Volupia
Pour le genre éteint Volupia Defrance, 1829, voir Volupia (bivalve).
Volupia | |
Déesse de la mythologie romaine | |
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Caractéristiques | |
Fonction principale | Déesse du plaisir résultant d'un désir satisfait, du contentement |
Lieu d'origine | Rome antique |
Période d'origine | Antiquité |
Culte | |
Temple(s) | Sanctuaire à Rome |
Lieu principal de célébration | Rome |
Date de célébration | 21 décembre |
Volupia est une déesse romaine mineure, dont le nom est en rapport avec voluptas, le « plaisir sensuel ». Elle avait un petit sanctuaire à Rome, dans lequel se trouvait une statue d'Angerona.
Étymologie
Le nom de Volupia est formé sur un adjectif latin archaïque (*uolupis), encore attesté au neutre uolupe ou uolup chez Ennius et Plaute. Comme le veut le sens de sa racine (wel-, cf. volo, « je veux »), cet adjectif « se réfère au plaisir en tant que résultat d'un désir satisfait, d'une volonté réalisée[1] », même s'il prend parfois le sens faible d'« agréable ».
Il est évidemment apparenté à voluptas, même si « l'équivalence avec voluptas est certainement approximative[2] ». Mais on en a trop rapidement conclu à une identité entre Volupia et Voluptas, fille de Psyché et du dieu Éros ou Cupidon, entre une vieille déesse romaine et une abstraction personnifiée, intégrée dans la mythologie gréco-romaine.
Sanctuaire de Volupia
Volupia avait une chapelle (sacellum) à Rome, près de la porte Romanula. Il y avait dans cette chapelle une statue d'Angerona ; certains témoignages disent qu'elle avait la bouche bandée et marquée d'un sceau[3] ; d'autres indiquent qu'elle avait un doigt sur la bouche pour signifier le silence[4]. Les pontifes lui offraient un sacrifice le , jour du solstice d'hiver.
Notes et références
- G. Dumézil, op. cit., p. 66.
- G. Dumézil, ibid. Par exemple, chez saint Augustin, Cité de Dieu, IV, 11 : de uoluptate Volupia.
- Macrobe, Saturnales, I, 10, 8 : simulacrum huius deae ore obligato atque signato in ara Volupiae… collocatum ; Pline l'Ancien, Histoire naturelle, III, 5, 65 : Diua Angerona… ore obligato obsignatoque simulacrum habet.
- Macrobe, Saturnales, III, 9, 4 : digito ad os admoto silentium denuntiat.
Bibliographie
- Georges Dumézil, Déesses latines et mythes védiques, Bruxelles, coll. Latomus XXV, 1956, pp. 44-45, 66-69 (dans son étude sur Diva Angerona).