Weaving Symbolics
Weaving Symbolics est un album du saxophoniste de jazz américain Steve Coleman sorti en 2006 chez Label Bleu. Il s'agit d'un double CD accompagné de deux DVD : le premier est un documentaire sur l'enregistrement de l'album et le mode de composition de Steve Coleman, le second est un extrait de jam sessions avec Marcus Gilmore, alors âgé de 19 ans[4].
Sortie | 2006 |
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Enregistré |
11 avril, 12 mai, 24 et 25 juin, 3 août 2004, 21-22 janvier, 18 et 31 mai 2005 Groove Studio, Salvador (Brésil) Stoneway Studios, New York Tidd Studios, Philadelphie Systems Two, New York[1] |
Genre | Jazz |
Label | Label Bleu |
Critique |
All About Jazz [2] |
Albums de Steve Coleman
À propos de la musique
Comme Steve Coleman l'explique dans le DVD, et comme le réseau de filaments sur la pochette du CD l'indiquent, l'album est conçu de manière symétrique en plusieurs groupes[5]. Le pentagramme Ritual ponctue tout l'album, présenté sous plusieurs formes (solo, duo, trio…), représentant à chaque fois un élément différent (éther, eau, air, terre, feu). Il y a deux trios dans l'album : celui d'Astrology (Tetragrams, Li Bai, Trigrams), et celui des Triad Mutations. Tehu Seven, Unction, Tehu Six et Numerology forment un autre cycle.
Ainsi, Coleman dessine une sorte de mystique non-religieuse, incluant alchimie, ésotérisme, numérologie ou astronomie[4].
L'album est conçu autour du cercle, du tissage (« Weaving », la pochette de l'album présente un métier à tisser), et de l'opposition yin/yang, homme/femme[6].
L'album associe des lignes mélodiques en contrepoint plein de rigueur, construit comme des fugues de Bach[4], à des rythmes latins et funky, qui amènent une musique très cérébrale sur une voie plus impulsive et spontanée[3].
Critiques
Pour John Fordham du Guardian, l'album peut contenir « un poil trop de gymnastique vocale mêlant contemporain et classique et d'improvisations collectives entrelacées pour les habitués du jazz », mais il est plein de surprise et de beau jeu[3].
Pour Jean-Marc Gelin, le son parkerien et l'approche généreuse de Coleman lui permet de guider l'auditeur dans une musique complexe, mais toujours accessible[4].
Jeff Stockton trouve également la musique « complexe mais accessible » et « extraordinaire », mais prévient que « votre avis sur le disque dépendra de votre appréciation des vocalises de Jen Shyu, dont le beau timbre se situe entre Cassandra Wilson and Irène Aebi, mais qui a tendance à détourner l'attention du reste des musiciens[2]. »
Liste des titres
- Disque 1
- Disque 2
Personnel
- Steve Coleman - saxophone alto
- Malik Mezzadri - flûte
- Jonathan Finlayson - trompette
- Tim Albright - trombone
- Jen Shyu - chant
- Nelson Veras - guitare
- Jason Moran - piano
- Anthony Tidd (en) - contrebasse
- Reggie Washington (en) - contrebasse
- Eric Revis (en) - contrebasse
- Sarah Murcia - contrebasse
- Marcus Gilmore - batterie
- Jeff « Tain » Watts - batterie
- Nei Sacramento, Felipe Alexsandro, Luciano Silva - percussions
Références
- (en) « Weaving Symbolics », sur m-base.com (consulté le ).
- (en) Jeff Stockton, « Steve Coleman and Five Elements: Weaving Symbolics », sur allaboutjazz.com, (consulté le ).
- (en) John Fordham, « Steve Coleman, Weaving Symbolics », sur theguardian.com, (consulté le ).
- (en) Jean-Marc Gelin, « Steve Coleman : " Weaving Symbolics" », sur lesdnj.over-blog.com, (consulté le ).
- La division en deux CD n'était pas le choix initial de Coleman, mais il a dû s'y résoudre. Il ne faut donc pas penser l'album comme un diptyque (CD 1, CD 2).
- Texte tiré des notes de pochette de l'album.
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