Volksberg
Volksberg est une commune française du département du Bas-Rhin, en Alsace, dans la région administrative Grand Est.
Volksberg | |
l'église Saint-Sébastien. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alsace Bossue |
Maire Mandat |
Georges Stoebener 2020-2026 |
Code postal | 67290 |
Code commune | 67509 |
Démographie | |
Gentilé | Volksbergeois |
Population municipale |
351 hab. (2019 ) |
Densité | 37 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 52″ nord, 7° 17′ 58″ est |
Altitude | Min. 248 m Max. 408 m |
Superficie | 9,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ingwiller |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://volksberg.eu/ |
Géographie
Localisation
Volksberg se trouve dans la région naturelle de l'Alsace Bossue et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.
Écarts ou lieux-dits
- Roesert ;
- Erzberg à l'ouest, ancien moulin de Volksberg ;
- Ziegelhuette, proche de la route D 935 vers Weislingen.
Urbanisme
Typologie
Volksberg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (33,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,2 %), forêts (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,3 %), prairies (5 %), zones urbanisées (2,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Dans les mentions les plus anciennes, qui remontent au XIVe siècle, le village est orthographié Follsberg ou Vollesberg, le « k » n’apparaissant que trois siècles plus tard. Or, en vieil allemand, le sanglier s’appelle « Vol ». Vol(k)sberg serait donc, non pas la « montagne du peuple », mais la « montagne des sangliers » ou la « montagne à sangliers »[8].
Histoire
Le nom du village apparaît pour la première fois en . Cette année-là, les seigneurs de Lichtenberg achètent la moitié du village aux seigneurs Obrecht et Johann de Byseck. L’autre moitié appartient-elle déjà aux acquéreurs ? Toujours est-il qu’en , Jacob et Louis de Lichtenberg se partagent la seigneurie du même nom, Volksberg faisant partie du lot qui échoit à Louis avec l’ensemble du bailliage d'Ingwiller. Treize ans plus tard les deux tiers du village sont entre les mains des Lichtenberg. Lorsque cette famille s’éteint en , le village entre dans le patrimoine de Simon Wecker IV, comte de Deux-Ponts et Bitche, époux d'Elisabeth, fille de Louis V de Lichtenberg.
Vers le milieu du XVIe siècle, Volksberg devient possession palatine et intègre le comté de la Petite-Pierre dont il va partager le sort jusqu’à la Révolution. Le comte palatin Georges-Jean introduit la Réforme en . Volksberg, dont l’église est placée sous le patronage de saint Sébastien, est alors une succursale de Waldhambach, siège par ailleurs de l’écoutèterie, c’est-à-dire de l’administration seigneuriale.
Avec le XVIe siècle nous découvrons, pour la première fois, les habitants du village dans leurs occupations. Depuis le début du siècle se développe à Volksberg une intense activité industrielle : des verriers sont domiciliés au village en et une verrerie pourrait être installée dès ce moment-là. Sa présence est attestée en . Une seconde verrerie, dont l'activité s’arrête en par manque de bois, s'élevait à l’ouest du village, au bord de la « Mittelbach », non loin du site du futur moulin. Un moulin qui a été construit peu après près de l’emplacement d'une ancienne verrerie sur les bords de la « Mittelbach ». Volksberg est également le siège, depuis la fin du XVIe siècle, d’une industrie métallurgique peu connue. Le comte palatin Georges-Jean, particulièrement entreprenant, y aurait créé une forge qui est encore mentionnée avant .
Au début du XVIIIe siècle, la croissance de la population est encore lente. Georges Fleischmann, originaire du moulin de Meisenthal, entreprend néanmoins, malgré une clientèle potentiellement réduite, de reconstruire le moulin de Volksberg, détruit ou abandonné depuis longtemps. L'autorisation lui est donnée le et, dix ans après, il cède le moulin pour 1 100 florins à un nouveau meunier. Quelques années plus tard, vers , une mine de fer est ouverte, au-dessus du moulin, sur le versant nord de la vallée, en un endroit qui s’appellera désormais « Erzberg ». Le minerai alimente le haut fourneau installé à Frohmuhl qui approvisionne lui-même le martinet de Tieffenbach[8].
Héraldique
Blason | Parti : au premier coupé au I de gueules au chevron d'argent et au II d'or plain, au second d'argent au menhir de gueules adextré d'un sapin de sinople, le tout posé sur une terrasse du même.[9] |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 351 habitants[Note 2], en augmentation de 2,33 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Sébastien. Volksberg est l'une des quelque 50 localités d'Alsace dotées d'une église simultanée[16], accueillant simultanément le culte protestant et catholique. Église orientée datant de 1774 (date inscrite sur le linteau de la porte d'entrée), elle domine le village, entourée d'un enclos comprenant le cimetière. La nef est éclairée par trois fenêtres hautes cintrées, le chevet est plat et un campanile essenté d'ardoises se trouve au droit du pignon ouest.
- Le cimetière, agrandi en 1849 (date inscrite sur le portail d'entrée), est également partagé par les catholiques et les protestants.
- Spitzstein, site mégalithique.
- Jardin des Sonneurs, primé en 2020. Jardin naturel privé visitable.[17] Il accueille une belle diversité de faune et de flore, avec notamment des sonneurs à ventre jaunes, petits batraciens qui ont donné leur nom au jardin.
Personnalités liées à la commune
- Le pasteur Bastian, en poste à Volksberg pendant la seconde guerre mondiale, aidé du pasteur Henri (dit Charles) Fricker de Tieffenbach, de François Jaming, surnommé "Émile", et des habitants de Volksberg, mirent en place un réseau de résistance appelé le Maquis de Volksberg. [18] Ce maquis coordonna des groupes de résistants dans le nord du Bas-Rhin ainsi que l'évasion de prisonniers de guerre français vers la France. Arrêté par la Gestapo en 1944 et déporté au camp de Schirmeck, le pasteur Bastian revint du camp au lendemain de l’Armistice du et se rendit à Volksberg, où il termina l’année, avant de s’installer à Lingolsheim. Il fut décoré de la Légion d’Honneur en 1970.
Voir aussi
Bibliographie
- Rodolphe Brodt, Habitat rural ancien en Alsace bossue : Volksberg, Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, Saverne, 4 vol. ; vol. 1, 1995, 81 p. ; vol. 2, 1996, 72 p. ; vol. 3, 1998, 65 p. ; vol. 4, 1999, 75 p.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Histoire de Volksberg », sur le site officiel de la commune (consulté le ).
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin. « Copie archivée » (version du 8 novembre 2013 sur l'Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN 2-7372-0812-2).
- super_admin_Volksberg, « Le jardin des sonneurs - », sur volksberg.eu, (consulté le ).
- « Tieffenbach - Histoire », sur www.tieffenbach.fr (consulté le ).
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