Yoshiki Sasai

Yoshiki Sasai (笹井 芳樹 -) est un biologiste des cellules souches. Il a développé des méthodes pour guider les cellules souches embryonnaires humaines dans la formation du cortex cérébral, des yeux et d'autres organes en culture tissulaire.

Yoshiki Sasai
Biographie
Naissance
Préfecture de Hyōgo
Décès (à 52 ans)
Kōbe
Nationalité Japonaise
Thématique
Formation Université de Kyoto
Titres Professeur d'université
Profession Biologiste, professeur d'université (d) et médecin
Employeur RIKEN et université de Kyoto
Approche Chercheur scientifique
Intérêts Biologie
Distinctions Yamazaki-Teiichi Prize (en) ()

Yoshiki Sasai a été l'un des dirigeants fondateurs du Centre de recherche en biologie du développement RIKEN à Kobe, un institut de recherche réputé sur la biologie au Japon, et directeur de recherche d'un laboratoire sur les thématiques d'organogenèse et de neurogenèse.

Le , il est retrouvé mort pendu à l'institut RIKEN.

Biographie

Yoshiki Sasai est né en 1962 à Hyogo, au Japon. Il obtient son diplôme de médecine à la faculté de médecine de l'Université de Kyoto en 1986. En 1993, il obtient un doctorat de la faculté de médecine de l'Université de Kyoto. En 1996, il rejoint l’Université de Kyoto en tant que professeur associé et devient professeur titulaire deux ans plus tard. À partir de 2000, il rejoint le Centre de biologie du développement RIKEN à Kobé et devenu directeur du laboratoire d'organogenèse et de neurogenèse[1].

Les champs de recherches de Yoshiki Sasai couvrent la biologie du développement, les cellules souches, la génération d’organes et l’ingénierie tissulaire. Ses travaux scientifiques ont mis au point de nouvelles méthodes de culture de cellules souches en structures analogues à des organes.

Affaire Cellule STAP

Yoshiki Sasai est directeur adjoint du RIKEN au moment de la révélation de manipulations des données des cellules STAP visant la chercheuse principale, Haruko Obokata. Des responsabilités ont été pointés autour de l'entourage de la chercheuse incluant Yoshiki Sasai, co-auteur des articles rétractés[2]. Un comité d’enquête interne à l'institut de recherche Riken avait conclu que Yoshiki Sasai avait la lourde responsabilité de ne pas avoir détecté les « contrefaçons » de Haruko Obokata. D'autre part, d'éventuels détournements de fonds selon l'hebdomadaire Shukan Gendai et la motivation d'obtenir des subventions de recherche ont été supposés lors de l'enquête[3]. Des doutes sur la crédibilité du comité d'enquête sont posés, liés à la composition des membres[4].


Hospitalisé pendant près d'un mois en mars en raison d'un stress psychologique lié au scandale, Yoshiki Sasai est retrouvé pendu le à une rampe d'escalier dans les locaux de l'institut de recherche RIKEN[5]. Quatre lettres ont été retrouvées près de son corps et sur le bureau de sa secrétaire. Celles-ci sont destinées à la direction de l'institut, aux membres de son laboratoire ainsi qu'à Haruko Obokata a indiqué le directeur de la communication, lors d'une conférence de presse[6],[7]. Lors d’une conférence de presse le , l'avocat de la famille de Yoshiki Sasai, dévoile un contenu partiel d'une note où il déclare qu'il était « épuisé par les critiques injustes des médias et par la responsabilité qu'il ressentait à l'égard de RIKEN et de son laboratoire »[8].


Références

  1. (en) « Yoshiki Sasai (1962–2014) », sur https://www.cell.com, (consulté le )
  2. « Le suicide de Yoshiki Sasai: pour qu'il n'y en ait pas d'autres », sur https://www.sciencepresse.qc.ca/, (consulté le )
  3. « La science japonaise dans la tourmente après le suicide du professeur Yoshiki Sasai », sur lemonde.fr, (consulté le )
  4. (en) « STAP scandal turns fatal », sur https://www.japantimes.co.jp/, (consulté le )
  5. (en) « STAP paper co-author Sasai commits suicide », sur https://www.japantimes.co, (consulté le )
  6. (en) « Stem-cell scientists mourn loss of brain engineer », sur https://www.nature.com/, (consulté le )
  7. « Cellules Stap : suicide d'un grand scientifique », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  8. (en) « In Suicide Note, Stem Cell Scientist Yoshiki Sasai Blames Media ‘Bashing’ », sur https://www.huffingtonpost.com/, (consulté le )
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