Yasutaka Ihara

Yasutaka Ihara (伊原 康隆, Ihara Yasutaka ; né en 1938 dans la préfecture de Tokyo) est un mathématicien japonais, professeur émérite à l'Institut de recherches pour les sciences mathématiques (RIMS). Ses recherches portent sur la théorie des nombres ; on lui doit notamment le lemme d'Ihara et la fonction zêta d'Ihara.

Yasutaka Ihara
Biographie
Naissance

Tokyo (en)
Nom dans la langue maternelle
伊原康隆
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Dir. de thèse
Shokichi Iyanaga (en), Kenkichi Iwasawa
Distinction

Biographie

Ihara a obtenu son doctorat à l'université de Tokyo en 1967 avec une thèse intitulée Hecke polynomials as congruence zeta functions in elliptic modular case[1].

Entre 1965 et 1966, Ihara a travaillé à l'Institute for Advanced Study[2]. Il a été professeur à l'université de Tokyo puis au Research Institute for Mathematical Sciences (RIMS) de l'université de Kyōto. En 2002, il a pris sa retraite du RIMS en tant que professeur émérite, puis est devenu professeur à l'Université Chūō.[réf. nécessaire]

Distinctions

En 1970, il est conférencier invité, avec une conférence intitulée Non abelian class fields over function fields in special cases, au congrès international des mathématiciens (ICM) à Nice. En 1990, Ihara a donné une conférence plénière intitulée Braids, Galois groups and some arithmetic functions au congrès international des mathématiciens de Kyoto.

Ihara a obtenu le Prix Iyanaga de la Société mathématique du Japon en 1973.

Un colloque en son honneur a eu lieu à l'occasion de son 80e anniversaire, intitulé Profinite monodromy, Galois representations, and Complex functions[3].

Parmi ses doctorants, il y a Takayuki Oda, Kazuya Kato, Masanobu Kaneko[1].

Travaux de recherche

Ihara a travaillé sur les applications géométriques et arithmétiques de la théorie de Galois. Dans les années 1960, il a introduit une fonction appelée fonction zêta d'Ihara[4]. En théorie des graphes, la fonction zêta d'Ihara a une certaine interprétation, conjecturée par Jean-Pierre Serre et démontrée par Toshikazu Sunada en 1985. Sunada a également prouvé qu'un graphe régulier est un graphe de Ramanujan si et seulement si sa fonction zêta d'Ihara vérifie un analogue de l'hypothèse de Riemann[5].

Publications (sélection)

  • On congruence monodromy problems, vol. 1, Tokyo, Department of Mathematics, University of Tokyo, coll. « Lecture Notes » (no 1), , 206 p. (zbMATH 0228.14009).
  • On congruence monodromy problems, vol. 2, Tokyo, Department of Mathematics, University of Tokyo, coll. « Lecture Notes » (no 2), , 204 p. (zbMATH 0228.14010).

Ces deux volumes ont été réédités et réunis en un seul volume, avec des notes de l'auteur :

  • On congruence monodromy problems : Reproduction of the Lecture Notes: Volume 1 (1968), Volume 2 (1969) (University of Tokyo), with author’s notes, Tokyo, Mathematical Society of Japan, coll. « Mathematical Society of Japan Memoirs » (no 18), , xviii + 230 (ISBN 978-4-931469-50-1, zbMATH 1166.14301).

En tant qu'éditeur :

  • avec Michael D. Fried, Arithmetic fundamental groups and noncommutative algebra : Proceedings of the 1999 von Neumann conference, American Mathematical Society, coll. « Proceedings of Symposia in Pure Mathematics » (no 70), , xxx + 569.
  • avec Kenneth Ribet et Jean-Pierre Serre, Galois groups over ℚ : Proceedings of a workshop held at the Mathematical Sciences Research Institute, Springer-Verlag, coll. « Mathematical Sciences Research Institute Publications » (no 16), , x + 449.

Comme auteur notamment :

  • « Profinite braid groups, Galois representations and complex multiplications », Annals of Mathematics 2e série, vol. 123, , p. 43-106.

Notes et références

  1. (en) « Yasutaka Ihara », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  2. Yasutaka Ihara au IAS.
  3. Profinite monodromy, Galois representations, and Complex functions : Workshop to celebrate Professor Yasutaka Ihara's 80th birthday on this occasion, Research Institute for Mathematical Sciences, Kyoto University, coll. « RIMS Kôkyûroku » (no 2120), (lire en ligne).
  4. « On discrete subgroups of the two by two projective linear group over p-adic fields », J. Math. Soc. Japan Journal Profile, vol. 18, , p. 219-235 (zbMATH 0158.27702).
  5. Audrey Terras, « A survey of discrete trace formulas », dans Dennis A. Hejhal et Joel Friedman} (éditeurs), Emerging Applications of Number Theory, Springer, coll. « IMA Vol. Math. Appl. » (no 109), (ISBN 0-387-98824-6, zbMATH 0982.11031), p. 643–681. — voir p.678

Liens externes

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