Worldline
Worldline est une multinationale française de services de paiement et de transactions fondée en 1974. Ancienne filiale d'Atos, le groupe est le leader du marché européen dans le secteur des services de paiement et de transaction, et le 4e acteur mondial des paiements, avec plus de 20 000 employés et une présence dans plus de 50 pays.
Worldline | |
Création | [1] |
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Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[2] |
Action | Euronext : WLN |
Slogan | Digital Payments for a Trusted World |
Siège social | La Défense France |
Direction | Gilles Grapinet (PDG) |
Actionnaires | SIX Group : 10,6 % Harris Associates : 5,71 % Bpifrance : 4,44 % Wellington Management Company : 4,29 % Capital Research & Management : 3,11 % BlackRock : 2,71 % FIL Investment Advisors : 2,50 % Atos : 2,49 % |
Activité | Traitement de données, hébergement et activités connexes (d)[2] |
Produits | Terminaux de paiement et services commerçants, traitements de transactions, mobilité et services Web transactionnels |
Filiales | Ingenico |
Effectif | 20 000 collaborateurs (2020) |
SIREN | 378901946[2] |
TVA européenne | FR01378901946[3],[1] |
Site web | worldline.com fr.worldline.com/fr/home.html |
Capitalisation | Plus de 20 milliards d’euros. |
Chiffre d'affaires | 3,7 milliards d'euros en 2021[4] |
Résultat net | 361 millions d'euros (2020) résultat net part du Groupe normalisé |
Les offres de Worldline dans les domaines de Merchant Services ; Terminals, Solutions & Services ; Financial Services et Mobility & e-Transactional Services incluent les solutions online et physiques d’acquisition commerciale nationale et paneuropéenne, les solutions de traitement des transactions de paiement hautement sécurisées, un large portefeuille de terminaux de paiement, ainsi que des services de billetterie électronique et des services numériques dans l’environnement industriel.
Le chiffre d’affaires 2021 de Worldline s’élève à 3,7 milliards d’euros.
Histoire
1970-2004 : débuts et diversification
Les premières activités de Worldline dans le traitement des transactions de cartes de paiement remontent aux années 1970[5], d'abord sous le nom de Sligos - issue en 1973 de la fusion entre Sliga, filiale de la banque Crédit Lyonnais, et Cegos[6] - puis, à partir des années 1980, avec Segin, spécialisée notamment dans les transactions sur Minitel. À partir des années 1990, l'entreprise se diversifie dans les paiements sur le Web avec Axime, qui donnera naissance - après sa fusion avec Sligos[7] - au groupe Atos[8].
2004-2014 : intégration au sein d'Atos
En 2004, Atos intègre ses activités de services de paiement et de services en ligne dans une division appelée alors Atos Worldline.
En 2006, Atos Worldline intègre dans son périmètre les sociétés belges Banksys, responsable de la sécurisation et de la garantie des paiements électroniques en Belgique, et Bank Card Company (BCC)[9], spécialisée dans la gestion des systèmes de paiement liés aux deux plus grands réseaux de cartes de crédit du pays, Visa et MasterCard. Les deux sociétés, employant environ 1 100 salariés pour un chiffre d'affaires de 309 millions d'euros, sont rachetées auprès de leurs quatre actionnaires : Dexia, Fortis, ING et KBC[10].
En 2010, Atos Worldline acquiert l'entreprise indienne Venture Infotek pour environ 100 millions de dollars et l'intègre à Atos Worldline[11]. La société, spécialisée dans les moyens de paiement et le traitement des transactions, couvre le marché des commerçants ainsi que celui des banques et des programmes gouvernementaux[12].
En 2011, Atos acquiert les activités de SSII de Siemens, qui incluent également des activités de transactions électroniques, qui sont intégrés dans sa division Worldline. En 2012, Atos Worldline acquiert pour un montant inconnu Quality Equipment, une entreprise néerlandaise de paiement électroniques et l'intègre à Atos Worldline[13],[14].
En 2013, Atos filialise sa division Atos Worldline, lui donnant plus d'autonomie[15],[16].
En 2014, Atos introduit partiellement en bourse Worldline sur 26,59 % de ses participations pour 575 millions d'euros, valorisant Worldline à une capitalisation de 2,1 milliards d'euros[17],[18].
Depuis 2014 : consolidateur des paiements européens
En , Worldline fusionne ses activités de traitement de transactions financières électroniques avec Equens, une entreprise néerlandaise. Dans le cadre de cette fusion, Worldline débourse 72 millions d'euros et possède ensuite 63,6 % de la co-entreprise Equens Worldline Company ainsi créée, le restant étant détenu par des banques néerlandaises, allemandes et italiennes, actionnaires d'Equens. Dans le cadre de cette fusion, Worldline acquiert la possibilité à terme d'acquérir de manière préférentielle les participations de ces banques dans cette co-entreprise[19].
En , Worldline annonce l'acquisition de la société suédoise Digital River World Payments (DRWP) pour un montant non révélé[20]. L'entreprise, créée en 1997 et basée à Stockholm, génère un chiffre d'affaires annuel de 37 millions de dollars[21].
Dans la foulée, Worldline fait l'acquisition de First Data Baltics, filiale de First Data Corp en Lituanie, Lettonie et Estonie pour un montant d'environ 73 millions d'euros[22]. Ces trois filiales ont dégagé en 2016 un chiffre d'affaires de 23 millions d'euros[23], employant environ 200 personnes[22].
En , Worldline fait l'acquisition de SIX Payment Services (Europe), division des services de paiement du groupe suisse SIX, pour un montant de 2,3 milliards d'euros[24], financés principalement par l'émission de nouvelles actions[24]. Avec l'intégration des 1600 salariés de SIX[25] et des activités et services d'acquisition commerçants servant plus de 200 000 commerçants[25] pour un revenu d'environ 530 millions d'euros[26], Worldline s'octroie une hausse de 30 % de son chiffre d'affaires[26] ainsi qu'une place de numéro un en Suisse[25], en Autriche[25] et au Luxembourg[25]. L'ambition de Worldline à travers cette opération est de créer un champion européen du paiement[27].
En , Atos, qui possède alors une participation de 50,8 %, annonce la vente par échange d'action d'une participation de 23,4 % dans Worldline à ses actionnaires[28],[29].
Depuis 2019 : Worldline devient une société indépendante
En , Worldline gagne en indépendance lorsque les actionnaires d'Atos approuvent le projet de redistribution de 23,4 % d'actions Worldline à leurs propres investisseurs. Atos reste alors le principal actionnaire de Worldline à hauteur de 27 % juste devant SIX Group, mais perd la possibilité de contrôler ses finances.
En , Worldline annonce la finalisation de l’acquisition des 36,4 % d’intérêts minoritaires dans equensWorldline[30]. Worldline prend ainsi la pleine propriété d’equensWorldline.
En , Worldline annonce l’acquisition d'Ingenico, leader mondial du marché des terminaux de paiement, pour 7,8 milliards d'euros sous réserve du feu vert du régulateur de la concurrence. Les actionnaires de Worldline gardant une participation de 65 % et ceux d'Ingenico de 35 %[31]. À la suite de cette acquisition, Atos annonce vendre une participation de 13,1 %, ne gardant plus qu'une participation de 3,8 %. En parallèle, Bpifrance annonce augmenter sa participation[32].
En , Worldline est admis au sein du CAC 40[33], l’indice phare de la Bourse de Paris, ce qui reflète principalement l’évolution de la liquidité et de la capitalisation boursière du Groupe passé de 2,2 milliards d’euros en à son admission en Bourse à plus de 11 milliards lors de son entrée dans le CAC 40.
En , Worldline annonce l’acquisition de GoPay par l’achat de 53 % des parts. L’entreprise annonce également un achat de la totalité des parts pour courant 2022[34]. GoPay est un spécialiste des paiements en ligne en Europe de l’Est. Worldline compte par cette action s’installer durablement dans l’Est et le centre de l’Europe.
En , son PDG Gilles Grapinet annonce la création de l’European Digital Payment Industry Alliance (EDPIA)[35], organisation professionnelle rassemblant les principales sociétés européennes spécialisées dans les paiements électroniques (Ingenico, Nets, Nexi et Worldline), et qui se fixe pour objectif de mieux coordonner la représentation des grands industriels du secteur auprès des autorités européennes et autres parties prenantes de l’écosystème des paiements. Gilles Grapinet en assure la première présidence.
En juillet 2021, la société de service de paiement annonce le rachat de 80 % d’Axepta Italie, une filiale de BNP Paribas pour un montant de 180 millions d’euros[36].
En février 2022, Worldline annonce entrer en négociation exclusive avec le fonds Apollo pour la vente pour 2,3 milliards d'euros de sa filiale TSS, filiale ayant reprise les activités de terminaux de paiement d'Ingenico[37]. En avril 2022, Worldline annonce l'acquisition d'une participation de 51 % dans les activités de paiements électroniques de la banque ANZ pour 925 millions de dollars australiens[38].
Communication
Identités visuelles
- Logo jusqu'en septembre 2021.
- Logo depuis septembre 2021.
Rapport Intégré
Activités
Le chiffre d'affaires de Worldline se répartit, en 2020[5], entre quatre branches :
- Services aux commerçants, entité Worldline Merchant Services (ex-Ingenico ePayments) : 47 % ;
- Solutions et services de terminaux de paiement, entité Worldline Terminals, Solutions and Services (TSS) : 28 % ;
- Services financiers, entité Worldline Financial Services : 19 % ;
- Mobilité & services Web transactionnels, entité Worldline Mobility & e-Transactional Services : 7 %.
Direction
Présidence
- Bernard Bourigeaud
Direction Général
Direction général délégué
- Marc-Henri Desportes
Actionnaires
GE | 10.70% |
BlackRock | 6.70% |
The Capital Group | 4.9% |
Bpifrance | 4.5% |
Atos | 2.5% |
Autres | 70.7% |
Notes et références
- data.gouv.fr, (site web), consulté le
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom WORLDLINE (consulté le )
- https://fr.worldline.com/fr/home/la-societe.html/
- « Profil Worldline », sur zonebourse.com
- « Henri Pascaud PDG de Sligos », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Axime prend le contrôle de Sligos et devient le « poids lourd » de l'informatique bancaire », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Atos a enregistré une hausse de 68,7 % de son résultat en 1997-1998 », sur lesechos.fr, (consulté le )
- (en) « Ce qu’il faut savoir pour réussir à absorber ses concurrents », sur www.dynamique-mag.com (consulté le )
- « Atos Origin : rachète BCC et Banksys, pour devenir un leader européen des services de paiement », Boursier.com, (lire en ligne, consulté le )
- Europe’s card services company to buy Venture Infotek for $100 million, Mayur Shetty et M Sabarinath, The Economic Times, 27 août 2010
- Reuters Editorial, « Atos rachète un spécialiste des moyens de paiements en Inde », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
- Paiement électronique : Atos rachète Quality Equipment, Les Échos, 11 juin 2012
- Atos avale son partenaire Quality Equipement, Olivier Robillart; Clubic, 13 juin 2012
- Atos va filialiser son activité de paiement à la mi-2013, Solveig Godeluck, Les Échos, 22 février 2013
- Atos va filialiser ses activités de paiement et de transactions, Joël Antoine, L'Express, 22 février 2013
- Atos : succès de l'introduction en bourse de Worldline, Figaro, 26 août 2014
- Succès de l’introduction en bourse de Worldline, Worldline, 26 juin 2014
- Worldline s'allie avec Equens pour se renforcer dans le paiement, Usine Nouvelle, 3 novembre 2015
- « e-Paiements: Worldline absorbe son concurrent Digital River World Payments », ITespresso.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Paiement : Worldline promet de multiplier les acquisitions », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « WORLDLINE : acquisition de First Data Baltics », Le Figaro Bourse, (lire en ligne, consulté le )
- « BREF - Worldline rachète des filiales de First Data dans les pays baltes », Investir, (lire en ligne, consulté le )
- « Worldline (Atos) va acquérir le suisse Six Payment pour €2,3 mds », Investir, (lire en ligne, consulté le )
- « Le français Worldline acquiert le suisse Six Payment pour 2,3 milliards d'euros », La Tribune, (lire en ligne, consulté le )
- « E-paiement : Worldline va s'offrir le suisse Six Payment Services pour 2,3 milliards d'euros », usine-digitale.fr, (lire en ligne, consulté le )
- L'essentiel, « Worldline crée avec Six un champion des paiements », L'essentiel, (lire en ligne, consulté le )
- Lucie Ronfaut, « Atos se désengage partiellement de sa filiale Worldline », sur Le Figaro,
- « Atos to pay investors with 23.4 percent stake in subsidiary Worldline », sur Reuters,
- « Finalisation de l’acquisition des 36,4% d’intérêts minoritaires dans equensWorldline » (consulté le )
- Sudip Kar-Gupta et Gwénaëlle Barzic, « Worldline's $8.7 billion Ingenico deal to create European payments leader », sur Reuters,
- « Atos to sell a 13% Worldline stake via private placement », sur Reuters,
- « Worldline intègre le CAC40 » (consulté le )
- (en) « Worldline reinforces its E-Commerce position in Eastern Europe with the acquisition of GoPay » (consulté le )
- « De grands spécialistes des paiements numériques, dont le siège social est basé au sein de l’Union européenne, lancent un nouvel organisme professionnel : l’Alliance européenne de l’industrie des paiements digitaux (The European Digital Payments Industry Alliance ou EDPIA) » (consulté le )
- « Paiement : Worldline achète à BNP Paribas des activités en Italie », sur Les Echos (consulté le )
- (en) « French company Worldline in talks to sell TSS unit to Apollo in possible $2.6 billion deal », sur Reuters,
- (en) « Worldline takes controlling stake in ANZ's commercial acquiring business » , sur Reuters,
- « Activités WORLDLINE | WLN | FR0011981968 | Bourse Paris - Investir - Les Echos Bourse », sur investir.lesechos.fr (consulté le )
Annexes
Articles connexes