William Ansah Sessarakoo
William Ansah (ou Unsah) Sessarakoo, est un prince Fante, né à Anomabu (anciennement Annamaboe) vers 1736 et rendu célèbre par son séjour à Londres où il est présenté à la cour du roi Georges II[1]. Ce séjour londonien a été immortalisé par un portrait de lui réalisé par le peintre Gabriel Mathias en 1749.
Nobile (en) |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
William Ansah Sessarakoo |
Surnom |
Prince of Annamaboe |
Nationalité | |
Domicile |
Royaume de Grande-Bretagne (depuis ) |
Activités | |
Statut |
Esclave (en) |
Enfance
William Ansah Sessarakoo naît vers 1736 à Annamaboe. Cette ville, située dans l'actuel Ghana, est alors une ville florissante et l'un des principaux ports exportateurs d'esclaves africains le long de la côte occidentale de l'Afrique[1]. Le père de Sessarokoo, John Bannishee Corrantee est cabocere en chef, c'est-à-dire chef d'Annamaboe. À ce titre, il fait partie de l'élite marchande africaine et joue un rôle important dans la traite négrière[2].
En 1747, Corrantee décide d'envoyer son fils à Londres pour parfaire son éducation... et jouer un rôle d'espion : comme Anglais et Français rivalisaient pour obtenir son soutien, Corrantee est bien décidé à jouer au mieux de leurs dissensions. Il a déjà envoyé un autre de ses fils à Paris dans ce même but[1]. Si tout se passe bien pour ce dernier, qui arrive effectivement à Paris[2], il n'en va pas de même pour Sessarakoo. Son père l'a confié au capitaine d'un négrier britannique, censé l'amener à Londres après avoir vendu sa cargaison d'esclaves à la Barbade. Mais le capitaine ne résiste pas à la tentation d'un gain supplémentaire et vend Sessarakoo en esclavage[réf. nécessaire].
Esclavage
Devenu esclave, les perspectives de Sessarakoo sont bien sombres. Pourtant après plusieurs années, la chance lui sourit. Un marin originaire d'Annamaboe le reconnaît et rapporte à son père le sort fait à son fils[1]. Corrantee demande alors aux Anglais sa libération et il l'obtient : les Anglais souhaitent regagner les bonnes grâces de Corrantee et rattraper les dégâts que la perte de son fils avait entraînés dans leurs relations[1]. Les Anglais le ramènent donc à Londres où il est accueilli avec les honneurs dus à un prince[1].
Retour à Annamaboe
William Ansah Sessarakoo embarque à Londres en 1750 pour retourner à Annamaboe[1].
Articles connexes
Bibliographie
- Wylie Sypher, The African Prince in London, Jour. Hist. Ideas, 2, 2 (1941) 237-47
- (en) Auteur inconnu, The Royal African : or, Memoirs of the Young Prince of Annamaboe, Londres, W. Reeve, G. Woodfall et J. Barnes, , 55 p.
Références
- Randy J. Sparks (trad. de l'anglais par Marie-Anne de Béro et Myriam Denneby), Là où les Nègres sont maìtres : Un port africain à l'époque de la traite [« Where The Negroes Are Masters : An African Port in the Erea of the Slave Trade »], Paris, ALMA, (1re éd. 2014), 369 p. (ISBN 978-2-36279-222-9)
- « No Author. The Royal African: or, Memoirs of the Young Prince of Annamaboe. Comprehending a Distinct Account of His Country and Family; His Elder Brother's Voyage to France, and Reception there; the Manner in Which Himself Was Confided by His Father to the Captain Who Sold Him; His Condition While a Slave in Barbadoes; the True Cause of His Bring Redeemed; His Voyage from Thence; and Reception Here in England. Interspers'd Throughout with Several Historical Remarks on the Commerce of the European Nations, Whose Subjects Frequent the Coast of Guinea. To which is Prefixed a Letter from the Author to a Person of Distinction, in Reference to Some Natural Curiosities in Africa; as Well as Explaining the Motives which Induced Him to Compose These Memoirs », sur docsouth.unc.edu (consulté le )
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