Volkrange
Volkrange est un village français du département de la Moselle en région Grand Est. C’est une commune à part entière jusqu’au , date à laquelle ce village est intégré dans la commune de Thionville.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Wolkrange.
Volkrange | |
Le château. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Commune | Thionville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Portes de France-Thionville |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 57100 |
Code commune | 57729 |
Démographie | |
Gentilé | Volkrangeois |
Population | 1 171 hab. (1975) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 26″ nord, 6° 05′ 24″ est |
Élections | |
Départementales | Thionville-Est |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Thionville |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.thionville.fr/Volkrange |
Ses habitants sont appelés les Volkrangeois en français et les Woolkrénger[1] en platt. Ils sont au nombre de 1 171 en 1975.
Géographie
Situé dans le pays thionvillois, Volkrange est à environ 5 km de Thionville, 30 km de Metz et 15 km du Luxembourg.
Toponymie
- Anciens noms[2] : Wolkrenges (1130), Wolcringen (1184), Vokerenges (1203), Wolkerenges (1223), Wolkeranges (1230), Wolkerange (1254), Wolkeringis (1256), Wolkergen, Wolkerengen (1276), Wolcrenge (1429), Wolgrainge (1429), Volkenges (1443), Volckeringen (1469), Wolkringen (1471), Wolkringa, Wolerange, Voltering (1544), Volcringen (1571-1572), Vuolchrang, Vuolchange (1681), Volcrange (1697), Volquerange (1756), Volkrange (1793), Wolkrange (XIXe siècle), Volkringen (1871-1918).
- Wolkrénge[3], Woolkréng et Wolkréngen en francique lorrain.
Histoire
Ce village était autrefois une seigneurie purement foncière. Les autres branches de la juridiction seigneuriale ressortissaient du siège prévôtal de Thionville[4].
Volkrange, seigneurie de nom et d'armes, fief du comté de Luxembourg, a donné son nom à une maison d'ancienne chevalerie, dont le nom s'est éteint au XVIe siècle. Celle-ci portait pour armes : d'argent à la fasce de gueules au chef fretté de même[2]. Au XVIIIe siècle, la seigneurie de Volkrange avait pour dépendances : Volkrange, Metzange, 7 voueries à Veymerange, la rue du Moulin et le Moulin à Knutange, des censes à Algrange et à Guentrange[2].
Volkrange était aussi le siège d'une cure de l'archiprêtré de Thionville, qui dépendait du noviciat des Jésuites de Trèves, cette cure avait pour annexes : Veymerange, Elange, Terville, Beuvange et l'ermitage Saint-Michel[2].
Le , la commune de Volkrange est rattachée à celle de Thionville sous le régime de la fusion simple[5].
Langue
Le dialecte de Volkrange est désigné sous l'appellation « Woolkrénger platt » et fait partie d'une petite aire linguistique du luxembourgeois, dite de l'ouest thionvillois. De plus, certaines particularités phonétiques propres à Volkrange, Metzange et Beuvange-sous-Saint-Michel, n'existent dans aucun autre village des alentours[6].
Lors de l'annexion allemande de 1871, le parler volkrangeois était la langue orale quotidienne, cependant l'allemand standard était quant a lui totalement inconnu de la population du village, qui était incapable d'écrire dans cette langue. Si bien que la langue française y fut administrativement maintenue jusqu'en 1885[6].
En 1986, seuls les habitants natifs du village qui avaient plus de 70 ans connaissaient encore parfaitement le dialecte volkrangeois. Concernant ceux qui avaient à cette époque dans les 60 ans, ils pouvaient s'exprimer dans ce dialecte mais avec des difficultés[6]. Ce fait serait dû à l'arrivée en 1925 de deux sœurs : Blanche et Marie Varinaud, qui étaient institutrices. Ces deux femmes se seraient acharnées sur les jeunes volkrangeois de l'époque pour extirper le dialecte local de leur bouche. Elles allaient même jusqu'à passer inlassablement dans les rues du village pour surprendre les enfants qui parlaient en dialecte entre eux et les punir[6].
Administration
Population et société
Démographie
Loisirs
Le club de football US Volkrange évolue avec deux équipes : une première en 2e division et l'autre en 3e division[9].
Centre social et culturel : le centre Saint-Michel[10].
Culture locale et patrimoine
Château de Volkrange
Le château de Volkrange et ses communs fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [11]. Un premier château (détruit) est édifié de 1242 à 1248 pour Arnoux II, seigneur de Volkrange, sur une plate-forme rectangulaire entourée de douves, qui subsiste toujours. Au XVIe siècle, le logis est reconstruit (époque du gros œuvre et des voûtes du rez-de-chaussée), puis restauré, à partir de 1671, par Jean de Pouilly, après les dommages causés par la guerre de Trente Ans. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, il est modernisé par des percements et de nouveaux aménagements intérieurs.
En 1741, des dépendances, comprenant des écuries et un pigeonnier, sont construites à l’ouest et au nord. En 1841, un nouveau logis est érigé sur le côté est de la cour pour Barthélemy Bompard, qui a acquis le domaine l’année précédente. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une chapelle est aménagée dans la salle voûtée du rez-de-chaussée du vieux logis pour la famille Bompard, avec porte et fenêtres en pastiche néo-roman.
Le domaine est vendu aux pères du Sacré-Cœur en 1952, puis racheté en 1996 par la ville, qui loue le vieux logis à l’association des Amis du vieux château.
Édifice religieux
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste : la première église remonte sans doute au XVe siècle, dont subsiste sur le flanc nord une chapelle surmontée d’une tour clocher. L’arc triomphal et le chœur gothique datent de la seconde moitié du XVIe siècle. La nef et la façade sont reconstruites en 1723 (date portée). Le clocher semble également avoir été exhaussé au XVIIIe siècle. D’importants travaux sont effectués en 1867.
Personnalités liées
- Anatole Louis Adrien Blondin (1862-1935), général de division.
Héraldique
Blason | D'argent à la fasce de gueules, au chef fretté de même[6]. |
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Détails | Armes des seigneurs de Volkrange. |
Notes et références
- La graphie Wolkrénger, soit avec un seul [o], existe également.
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440)
- Théodore de la Fontaine, « Essai étymologique sur les noms de lieux du Luxembourg germanique : troisième division, Luxembourg français », Publications de la Société pour la recherche et la conservation des monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, Luxembourg, V. Buck, vol. XVIII,
- Commune de Volkrange (57729) sur le site de l'INSEE.
- Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Woolkrénge a Metzénge, H.A.S. (n°12), 1986 (ISSN 0762-7440)
- Il démissionne à la suite de l'annexion du département par l'Allemagne nazie.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Volkrange », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- U S Volkrange
- le site du centre socioculturel Saint-Michel de Volkrange
- Notice no PA00107012, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
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