William Hales Hingston

William Hales Hingston, né le à Hinchinbrooke et mort le à Montréal, est un médecin, politicien, banquier et sénateur canadien. Il fut maire de Montréal, de 1875 à 1877.

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William Hales Hingston

William Hales Hingston en 1867.
Fonctions
16e Maire de Montréal

(2 ans)
Prédécesseur Aldis Bernard
Successeur Jean-Louis Beaudry
Sénateur de Rougemont

(11 ans, 1 mois et 17 jours)
Prédécesseur William Henry Chaffers
Successeur Georges-Casimir Dessaulles
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hinchinbrooke
Date de décès
Lieu de décès Montréal, Québec, Canada
Parti politique Parti conservateur du Canada
Diplômé de Université McGill

Biographie

William Hales Hingston est né à Hinchinbrooke le , au Québec[1]. Le , Il épouse Margaret Josephine Macdonald, la fille de Donald Alexandre Macdonald, en 1875[1]. Leur fils aîné, William F. Hingston (1877-1964), fut recteur du collège Loyola de 1918 à 1925.

Formation

Hingston a fait des études chez les Sulpiciens à Montréal, puis à l'Université McGill, d'où il obtient un diplôme en médecine en 1851[2]. Par la suite, il se rend en Europe, principalement à Édinbourg (où il obtient son diplôme de chirurgien[3]), à Dublin, à Londres, à Vienne et à Paris, afin d'acquérir de l'expérience dans le domaine médical[2].

Carrière

En 1853, dès son retour d'Europe, il devient médecin à l'Hôpital St-Patrick de Montréal, une institution affiliée à l'Hotel-Dieu de Montréal[2]. Lorsque l'hôpital St-Patrick est détruit par un incendie, Hingston se joint à l'équipe de l'Hotel-Dieu[2]. En 1863, il devient le tout premier chirurgien à pratiquer l'ablation d'un rein qui était atteint d'une tumeur[4]. En 1882, il devient chirurgien en chef de l'hôpital[4].

Sir William Hales Hingston.

En parallèle à sa profession médicale, en 1875, Hingston devient maire de Montréal pour un mandat de deux ans[4]. Afin de rendre la ville plus propre, il établit un système régulier d'enlèvement des déchets. Il engagea des vidangeurs et confia cette tâche au bureau de santé. Il voulait éviter que les ordures ne s'accumulent dans les rues et ne favorisent la contamination de maladies.

En 1875, une épidémie de variole éclata, pouvant être mortelle et touchant particulièrement les enfants. En 1876, Hingston lança une campagne en faveur de la vaccination[4]. Il put aller jusqu'à obliger la population à se faire vacciner. Tous, y compris les adultes, les bébés et les enfants[réf. nécessaire].

Il fut président de la Banque d'épargne de la cité et du district de Montréal (aujourd'hui la Banque Laurentienne du Canada)[5]. En 1885, il devint président du Bureau d'hygiène publique provincial[3].

En 1896, il fut nommé au Sénat du Canada représentant la division sénatoriale de Rougemont. Il siègea au Sénat comme conservateur jusqu'à sa mort le [3]. Il décèda à son domicile à Montréal à l'âge de 77 ans à la suite d'un malaise ressenti la veille[3].

Durant sa vie, il fut vice-président de l'Association Britannique pour l'avancement des sciences, membre honoraire de l'Association médicale anglaise, président du Collèges des médecins et chirurgiens, président de l'Association médicale, professeur de chirurgie à l'École de médecine de Bishop, entre autres[3].

Honneurs

Sources

Notes et références

  1. William H. Hingston S.J., « William Hales Hingston, M.D. (1829-1907) », CCHA, vol. 18, , p. 109-120 (lire en ligne)
  2. Jack Cohen, « Sir William Hingston », Canadian Journal of Surgery, vol. 39, , p. 422-427 (lire en ligne)
  3. « Mort presque subite de Sir William Hingston », La Presse, , p. 14 (lire en ligne)
  4. Jean Trudel, « Le musée des Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal : un musée à visiter », Histoire Québec, vol. 2, no 1, , p. 30–30 (ISSN 1201-4710 et 1923-2101, lire en ligne, consulté le )
  5. Michael Farley, Othmar Keel et Camille Limoges, « Les commencements de l’administration montréalaise de la santé publique (1865-1885) -- I », HSTC Bulletin : journal of the History of Canadian Science, Technology and Medecine / HSTC Bulletin : revue d’histoire des sciences, des techniques et de la médecine au Canada, vol. 6, no 1, , p. 32-33 (ISSN 0228-0086 et 1918-7742, DOI https://doi.org/10.7202/800131ar, lire en ligne, consulté le )

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