Toutefois, Gaviria n'était pas dans l'avion et fut finalement élu président de Colombie[3].

Malgré la version officielle, selon El Espectador, César Gaviria n'était pas dans la liste des passagers du Vol 203[4] et n'avait pas l'intention d'aller à Cali ce jour-là.

Les cent sept personnes à bord de l'appareil meurent dans la catastrophe[5]. Deux citoyens américains ayant été tués, Dandeny Muñoz Mosquera, le chef assassin du cartel de Medellín, comparut devant la Cour de district des États-Unis pour l'attentat et écopa de 10 condamnations à perpétuité consécutives.

Contre-enquête

Une enquête publiée par le journal colombien El Espectador suggère que le vol n'a pas été détruit par une bombe, une théorie soutenue par des historiens et des journalistes depuis 1989, mais par une défaillance mécanique[6]. Selon ce journal, l'explosion a été causée par une pompe à carburant défectueuse à l'intérieur d'un réservoir[6] tandis que l'enquête réalisée par les services officiels a été incomplète et n'a pas pris en compte des détails essentiels, comme la reconnaissance rigoureuse des victimes[6] et l'identité supposée des attaquants[6].

Après la publication de l'article par le journal El Espectador, la note journalistique a été fortement critiquée par la compagnie aérienne et par les familles des victimes qui ont catalogué l'article comme une pure stratégie de ventes[7].

Les familles rejettent les théories sur une source non terroriste de l'attaque. Ils se basent sur les analyses faites et delivrées par le FBI où des traces de C4 ont été retrouvées dans le fuselage de l'appareil. En août 2017, Luis Fernando Acosta alias "Ñangas", un autre tueur à gages du Cartel de Medellín, a déclaré dans un entretien pour Programa de televisión Los Informantes de la chaîne de télévision colombienne Caracol Televisión que l'incident du vol 203 était un attentat réalisé par le cartel, il affirme que dans une conversation avec Arete, il lui a confié avoir commandité l'attentat. Même si les raisons pour lesquelles l'attentat a été perpetré ne lui ont pas été révelées, Acosta affirme que la bombe a été fabriquée par des experts mercenaires dans un dépôt industriel de Guayabal Tolima.

Références

  1. (es) Reportage pour les 20 ans de l'attentat, sur YouTube
  2. Bowden, Mark. Killing Pablo: The Hunt for the World's Greatest Outlaw (2001; (ISBN 0-87113-783-6)), p. 80.
  3. Bowden, p. 81.
  4. « Avianca 203, la historia que nunca nos contaron », sur www.elespectador.com (consulté le )
  5. « Colombie : cent sept morts dans une catastrophe aérienne Les "extradables" revendiquent l'explosion du Boeing d'Avianca », Le Monde, (lire en ligne).
  6. « Avianca 203, la historia que nunca nos contaron », sur www.elespectador.com (consulté le )
  7. (es) « Familiares de fallecidos de avión de Avianca, en 1989, responden a investigación de El Espectador », El Espectador (consulté le ).

Voir aussi

Liens internes

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