Worms (Allemagne)

Worms (Vormatie ou Vormes anciennement en français[2]) est une ville et un arrondissement d'Allemagne, située dans le Land de Rhénanie-Palatinat, sur la rive gauche du Rhin et le sud-ouest du pays.

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Worms

Vue de la cathédrale Saint-Pierre.

Armoiries

Drapeau
Administration
Pays Allemagne
Land Rhénanie-Palatinat
Arrondissement
(Landkreis)
Worms (ville-arrondissement)
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
13
Bourgmestre
(Bürgermeister)
Mandat
Adolf Kessel
Oberbürgermeister
Partis au pouvoir CDU
Code postal 67501–67551
Indicatif téléphonique 06241, 06242, 06246, 06247
Immatriculation WO
Démographie
Gentilé vormatien/ne
Population 84 919 hab. ([1])
Densité 781 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 56″ nord, 8° 21′ 56″ est
Altitude 100 m
Min. 86,5 m
Max. 167 m
Superficie 10 873 ha = 108,73 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Worms
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-Palatinat
Worms
Liens
Site web www.worms.de

    Worms (Allemagne)

    Héraldique
    Administration
    Pays Allemagne
    Immatriculation WO
    Démographie
    Population 83 330 hab. ()
    Densité 766 hab./km2
    Géographie
    Superficie 108,73 km2
    Localisation

      Worms est bien connue comme Nibelungenstadt et Lutherstadt ainsi que pour son Dom (cathédrale) ; elle est un de trois romanischen Kaiserdome avec ceux de Mayence et de Spire. Pour les Juifs, Worms (yiddish : Wermajze, ווירמייזא) est aussi connue comme un des anciens centres de la culture ashkénaze en Allemagne.

      Aujourd'hui, la ville est un centre industriel réputé pour son vin local, ses industries chimiques et métallurgiques. À la fin de l'année 2008, la ville comptait 82 040 habitants. Worms est un des principaux sites où se déroulent des exploits narrés dans la Chanson des Nibelungen ; un musée y est consacré.

      Histoire

      Appartenances historiques

      Duché de Franconie 906-1074
      Saint-Empire (Ville libre) 1074-1797
      République cisrhénane (Mont-Tonnerre) 1797-1802
       République française (Mont-Tonnerre) 1802-1804
      Empire français (Mont-Tonnerre) 1804-1814
      Grand-duché de Hesse 1815-1918
      Empire allemand 1871-1918
      République de Weimar 1918-1933
       Reich allemand 1933-1945
      Allemagne occupée 1945-1949
      Allemagne de l'Ouest 1949-1990
      Allemagne 1990-présent

      La ville existe avant son invasion par les Romains et sa fortification par Drusus en 14 av. J.-C.. À partir de ce moment, une petite troupe d'infanterie et de cavalerie est mise en garnison et reçoit le nom d'Augusta Vangionum tout en gardant son nom celte de Borbetomagus. La garnison se développe dans la petite ville au plan régulier de castrum romain, avec son forum, ses temples pour les principaux dieux, Jupiter, Junon, Minerve et Mars.

      Ville au passé prestigieux, Worms fut, avec Spire et Mayence, une résidence impériale des bords du Rhin.

      Worms aurait été la capitale des Burgondes.

      Les cadres de l'armée de Robert Ier de France et lui-même étaient originaires de Worms.

      En 1074, la ville obtient une exemption des droits de douane et devient ainsi une ville libre d'Empire.

      Une diète d'Empire, réunie par Henri IV, a lieu à Worms en 1076 et proclame la déchéance du pape Grégoire VII.

      En 1096, se déroule dans la ville un pogrom anti-juif mené par les croisés d'Emich de Flonheim[3]. Après s'être réfugiés auprès de l'évêque, 800 juifs sont massacrés et certains sont obligés de se convertir au christianisme[4].

      Une alliance défensive entre Philippe de Souabe et Philippe Auguste est signée à Worms en 1198[5].

      En 1122, y est signé un concordat qui met fin à la querelle des Investitures.

      En 1157, est accordé aux Juifs de Worms, par Frédéric Ier Barberousse, un privilège, confirmation de l'édit accordé par Henri IV en 1090 aux Juifs de Spire et de Worms.

      En 1495, une nouvelle diète y a lieu, convoquée cette fois Maximilien, au cours de laquelle l'impôt d'Empire est introduit.

      Martin Luther y est convoqué par l’empereur Charles Quint, le [6], au cours d'une nouvelle diète.

      La première version anglaise du Nouveau Testament y est éditée en 1526.

      En 1689, la ville est presque totalement brûlée par les troupes françaises de Louis XIV.

      Le 4 aout 1734, la ville est prise par les Français[7] lors de la guerre de succession de Pologne.

      Le , la ville est prise par le général Custine[8]. Elle redevient française en 1795 et le reste jusqu'en 1814, date à laquelle elle est rattachée au Grand-duché de Hesse.

      Prinz-Carl-Anlage à Worms (ville) aujourd'hui centre de la culture et des services, construit en 1897-1898 en tant que prince Carl-caserne pour le 118e régiment d'infanterie (de). Puis (1918-1930) Caserne des Vallière pour le 168e régiment d'infanterie de ligne, puis Caserne des Kemmel (1936-1945). Puis (1945-1951) Quartier Foch.

      Après la guerre la Caserne des Vallières (anciennement Caserne Prince-Charles du 118e régiment d'infanterie (de)) une fois achevée, est utilisée par le 168e régiment d'infanterie (1918-1930).

      Worms est bombardée par la Royal Air Force pendant les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale — dans deux raids, les 21 février et 18 mars 1945. Une enquête post-guerre, estime que 39 % de la superficie développée de la ville a été détruite. L'attaque de la RAF le 21 février était destinée à la gare principale, à l'orée de la ville intérieure, et aux usines chimiques du sud-ouest du centre-ville. L'attaque, toutefois, a aussi détruit de vastes zones du centre-ville. Elle a été menée par 334 bombardiers qui, en quelques minutes, ont largué 1 100 tonnes de bombes. La cathédrale de Worms a été parmi les bâtiments endommagés dans l'incendie qui en a résulté.

      Dans les bombardements, 239 habitants ont été tués et 35 000 (60 % de la population) se sont retrouvés sans-abri. Au total 6 490 bâtiments ont été gravement endommagés ou détruits. Après la guerre, le centre-ville est reconstruit, le plus souvent dans un style moderne. Depuis l'après-guerre, Worms fait partie du nouvel État de Rhénanie-Palatinat.

      Le 21 mars 1945 ,la ville est investie par la 4ème division blindée de la III ème Armée américaine.

      Lieux et monuments

      Musées

      Le riche patrimoine de Worms se reflète dans ses musées[9] :

      Théâtre

      • Das Wormser - Centre culturel et maison de spectacles pour théâtre, concerts, opérette, comédie musicale, ballet et théâtre pour enfants. Après une rénovation et une extension, il a été rouvert le 29 janvier 2011 sous le nom de « Das Wormser ». Auparavant, il s'appelait « Städtisches Spiel- und Festhaus Worms »[10].
      • Lincoln Theater Worms - lieu de cabaret, de théâtre pour enfants et de concerts[11]
      • Volksbühne Worms - théâtre amateur avec sa propre salle (depuis 1908)[12]
      • Nibelungenfestspiele Worms - scène en plein air devant le Wormser Dom[13]

      Édifices religieux

      Monuments profanes

      Galerie


      Administration

      La mairie de Worms.

      Quartiers

      La ville de Worms est composée de 13 quartiers à l'identité forte.

      • Abenheim (2 744 h[14]), situé à 10 km au nord-ouest
      • Heppenheim (2 073 h), situé à km au sud-ouest
      • Herrnsheim (6 368 h), situé à km au nord
      • Hochheim (3 823 h), situé au nord-ouest du centre
      • Horchheim (4 770 h), situé à 4,5 km au sud-ouest de la ville
      • Ibersheim (692 h), situé à 13 km au nord
      • Leiselheim (1 983 h), situé à km à l'ouest
      • Neuhausen (10 633 h), situé au nord du centre
      • Pfeddersheim (7 414 h), situé à km à l'ouest
      • Pfiffligheim (3 668 h), situé à l'ouest du centre
      • Rheindürkheim (3 021 h), situé à km au nord
      • Weinsheim (2 800 h), situé à km au sud-ouest de la ville
      • Wiesoppenheim (1 796 h), situé à 5,5 km au sud-ouest

      Maires

      Jumelages

      La ville de Worms est jumelée avec[15] :

      Pfeddersheim, un quartier de Worms, est jumelé avec :

      Ibersheim, un quartier de Worms, est jumelé avec :

      Économie et infrastructure

      Économie

      Worms comporte 2 100 entreprises avec 26 600 employés (juin 2001), dont 45 % font la navette.

      Circulation

      Worms est situé entre l’autoroute A61 à l’ouest et la Bundesstraße 9 au sud. Par le Pont des Nibelungen la ville a une bonne liaison vers la Hesse du sud (District de Darmstadt).

      ÖPNV

      Les communes de la région ont formé une association pour le transport public (Öffentliche PersonenNahVerkehr) ; les trains, les trams et les bus sont à disposition pour un seul ticket.

      Bateaux et Avions

      Worms dispose sur le Rhin d'un port fluvial, le Hafen Worms, avec deux bassins.

      Au sud de la ville il y a un aérodrome, Flugplatz Worms.

      Formation

      Médias

      Worms connaît plussieurs journaux locaux : Wormser Zeitung, Niebelungen-Kurier, Wormser Wochenblatt. Il y a une télévision locale, le Offener Kanal Worms (de) (OKW).

      Autres

      Le Klinikum Worms est un hôpital important dans la région.

      Personnalités liées à la commune

      • Rachi, maître important du peuple juif

      Littérature

      Victor Hugo l'évoque dans ses lettres fictives de récit de voyage Le Rhin (1842).

      L'action de la pièce de théâtre Le Diable et le Bon Dieu (1951, Jean-Paul Sartre) se déroule autour de Worms.

      Notes et références

      1. Nombre des habitants (Worms et ses quartiers) selon la date indiquée (PDF; 14 kB).
      2. Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, p. 249.
      3. Jewishencyclopedia, Worms.
      4. Codex Judaica: Chronological Index of Jewish History, p. 186.
      5. Vie de Philippe Auguste par Rigord.
      6. Charles Kannengiesser sous la direction de Guy Bedouelle, Bernard Roussel, Le Temps des réformes et la Bible, Éditions Beauchesne, 1984.
      7. (en) « RCIN 727041.v - Map of Worms, 1734 (Worms, Rhineland-Palatinate, Germany) 49°37ʹ58ʺN 08°21ʹ33ʺE », sur militarymaps.rct.uk (consulté le )
      8. Jean Delmas (historien) (directeur), De 1715 à 1870, Presses universitaires de France, Paris, 1992, dans André Corvisier (directeur), Histoire militaire de la France, (ISBN 2-13-043872-5), p. 265.
      9. Musées de Worms.
      10. www.das-wormser.de
      11. Lincoln Theater (de)
      12. Volksbuehne Worms (de)
      13. Nibelungenfestspiele (de)
      14. Données au .
      15. Jumelages.

      Voir aussi

      Liens externes

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