Wolfgang Seuss
Wolfgang Seuss ou Wolfgang Seuß (1907-) est connu pour être un garde du camp de concentration de Natzweiler-Struthof[1].
Wolfgang Seuss | |
Surnom | « Zeus » ou la « Créature » |
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Naissance | Nuremberg, Royaume de Bavière |
Décès | Allemagne |
Origine | Allemagne |
Grade | SS-Hauptscharführer |
Années de service | 1933 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Biographie
Wolfgang Seuss naît en 1907 à Nuremberg[2] et devient serrurier[3] par la suite. À cause de la crise économique de l'après-guerre, il perd son travail en 1928 et devient chômeur[3]. Il entre au parti nazi en [3] et, en 1933, dans la SS puis dans la 3e division SS Totenkopf. Wolfgang Seuss commence sa carrière de gardien en tant que chef de block (Blockführer) au camp de Dachau[3], puis, en 1938, il est chargé de la comptabilité des effectifs en devenant Rapportführer[3],[4]. Le garde arrive à Natzweiler-Struthof en 1942[5]avec son frère, Joseph Seuss[1], à la suite de l'appel de Joseph Kramer[4]. Il devient un des gardiens les plus redoutés du camp. Wolfgang Seuss, en plus de son poste de Rapportführer[2], s'occupait de faire travailler les déportés NN, qui le surnommaient « Zeus » ou encore la « Créature »[4], et il participait aux pelotons d'exécution[3]. Plus tard, il devient responsable du camp (Lagerführer[2]) et accueillait tous les nouveaux arrivant en criant la phrase suivante :« vous venez ici pour crever ! »[5].D'après Roger Monty, un déporté français du camp de Natzweiler-Struthof,« Seuss a une allure de bureaucrate pointileux et un maintien de Feldwebel. Nabot aux sourcils épais, à la voix fluette et atone, il n'est que l'ombre du commandant Kramer »[3]. Le Lagerführer s'amusait à maltraiter les déportés à coups de pieds et de fouet, mais aussi à lâcher les chiens sur eux. De plus, lorsqu’un détenu était pris en flagrant délit de fuite, Wolfgang Seuss faisait croire que c’était Berlin qui avait ordonné la sentence de mort et le pendait lui-même devant les autres déportés[2]. Il a aussi torturé à mort, entre autres, le détenu israélite Kurt Risenfeld en le jetant dans un mélangeur à béton[6]. Une autre fois, Seuss a organisé la pendaison d'un déporté allemand. Afin de gagner du temps de vie, le déporté commence à raconter qu'il n'est pas comparu en justice pour un crime qu'il a commis avant son arrestation par la Gestapo. Le Lagerführer le laisse parler et, à la fin, lui dit sur un ton de rempli de moquerie :« D’abord tu seras pendu et après seulement tu pourras parler autant et aussi longtemps que tu le voudras. »[2]
Vie de famille
La vie de famille de Wolfgang Seuss était normale, ses enfants allaient à l’école et il aimait se promener avec eux pour chercher des champignons en forêt. D’un autre côté, Seuss n’a pas hésité à inciter ses enfants à jeter des pierres sur les déportés. Il utilisait aussi une motocyclette mise à disposition par la SS pour se rendre de chez lui au camp[7],[8].
Procès et condamnation
En , Wolfgang Seuss est condamné à mort par le tribunal de Metz, mais la Cour de cassation annule la sentence. Il est jugé à nouveau du au à la caserne de Reuilly qui le condamne à mort, mais, par la suite, sa peine est réduite et il est libéré[9]. À son retour en Allemagne au début de 1960, il se fait arrêter et la cour d'assise de Munich le condamne à mort.
Notes et références
- « Struthof, camp de concentration nazi », sur www.encyclopedie.bseditions.fr (consulté le )
- « Sur le camp de Natzweiler-Struthof »
- (de) « Raum_3 »
- Robert Steegmann, Le Camp de Natzweiler-Struthof, Le Seuil, , 384 p. (ISBN 978-2-02-111627-4, lire en ligne)
- « Mémoire. Juger les bourreaux », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
- « Réclusion perpétuelle pour un gardien de Dachau libéré des prisons françaises », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Loïc Lutz, « La vie et le quotidien des bourreaux du camp de concentration de Natzweiler-Struthof », sur besatzung.hypotheses.org, (consulté le )
- Anthony WEBB, Trial of Wolfgang Zeuss et alii, London : W. Hodge, vol. 5, p. 102 ; AD67, 406 D 3.
- « Les procès des responsables », sur Struthof (consulté le )
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