S-Video
S-Video (ou Super Video ou Y/C) est un signal vidéo analogique dont la luminance et la chrominance sont véhiculées séparément. Le mode S-Video exploite ainsi deux conducteurs ou circuits séparés (câbles coaxiaux distincts).
Type | Connecteur vidéo analogique |
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Date de création | années 1970 |
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Date de production | années 1970 à aujourd'hui |
Connexion à chaud | Oui |
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Signal audio | Aucun |
Signal vidéo | NTSC, PAL, ou SECAM video |
Broches | 4, 7 ou 9 |
Numéro | ||
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Broche 1 | GND | Masse (Y) |
Broche 2 | GND | Masse (C) |
Broche 3 | Y | Intensité (Luminance) |
Broche 4 | C | Couleur (Chrominance) |
Ce mode supprime le plus souvent la dégradation du signal vidéo composite engendrée par certaines interférences ou intermodulations entre les deux informations noir et blanc et couleur (cross-luma et cross-color) dont le résultat se traduit par une image perturbée par rapport à la source.
Ce procédé est utilisé dans les dispositifs vidéo analogiques S-VHS et Hi-8, dans la norme TV abandonnée D2-MAC ainsi que pour la base de codage des fichiers d'images numérisées JPEG ou des flux multimédias MPEG.
Le connecteur principalement utilisé pour le S-Video est un mini-DIN à 4 broches, aussi utilisé sur certains anciens Macintosh pour y véhiculer le protocole ADB. Les cables S-Video et ADB sont généralement interchangeables.
Principes techniques
À la différence du mode vidéo à composantes séparées (YUV) ou combinées, seule la luminance (signal vidéo noir et blanc) est séparée de la chrominance (signal vidéo couleurs), laquelle est toujours véhiculée sur un seul signal modulé pour combiner les deux composantes de différenciation des couleurs ; cette combinaison exploite l'encodage couleurs NTSC ou PAL. Il n'existe pas de mode S-Video avec le signal SÉCAM qui utilise une synchronisation temporelle de la couleur tout à fait différente.
Avantages
La vidéo à composantes séparées permet d'optimiser la bande passante du signal de chrominance exploitée sans nécessiter de filtrage réducteur. Ce clipping nécessaire pour la production d'un signal vidéo composite s'effectue par des filtres passe-bande qui diminuent nettement la bande passante du signal de chrominance, au point d'en réduire la précision comme en vidéo hertzienne classique, avec tous ses inconvénients : instabilité de phase en codage NTSC, ou alternance des signaux chromatiques d'une ligne sur l'autre en codage PAL ou SÉCAM avec donc division par deux de la résolution verticale en chrominance ce qui représente toutefois un inconvénient moindre que l'encodage vidéo composite NTSC. Pour ce motif, la chrominance S-Video est généralement codée en PAL, indépendamment des formats d'image utilisés dans les différents pays (format 480i synchronisé à 525/59,94 Hz en NTSC ou PAL-M, ou format 576i synchronisé à 625/50 Hz). Cela se traduit par une qualité sensiblement améliorée (utilisée pour les enregistrements vidéo tels les films achetés ou loués sur cassettes au format S-VHS).
Conversion S-Video vers vidéo composite
Certains connecteurs ou adaptateurs de conversion de « vidéo à composantes séparées » vers « vidéo composite » se contentent de mélanger les deux signaux. Ces dispositifs « passifs » accusent un défaut majeur : en cas de dépassement de certains seuils (niveaux), le signal de chrominance peut « déborder » de la bande passante qui lui est allouée et venir altérer le signal de luminance, au point de produire des artefacts visibles sur l'image.
La plupart des équipements exploitant le mode S-Video (Y/C) ne comportent aucun filtre passe-bande sur le signal de chrominance. Le signal peut en être alors affecté : un signal S-Video est destiné à être dématricé par un décodeur couleurs adapté ; dans ce seul cas, il constitue une amélioration notable par rapport au signal vidéo composite lequel n'exploite qu'une bande passante en chrominance bien plus réduite. Le mode S-Video améliore nettement le rendu et la précision du signal de luminance (celui-ci n'est pas modulé, contrairement avec le mode vidéo composite).
Le mode S-Video véhicule également les synchros (et blanking ou références des niveaux allant du noir au blanc) combinés au signal luma. Au standard NTSC, il permet également de transporter le signal de référence colorimétrique (impulsion color burst) nécessaire au verrouillage de phase couleurs et ajuste l'amplitude du signal chroma lors du décodage couleurs.
Il existe 2 normes de codage des couleurs S-Video PAL (remplaçant du SÉCAM) ou S-Video NTSC pour les équipements de TV.
Dénomination
S-Video est le terme qui désigne à la fois :
- Le signal de la vidéo à deux composantes séparées, c'est le signal vidéo luminance non modulé et séparé du signal de chrominance composite modulé.
- Le connecteur vidéo au format Ushiden (et non pas « mini DIN ») à 5 conducteurs et 4 broches : 1 broche luminance (Y), 1 broche chrominance plus 2 broches de masse (1 pour Y, 1 pour C) du câble qui véhicule le signal vidéo S-Video et le conducteur de blindage (masse externe).
L'abréviation commerciale « S-Video » pour « Super-Vidéo » improprement désigné par « Sony-Vidéo » vient de la firme ayant utilisé en premier un connecteur Ushiden à 4 broches pour transporter ce signal sur 2 paires coaxiales symétriques de moins de 2 mètres.
Qualité comparée du mode S-Video et compatibilité
Les prises Péritel apparues après 1995 permettent de transporter les signaux S-Video, (PAL ou NTSC) pour la chrominance composite. Ce mode nécessite un câblage blindé de moins de 2 mètres pour préserver la qualité des signaux.
Le mode S-Video est moins performant que le mode RVB ou à composantes séparées (YUV ou ses déclinaisons YPbPr, YCbCr ou YDbDr).
Le mode S-Video est un compromis entre les normes et standards TV (PAL, NTSC). Il simplifie la connectique tout en préservant des signaux de qualité supérieure au vidéo composite.
La connectique S-Video est strictement adaptée aux signaux vidéo.
Il ne permet pas de véhiculer l'audio (transmis sur câblage séparé) ou les données numériques (sauf si insérées dans le VBI, comme le télétexte, V chip, close caption...) à la différence des connecteurs Péritel. Il est donc nécessaire d'adjoindre un cordon spécifique et une connectique complémentaire pour le transport du son.
Avec la vidéo numérique, la connectique S-Video est progressivement remplacée par le DVI ou le HDMI.
Autres connecteurs
Certains fabricants utilisent des connecteurs similaires au standard à 4 broches, nécessitant des câbles correspondant. Voici quelques exemples de connecteurs différents :
Mini-DIN à 7 broches
Des connecteurs non standardisés à 7 broches(appelés parfois "7P") sont utilisés sur certains équipements informatiques. Ces connecteurs sont électriquement compatibles avec les connecteurs 4 broches mais aucun standard ne définit la disposition des connexions. Les broches supplémentaires peuvent être utilisés par certains fabricants pour véhiculer des signaux complémentaires [1].
Entrée-sortie vidéo 9 broches
Ces connecteurs sont utilisés sur des systèmes qui acceptent une entrée vidéo en même temps qu'une sortie. Il n'y a aucun standard pour la disposition des différents canaux sur les broches, et deux connecteurs incompatibles existent.
Références
- (en) Jack Keith, Video demystified: a handbook for the digital engineer, Newnes, (réimpr. 2nd Bk&Cdr edition 1995, 1996) (ISBN 1878707094, LCCN 93014705, lire en ligne), p. 69
Voir aussi
Articles connexes
- Connecteur : Péritel - DVI - HDMI - Prise RCA (prise CINCH) - Jack - XLR - Connecteur TV-Out - Connecteur Mini DIN
Liens externes
(en) brochage
Palettes
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