Yawovi Agboyibo

Yawovi Agboyibo ou Yaovi Agboyibor est un homme politique togolais, Premier ministre du au et fondateur du Comité d'Action pour le Renouveau (CAR).

Yawovi Agboyibo
Fonctions
Premier ministre du Togo
-
Député à l'Assemblée nationale du Togo
Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Clichy
Nom dans la langue maternelle
Yawovi Madji Agboyibo
Nom de naissance
Yawovi Madji Agboyibo
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Mouvement
Distinction
German Africa Prize (en) ()

Biographie

Yawovi Agboyibo est né le à Kouvé dans la préfecture de Yoto[1]. Il est fils de Soklou Agboyibo et Dohofia.

Avocat de formation et militant des droits de l’homme, il est considéré comme un opposant modéré à la dictature de Gnassingbé Eyadema. Agboyibo est à l’origine de la création de la Commission nationale des droits de l’homme, fondée en 1987 et dont il est le premier président (1987-1990)[1]. On lui attribue un rôle important dans le processus de démocratisation du Togo[1].

Il est le fondateur du Comité d'action pour le renouveau (CAR) en 1991 et dirige le parti de 1991 à 2008[2].

En 1991, il obtient une amnistie générale des opposants exilés ainsi qu’une charte introduisant le multipartisme[1]. En 1993, pour protester contre l'invalidation de la candidature de l'opposant radical Gilchrist Olympio à l'élection présidentielle, Agboyibo et le CAR décident de boycotter le scrutin. Gnassingbé Eyadema est facilement réélu. En 1994, le CAR obtient 36 sièges sur 81 au Parlement. Le poste de premier ministre revient cependant à Edem Kodjo dont le parti a obtenu 7 sièges, qui renverse son alliance avec le CAR en faveur du Rassemblement du peuple togolais (RPT, l'ancien parti unique qui a obtenu 35 sièges), ce qui lui permet de former une nouvelle majorité[1],[3].

Eyadéma est réélu président en 1998 lors d'une élection dont le dépouillement est très contesté (le principal candidat de l'opposition Gilchrist Olympio (UFC) était donné vainqueur lors des décomptes partiels). Agboyibo, candidat du CAR lors de cette élection obtient 9,5 % des voix. Pour résoudre cette nouvelle crise politique, l'opposition, dont Agboyibo, et le parti au pouvoir signent en l'Accord-cadre de Lomé[4],[5].

Le , Agboyibo est emprisonné en raison d'une plainte en diffamation du Premier ministre Kodjo Agbéyomé. Le processus de dialogue politique entre l'opposition et le pouvoir est alors interrompu. La cour d'appel de Lomé annule les poursuites contre Agboyibo et ordonne sa libération en janvier 2002 mais celle-ci n'intervient effectivement qu'en mars[4].

En 2003, Aybogoyibo est de nouveau candidat à l'élection présidentielle et obtient 5,1 % des voix, loin derrière Eyadéma et Emmanuel Bob Akitani, le candidat de l'opposition radicale (UFC)[5].

En , Agboyibo succède à Edem Kodjo au poste de premier ministre.

En 2008, Agboyibo quitte la présidence du CAR et laisse la place à Dodji Apevon. Agboyibo devient président d'honneur du parti[6].

Agboyibo est encore candidat à l'élection présidentielle de 2010 mais arrive loin en troisième position avec 2,96 % des voix derrière Faure Eyadéma, fils du dictateur précédent, et Jean-Pierre Fabre, le candidat de l'opposition radicale[5].

Le CAR connait une crise en 2016, laquelle aboutit au départ d'une partie de sa direction (la moitié des cadres), menée par Apevon, qui fonde un nouveau parti, les Forces démocratiques pour la République (FDR)[6],[7]. Agboyibo redevient président du CAR en [2].

Il meurt en France le à l'âge de 76 ans, des suites d’une courte maladie[8].

Du 3 au 4 Juin 2021 il fut organiser le premier Colloque international au TOGO en hommage à Me Yawovi Madji Agboyibo.

Ouvrages

  • Yawovi Agboyibo, Combat pour un Togo démocratique, éditions Karthala, 1999.
  • Encyclopédie juridique pour l’Afrique (tome IX), Nouvelles éditions africaines, 1982.

Notes et références

9. https://calenda.org/863338

Liens externes

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