Wharf de Cotonou
Le wharf de Cotonou était un appontement situé dans la zone portuaire de la ville de Cotonou au Bénin en Afrique de l'Ouest de 1892 à 1965.
Type | |
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Construction |
XIXe et XXe siècles |
Coordonnées |
6° 21′ 36″ N, 2° 26′ 24″ E |
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Pays | |
Ville |
Historique
À la suite de la première Guerre du Dahomey en 1890[1], et sur l'avis d'une commission nommée par l'amiral Cavelier de Cuverville, le ministère des Colonies décide de construire un appontement dit « wharf » sur la côte de Cotonou. En une convention est signée à Paris entre le Résident de France Victor Ballot et Edouard Viard concessionaire, les travaux furent mis en œuvre par les ingénieurs Thomas, Daydé et Pillé. La construction commencée en sera achevé à la fin de la même année par la Société de construction des Batignolles (Goüin et Cie)[2],[3].
L'expédition du général Dodds
Ce wharf facilitera le débarquement des troupes du Général Alfred Dodds, lors de la seconde Guerre du Dahomey, lorsque la France déclare la guerre au roi Behanzin [4],[5],[6]. Le général Dodds fut nommé au commandement supérieur des établissements français du golfe du Bénin situés sur la côte des esclaves[7],[8],[2].
Le wharf, était une passerelle métallique d'une longueur de 400 m partant de la côte et s’arrêtant au-delà de la zone de vagues, cette avancée dans la mer jusqu’au-delà de la zone perturbée par la barre permettait un accès dans une eau plus calme pour le transbordement des navires[9],[10].
Une flottille de 8 chaloupes et 26 barcasses effectuait la navette entre les navires ancrés en rade et les grues placées à l’extrémité du wharf. Dans la zone du wharf se trouvaient plusieurs entrepôts de stockage d'huile de palme, amandes et autres marchandises. La concession du wharf de Cotonou a été successivement exploitée de 1893 à 1909 par ; la Société Française du wharf de Cotonou, la Société des magasins généraux du Bénin, la Compagnie des magasins et appontements du Dahomey[8].
Afrique-Occidentale française (A.-O.F.)
En 1909 « par suite de stagnation des recettes et de l'exagération des dépenses d'exploitation » la colonie reprend la concession du wharf et de ses services annexes[11], puis par une convention l'exploitation est confiée à la Compagnie Française des chemins de fer au Dahomey[8] .
En 1910, 1926, 1928 puis en 1950, le wharf de Cotonou est successivement amélioré et devancera rapidement par son efficacité, les ports de Ouidah et Grand-Popo. En 1932, l'exploitation du wharf est régie par la Société des Ports Coloniaux[12].
Un port en eau profonde est ensuite créé en 1965[13].
Galerie
- Wharf de Cotonou vers 1910.
- Embarquement sur le Stamboul en rade de Cotonou vers 1910.
- La cour du wharf de Cotonou vers 1910.
Sources
- Histoire économique du Dahomey (Bénin) 1890-1920, par Hélène Almeida-Topor, Volume 1. Éditions L'Harmattan.1995.
- Notice sur le Dahomey publiée à l'occasion de l'Exposition Universelle, sous la direction de M. Pierre Pascal, par Jean Fonssagrives. Impr. de Alcan-Lévy. Paris. 1900.
Articles connexes
Références
- Jean-Baptiste Fonssagrives (1862-1910), Notice sur le Dahomey : publiée à l'occasion de l'Exposition Universelle : sous la direction de M. Pierre Pascal, impr. de Alcan-Lévy (Paris), (lire en ligne), p. 66, 77, 125, 382
- Salinis, Albert de (1854-1929), La Marine au Dahomey. Campagne de "la Naïade" (1890-1892), L. Sanard (Paris), (lire en ligne), p. 187
- Société de géographie (Lyon), Bulletin de la Société de géographie de Lyon, Société de géographie de Lyon, (lire en ligne), p. 689
- « L’Histoire du Bénin », sur gouv.bj
- « Le guide touristique Bénin du Petit Futé : Histoire », sur petitfute.com
- « Ce qui se passe », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 1 (lire en ligne)
- « Commandant supérieur des Établissements français du Bénin : Alfred Amédée Dodds, colonel puis général de brigade (mai 1892-avril 1893) », sur culture.gouv.fr
- France coloniale moderne - Marcel Ruedel, Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne", s.n. (Paris), (lire en ligne), NP
- « Historique du PAC », sur portdecotonou.com
- « La problématique de recrutement dans les sociétés d'état: cas de la société béninoise des manutentions portuaires (SOBEMAP) - Historique », sur memoireonline.com
- « Chemin de fer de Cotonou au Niger », La Dépêche coloniale illustrée, , p. 127 (lire en ligne)
- « Ports Coloniaux (Doc PDF) », sur entreprises-coloniales.fr
- Léandre Edgard Ndjambou, « Échanges maritimes et enclavement en Afrique de l’Ouest : le cas des ports d’Abidjan et de Cotonou - Les Cahiers d’Outre-Mer - 20 - Les infrastructures », Les Cahiers d’Outre-Mer, , Paragraphe 20 (lire en ligne)
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