William Charles Ross

William Charles Ross (Londres, 1794-1860) est un peintre miniaturiste anglais du XIXe siècle, considéré comme un des meilleurs de son époque.

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William Charles Ross
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Londres
Nationalité
Anglaise
Activité
Portraitiste en miniatures sur ivoire
Maître
Benjamin West
Andrew Robertson (en)
Lieu de travail
Œuvres principales
Portraits de la Reine Victoria
Portrait de Napoléon III

Biographie

Sir William Charles Ross est récompensé par le premier prix de la Société des arts à l’âge de treize ans. Il étudie tout d’abord à la Royal Academy sous l'égide de Benjamin West puis parfait son apprentissage auprès d’Andrew Robertson (en) avec lequel il entretient longtemps une amitié sincère.

Ross expose à la Royal Academy de 1809 à 1859 et acquiert rapidement un très vif succès. Sa clientèle s'étend de la cour d’Angleterre à une grande partie de l’aristocratie, de la bourgeoisie aisée, ainsi qu’à un certain nombre de monarques Européens. Il devient le miniaturiste attitré de la reine Victoria en 1837. Il peint également des personnalités de passage. En 1838, il est associé de la Royal Academy dont il devient membre à part entière en 1843. Il est anobli cette même année. Il nous laisse encore le portrait du roi Louis-Philippe et de Madame Adélaïde à Saint-Cloud (1841).

Ross peint à l’aquarelle et à la gouache[1] sur différents supports (porcelaine, textile, bois) mais principalement sur ivoire, parfois de grande taille, tel le portrait de Napoléon III qu'il a réalisé sur une plaque mesurant 45 × 34 centimètres[2]. Ses peintures, fines et délicates, obtenues par l’addition de quantités importantes de gomme arabique, intensifient la transparence et la luminosité des parties non peintes de l’ivoire. Le rendu de la carnation s'en trouve très proche de la peau humaine. Ses œuvres, bien composées, équilibrées et parfaitement réalisées ne souffrent d’aucun défaut : les mains sont idéalement dessinées, l’expression des visages reflète une vie intense.

Ross a peint l' Œil[3] de Marie-Clémentine, archiduchesse d'Autriche, princesse de Salerne[4] (1798-1881), en 1855, et l'Œil[3] de S.A.R. la princesse de Salerne, mère de la duchesse d'Aumale[5]. Ces deux œuvres comptent parmi celles qui sont particulièrement fines.

Ross nous a légué des portraits magnifiques comme celui de Marie Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse d'Aumale (1822-1869)[6] avec ses enfants Louis, prince de Condé (1845-1866) et François, duc de Guise (1854-1872) accompagnés de leur chien Dash. Cette aquarelle et gouache sur une plaque d'ivoire mesure 29,2 × 22,3 centimètres[2]. Elle fait actuellement partie de la Windsor Royal Collection[7]. Cette miniature fut probablement offerte à la reine Victoria, qui de son côté avait coutume d'offrir des miniatures à sa cousine la duchesse d'Aumale pour son anniversaire, le portrait d'Adélaïde-Eugénie-Louise d'Orléans dite Madame Adélaïde[6] ou bien encore celui de Louis-Philippe[8],[9].

William Ross a également réalisé de très beaux et fins dessins au crayon.

Il décède à Londres, âgé de 66 ans.

Bibliographie

  • Miniatures from the Bruni Tedeschi Collection, Turin, Umberto Allemandi & C.
  • Portraits des maisons royales et impériales de France et d'Europe, musée Condé, château de Chantilly, Somogy éditions d'art, Paris, 2007

Notes

  1. Les couleurs utilisées par Ross sont malheureusement très instables et résistent mal à la lumière
  2. Il faut savoir que la largeur d'une défense d'éléphant étant limitée à 18 centimètres, il faut être particulièrement inventif pour dépasser cette taille
  3. l'œil est considéré, à l'époque, comme « la voix de l'âme ». Les miniaturistes ont parfois réduit le portrait à cette partie du visage
  4. Cette miniature est conservée dans les collections du musée Condé à Chantilly
  5. Chacune de ces miniatures est peinte sur une plaque d'ivoire ronde de 2 centimètres de diamètre. Elles sont protégées par un cadre en or fermant par un couvercle également en or et muni d'une bélière
  6. aujourd'hui dans les collections du musée Condé à Chantilly
  7. Numéro RCIN 421667
  8. On connaît deux exemplaires du portrait de Louis-Philippe exécutés par Ross. L'un est conservé dans la collection royale anglaise (RCIN 420345 datée 1841); l'autre a été vendu le 21 juin 1999 par Christe's à Londres. Mais on ne connaît qu'un seul exemplaire de Madame Adélaïde : celui du musée Condé
  9. Ross a commencé les portraits de Louis-Philippe et de Madame Adélaïde en 1841 dans une salle mise à sa disposition à Saint-Cloud

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